Tiens je vais relancer ce blog en racontant ma vie. Mais juste ce qui
a rapport à écrire et publier (ou pas), il n’y a guère que ça
d’intéressant. (En réalité, non : ma vie est un roman à
rebondissements incroyables, vous ne pouvez même pas imaginer, mais
je préfère en rester l’unique lecteur.)
Alors
il y a approximativement quarante-huit ans ça m’est tombé dessus,
sans doute pas de nulle part mais ça fait bien trop longtemps pour
que je me souvienne d’où : je serai écrivain. Ça n’a pas
tellement de rapport avec lire ni même avec écrire, à l’époque,
mais c’est là, et ça ne se discute pas. (D’ailleurs un peu plus
tard j’imaginerai un personnage d’écrivain qui n’écrit pas et
ne publie pas mais qui est écrivain quand même.) Assez vite
cependant je fais la relation entre être écrivain et écrire, mais
comme j’ai huit ans j’ai parfaitement conscience qu’il est bien
trop tôt : il faut attendre que je grandisse un peu. J’ai de
la patience, déjà. Ça tombe bien : il m’en faudra beaucoup.
Je tiens le coup quatre ans. A cet âge, c’est énorme. Encore
maintenant, je suis fier d’avoir tenu si longtemps. Et puis je
succombe. J’ai douze ans, mais comme c’est le sujet d’un
prochain livre, je n’en dis pas plus là-dessus, sinon que l’idée
de départ était vraiment originale, et la réalisation à la
hauteur de mes douze ans et vraiment pas davantage (j’ai finalement
retrouvé ce texte que je croyais perdu). A noter qu’à l’époque,
même si je suis plutôt bon lecteur pour mon âge (disons plutôt
lecteur précoce que bon lecteur), le rapport entre la lecture et
l’écriture n’est pas du tout évident pour moi. L’écriture
devient une activité principale, la lecture reste une activité tout
à fait secondaire. Ça changera un peu avec le temps, mais pas tant
que ça : l’écriture restera une activité première, la
lecture une activité seconde. Écrire et lire plutôt que lire et
écrire.
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