jeudi 31 mars 2011

Il m’a demandé pourquoi j’écrivais des livres aussi difficiles.

Moi-même, disait-il, je dois l’admettre, j’ai accepté une fois de répondre à des questions à la radio à propos d’un de mes livres, et sais-tu quelle était la première question de l’interviewer ? Il m’a demandé pourquoi j’écrivais des livres aussi difficiles. Sa toute première question a été pour me demander pourquoi j’écrivais des livres aussi difficiles. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de répondre comme j’aurais dû le faire, malheureusement, et je n’ai fait qu’affirmer humblement que ce que j’écrivais ne me paraissait pas tellement difficile et que, de toute façon, un peu d’effort de la part du lecteur pourrait sans doute rendre sa lecture plus agréable. L’inanité de sa question m’a décontenancé, je dois l’admettre, disait-il, et il m’arrive encore de me réveiller en me sentant hanté par le fait que je lui avais permis de me poser une question pareille.
 
Gabriel Josipovici, Moo Pak, Quidam, 2011, p. 54-55.


Commentaires

Cette question est assez simpliste, c'est vrai.
Commentaire n°1 posté par Moons le 31/03/2011 à 23h19
Le simplisme est la pensée de demain.
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 13h51
Très beau passage.
Commentaire n°2 posté par albin le 31/03/2011 à 23h24
Je n'en suis que là pour le moment, mais déjà je peux dire que la visite de ce Moo(r) Pa(r)k vaut le détour.
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 13h52
Oui, c'est ça qui est tuant : comment se laisse-t-on poser ce type de question ?
Commentaire n°3 posté par Gilbert Pinna le 01/04/2011 à 12h38
Coupons-lui la langue !
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 14h00
Difficile? La question l'est aussi tant elle est... simplement bête. (Finalement le recours systématique à la cocaïne lors d'un interview n'est peut-être pas si bête? Je plaisante, je plaisante!)
Commentaire n°4 posté par Depluloin le 01/04/2011 à 18h01
Mais bien sûr ! Pourquoi donc croyez-vous qu'il est de tradition de s'enivrer avant d'entrer sur un plateau ?
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 19h11
Commentaire n°5 posté par Moons le 01/04/2011 à 19h30
En effet, ça donne à réfléchir.
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 19h37
Oups ! Je disais donc :
Mardi 12 avril à 20h
Rencontre avec
Gabriel Josipovici
et son traducteur, Bernard  Hoepffner
autour de
Moo Pak
Librairie le comptoir des mots
239, rue des Pyrénées
75020 Paris - M° Gambetta
librairie@lecomptoirdesmots.fr - 01 47 97 65 40
Commentaire n°6 posté par Moons le 01/04/2011 à 19h41
Comment se fait-il que je ne sois pas au courant ? Mais que font mes informateurs ?
Réponse de PhA le 01/04/2011 à 19h48
Ils t'informent
Commentaire n°7 posté par Moons le 01/04/2011 à 19h51
 

mardi 29 mars 2011

mon influence sur Kafka

31 décembre.
 
D’une manière générale, mon travail depuis le mois d’août n’a été ni insuffisant ni mauvais, mais, en ce qui concerne tant le premier que le second point, je n’ai pas travaillé jusqu’aux limites de ma capacité comme j’aurais dû le faire surtout parce que, selon toute probabilité (insomnies, maux de tête, faiblesse cardiaque) cette capacité ne durera plus longtemps. Textes inachevés : le Procès, Souvenirs du chemin de fer de Kalda, le Maître d’école de Village, le Substitut, ainsi que d’autres fragments plus courts. Achevé seulement : Dans la Colonie pénitentiaire et un chapitre du Disparu, tous deux pendant mes quinze jours de congé. Je ne sais pas pourquoi je fais cet inventaire, cela n’est guère dans mes habitudes !
 
Franz Kafka, Journal.
 
Eh bien, Franz, tu le fais parce que c’est dans les habitudes de ton lecteur, évidemment (qui s’en agace souvent lui-même, d’ailleurs).



Commentaires

Oui, à propos de Kafka, je l'ai remarqué, on aime à savoir si, de lui, on a tout lu et alors on se surprend à faire l'inventaire.
Commentaire n°1 posté par Gilbert Pinna le 29/03/2011 à 18h53
Et moi j'ai de plus cette fâcheuse habitude de faire et refaire l'inventaire des projets entrepris, achevés parfois, le plus souvent ébauchés... Et voilà que je me rends compte que je viens de contaminer un de mes auteurs les plus chers !
Réponse de PhA le 29/03/2011 à 19h05
Ah! Les listes ... ce qui est fait n'st plus à faire dit-on. Mais la littérature peut être faite et défaite à l'infini. De toute façon pour les jeter au feu comme il l'a souhaité,.. Merci Max Brod d'avoir désobéi.
Commentaire n°2 posté par Zoë le 29/03/2011 à 20h33
L'achèvement n'est qu'une illusion qui aide à vivre.
Réponse de PhA le 30/03/2011 à 18h50
As-tu songé à la métamorphose ? Je sais pas moi, un potamochère, par exemple ?
Commentaire n°3 posté par Moons le 29/03/2011 à 21h19
Je conserve un faible pour le babiroussa.
Réponse de PhA le 30/03/2011 à 18h50
Oui, heureusement que Brod a désobéi. Avec Kafka, on n'en peut finir. Tout Prague en suinte encore.
Commentaire n°4 posté par Dominique Boudou le 29/03/2011 à 22h05
C'est là qu'inachevée prend tout son sens.
Réponse de PhA le 30/03/2011 à 18h52
Monsieur Boudou, puis-je me permettre ? Prague en respire encore !
Commentaire n°5 posté par Moons le 29/03/2011 à 22h07
Permettez-vous ! Mais "suinte" me semble approprié. Kafka, bien qu'on l'ait dit joyeux, ne respirait pas tellement.
Commentaire n°6 posté par Dominique Boudou le 29/03/2011 à 22h14
Disons que ces mots sont psycho-somatiques, monsieur. Il n'y a pas là matière à Procès
Commentaire n°7 posté par Moons le 29/03/2011 à 22h25
"A cet instant, la circulation était véritablement incessante."
Kafka, Le Verdict, 22-23 septembre 1912.
Commentaire n°8 posté par Dominique Hasselmann le 30/03/2011 à 14h27
... pourrait servir - si le Verdict n'existait pas déjà, aux Etudes de silhouettes de Pierre Senges.
Réponse de PhA le 30/03/2011 à 18h56
Je suis en plein inventaire de la blogosphère. Et j'ai fait quelques découvertes.
Par exemple que Moons avait un blog bien caché... Je suis prête à donner l'adresse en échange de quelques informations...
Commentaire n°9 posté par Souricette le 30/03/2011 à 20h20
J'ai tellement d'informations que j'ai même celle-là.
Réponse de PhA le 30/03/2011 à 20h29
Moi aussi, chut !
Commentaire n°10 posté par Moons le 30/03/2011 à 20h54
Pur bluff !
Commentaire n°11 posté par Souricette le 31/03/2011 à 14h41
Pas du tout, d'ailleurs j'ai un peu honte d'avoir influencé un si grand auteur avec cette manie discutable.
Réponse de PhA le 31/03/2011 à 22h25
N'avez-vous jamais pensé qu'il s'agissait peut-être d'une femme? Euh ! je veux dire d'un homme !
Commentaire n°12 posté par Souricette le 31/03/2011 à 23h33

dimanche 27 mars 2011

j’avais pas le droit

Qui est le personnage principal d’Attachements, de Victoria Horton ? Anna (« elle » du deuxième extrait) ? Mais pour Anna, ne serait-ce pas plutôt Juliette (la voix du premier) ? Quant aux hommes… Attachements est un roman brillamment polyphonique, énigmatique aussi, où les histoires des personnages, d’une génération à l’autre se font écho sans se répéter vraiment, dans la fascination d’un personnage pour le destin d’un autre, qui en devient la mise en abyme – en abîme aussi, car on n’en finit pas de sonder des profondeurs vraiment noires.
On en lira plus sur Livre-addict ; et on en lira déjà un bout, pardon, deux bouts ici même :
 
 
Donc quand il a vu que ça allait comme ça lui il s’est barré à Champvallon. Donc moi j’ai dit J’attends. Si lui il s’en va moi je peux rester là.
Oui, mais ça ne pouvait pas durer. J’allais faire des courses il venait pendant que j’étais pas là, il emmenait ce que j’avais acheté. J’allais retirer de l’argent, je laissais l’argent dans la maison, il me l’emmenait, il me le prenait donc je me retrouvais sans rien et puis je n’avais qu’une moby… qu’un solex… qu’une mobylette, tu comprends, pour aller faire les courses et tout, c’était quand même pas facile. Que lui il avait sa voiture. C’était agaçant alors j’ai changé les serrures, j’avais pas le droit, le divorce était pas prononcé, j’avais pas le droit, la maison était autant à lui qu’à moi. Donc un jour il a cassé les carreaux pour rentrer, je pouvais rien faire, même pas porter plainte, les gendarmes m’ont dit Non, vous n’avez pas le droit de porter plainte, vous n’êtes pas divorcée. Je leur ai dit Vous rendez-vous compte ? Eh bien vous partez de la maison c’est tout, vous lui laissez la maison.
Donc c’est là que j’ai dit Ben oui, mais la maison on l’a achetée, la maison, moi je ne me vois pas… Alors l’assistante sociale elle m’a dit Vous inquiétez pas je m’occupe et dans huit jours vous avez un logement. Effectivement huit jours après j’avais un logement. Du coup je suis partie avec mes enfants, j’avais l’autorisation d’une assistante sociale, l’autorisation du maire et tout. Si je partais seule je me mettais en tort.
Je me suis retrouvée aux HLM de Brécy. Les aides ont duré six mois le temps que je me remette à flot.
Marcel il a continué trois ans tout seul, je sais pas trop ce qu’il faisait ni où il habitait, je crois qu’il est resté un peu dans la maison des Fourches et qu’il a squatté un peu partout, chez ton père peut-être, et puis chez qui tu sais, oui, oui, chez Roland.
 
Victoria Horton, Attachements, Quidam, 2011, p. 105.
 
Et elle me manqua, Maître, elle me manqua au-delà de toute mesure ; je passai des hivers éteints et des printemps morts à me languir d’elle, à espérer des lettres de Paris qui n’arriveraient que si rarement, si irrégulièrement, et dont le contenu toujours sibyllin, ou que j’estimais tel, me faisait imaginer une vie de plaisirs et de fêtes auxquelles je n’étais pas convié, une vie de découvertes intellectuelles que je ne partagerais pas, d’amitiés que je trouvais louches, d’amours que je voyais forcément ardentes et débridées. J’attendais surtout les séjours à Champvallon où elle viendrait me voir, ou bien ne viendrait pas, selon qu’elle aurait trouvé ou non le cran d’échapper à son père, à son frère, qui, dès qu’ils la voyaient au village, faisaient leur possible pour l’écarter de moi ; elle me ferait des promesses qu’elle oublierait, des cadeaux pour se faire pardonner, me dirait des paroles d’amour où son âme ne se tiendrait qu’un moment, m’offrirait des caresses brûlantes où elle jurait céder malgré elle.
Elle me demanderait l’impossible, m'appellerait au secours contre des dangers qu’elle ne m’expliquait pas et dont elle n’avait elle-même aucune vision claire, ne se donnerait que pour se reprendre aussitôt dans une crise de larmes qui, me laissant dépourvu et brisé, faisait monter en moi des envies de la gifler pour la faire taire, car elle parlait trop, Maître, à tort et à travers. Je la serrais dans mes bras, elle se calmait, j’étais heureux.
A l’infirmerie de la maison d’arrêt, que je fréquente davantage depuis qu’aux affres de l’insomnie s’ajoutent des étourdissements qui font craindre un malaise vagal, j’obtiens parfois d’être reçu par un jeune infirmier dont le profil, la démarche, la voix et jusqu’à cette manière de se tenir attentif me ramènent à des jours anciens.
 
Victoria Horton, Attachements, Quidam, 2011, p. 186-187.


Commentaires

J'avais perdu Marcel de vue depuis la fin de mes travaux et ce n'est que deux ans plus tard, vers la fin de l'été, très exacte­ment d'ailleurs l'été où nous vivions ensemble ici dans cette maison, toi et moi, te souviens-tu, Anna, qu'ayant trouvé un petit emploi chez notre boulanger il a fait son retour à Champvallon, aux commandes, si l'on peut dire, d'une 104 Peugeot verte. La 104 Peugeot, tu l'as oubliée aussi, j'imagine ... Laisse-moi te la raconter.
Cette voiture, c'était tout un poème. La portière avant côté conducteur était coincée, aussi devait-il se glisser par la droite pour atteindre son siège, contorsion qu'il effectuait avec agilité. Il a roulé sans pare-brise jusqu'à la mi-décembre; c'est qu'habitué depuis longtemps au froid, endurci même je dirais, il ne le craignait guère; il craignait surtout « les flics », ce en quoi il avait tort sans le savoir: « les flics» le laissaient généralement tranquille, sachant de lui beaucoup plus qu'il croyait; ils savaient pertinemment qu'il n'avait pas d'assu­rance et ne payait pas sa vignette. Sans doute éprouvaient-ils une certaine lassitude et préféraient-ils réserver leurs forces et leurs heures à de plus sérieux délinquants.
Et voilà qu'à la mi-décembre, la 104 est arrivée en bout de course. Il a acheté une Ami 8 de quatrième main à un pay­san, mais son erreur, c'est de n'avoir pas pensé à soulever le tapis. Le tapis, c'est son beau-frère qui l'a soulevé devant lui; ils ont alors découvert les marques d'une double-commande et le beau-frère en a fait des gorges chaudés, tu parles d'un cadeau de Noël, disait-il, Marcel s'était fait rouler! Il avait acheté une voiture d'auto-école!
Page 50
Commentaire n°1 posté par Moons le 28/03/2011 à 13h49
Déjà Juliette.
Réponse de PhA le 28/03/2011 à 22h33
On pourrait faire un jeu.
On amène chacun un bout du livre en commentaire et on essaye de le reconstituer. Celui qui y arrive gagne un abonnement d'un an chez Quidam.
Commentaire n°2 posté par Souricette le 28/03/2011 à 20h51
Parfois c'est aussi comme ça qu'on écrit.
Réponse de PhA le 28/03/2011 à 22h34
Ces commentaires datent déjà. En marge de la qualité du livre dont il est question, je partage l'avis de l'auteur du blog. Peut-on écrire un livre en débutant par A pour finr à Z? Enfin, peut-être que certains écrivains fonctionnent ainsi.
Commentaire n°3 posté par Michèle le 10/12/2012 à 18h39

mardi 22 mars 2011

Tout va bien.

Le temps me manque pour écrire sur ce blog que je tiens justement dans le but exprès de manquer encore davantage du temps nécessaire à l’écriture de ce livre sur le temps qui me manque pour l’écrire.



Commentaires

Un joli projet !
Commentaire n°1 posté par Moons le 22/03/2011 à 14h09
N'est-ce pas ?
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 16h26
Me voilà donc rassurée
Commentaire n°2 posté par Moons le 22/03/2011 à 14h10
Quand rien ne va plus, il suffit d'inverser les branchements.
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 16h26
Le temps me manque pour commenter, je le fais quand même. Vous voyez tout est possible.
Commentaire n°3 posté par Zoë le 22/03/2011 à 23h07
Absolument, et je l'affirme même bien haut : rien n'est plus probable que l'impossible.
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 16h27
Et toutes ces carpes qui nous narguent.
Commentaire n°4 posté par quotiriens le 23/03/2011 à 13h05
(Je préfère le brochet - mais, bon...)
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 16h28
De toute évidence, vous tenez là quelque chose! (Mais quoi?)
Commentaire n°5 posté par Depluloin le 23/03/2011 à 18h45
Vous croyez ?


 
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 19h27
le temps qui nous manque et les heures passées à cogiter, les heures comptées où l'on ne fait rien... la nonchalance du flamant rose devrait nous dicter la persévérance.
Commentaire n°6 posté par Matthieu le 23/03/2011 à 19h07
Faire rien, est-ce ne rien faire ?
Réponse de PhA le 23/03/2011 à 19h42
on pourrait dire que rien faire c'est écouter le silence mais ce serait un tantinet commun.
Commentaire n°7 posté par Matthieu le 23/03/2011 à 19h46
Carpes diem.
(@ PhA : Une solution : faire comme Eric Chevillard, publier chaque année ton blog sur papier.)
Commentaire n°8 posté par Dominique Hasselmann le 24/03/2011 à 09h01
Aucun problème : moins j'ai de temps, plus j'ai de temps.
Réponse de PhA le 24/03/2011 à 22h13
 

lundi 21 mars 2011

une existence intermittente (même sur Facebook)

La visibilité est mauvaise. Sur Facebook aussi.
En effet, un peu sur un malentendu, je me suis inscrit sur Facebook, il y a quelques mois. Au début, c’était Monsieur Le Comte que je voulais inscrire : son histoire de livre et de figure l’y destinait, me semblait-il. Comme mes compétences internautiques sont à peu près équivalentes à mes talents de mécanicien automobile, je m’y suis retrouvé inscrit à sa place. Bref, après tout, puisque clairement, j’ai quelque chose à vendre, je n’y suis pas si mal. Sauf que ça ne marche plus : mes statuts disparaissent, mes liens aussi, ainsi que tous les  commentaires de mes visiteurs. Tout cela réapparaît parfois quand, au gré du vent, le nuage passe ; mais dans l’ensemble, le temps reste couvert. J’ai fermé mon compte, en ai rouvert un autre : rien n’y fait. Si j’écris ce billet, c’est à destination de tous les « amis » lâchés lors de cette dernière manœuvre : ceux que j’aurais oublié de réinviter peuvent sonner sans crainte, je n’ai pas cherché à faire le ménage. Et si j’écris ce billet, c’est que cette assez stupide et chronophage affaire bookofaciale est finalement une image plutôt fidèle du sentiment de l’existence : quelque chose d’intermittent, qui apparaît parfois à la surface de la conscience comme le dos d’une carpe dans l’eau glauque de l’étang et s’évanouit aussitôt, mais suffit à nous faire savoir que là, malgré les apparences, il y a un peu plus que rien, même si on ne sait pas bien quoi.



Commentaires

Les voies de FB sont...
Commentaire n°1 posté par L................................uC le 21/03/2011 à 10h14
... subaquatiques ?
Réponse de PhA le 21/03/2011 à 11h26
De mon côté, il y a deux Dominique Chaussois dont l'un refuse de disparaître. (En effet Philippe, nous ne cessons de nous déclarer "amis" depuis trois mois au moins!! Cela va tourner à la passion cette affaire!!:))
Commentaire n°2 posté par Depluloin le 21/03/2011 à 11h36
Il faut le comprendre ? Lui avez-vous expliqué qu'il n'était pas le vrai ?
(Mais c'est déjà la passion, Dominique !)
Réponse de PhA le 21/03/2011 à 21h39
Je compatis à ce pb technique, pour en essuyer certains moi aussi ces derniers temps, même si pas sur Facebook...  Je viens d'écouter l'émission Place de la Toile où des innovateurs ont créé un bouquin qui s'efface tout seul. Au moins les choses seront plus claires. Et lire aussi le dernier numéro du Tigre sur Facebook
Commentaire n°3 posté par petite racine le 21/03/2011 à 11h39
Oh, je crois que tous les livres s'effacent tout seuls à la longue, hélas ; et de plus en plus vite. Cette invention est-elle une métaphore volontaire ?
Réponse de PhA le 21/03/2011 à 21h42
Etre et ne pas être, quoi.
Commentaire n°4 posté par Gilbert Pinna le 21/03/2011 à 16h39
Eh bien oui : that is the answer.
Réponse de PhA le 21/03/2011 à 21h45
J'ai plein d'amis sur FB, mais je n'y met quasiment jamais le nez. De temps en temps lorsqu'un gentilhomme me convie à m'inscrire sur son carnet de bal. mais nous ne dansons jamais finalement.
Commentaire n°5 posté par Zoë le 21/03/2011 à 22h34
Bien sûr : on est supposé s'y inscrire de face pour montrer notre profil, c'est comme ça qu'on rate toutes les danses.
Réponse de PhA le 22/03/2011 à 13h21
Traces ou pas, sillages refermés, mer plane sans tsunami, grand coup d'éponge (Francis l'a-t-il décrite dans son parti pris ?), il y a des murs plus durs que virtuels.
Commentaire n°6 posté par Dominique Hasselmann le 22/03/2011 à 09h21
En tout cas je ne vaux rien comme maçon.
Réponse de PhA le 22/03/2011 à 13h23
Il faut juste tenir.
Commentaire n°7 posté par Frédérique M le 22/03/2011 à 10h54

Réponse de PhA le 22/03/2011 à 13h27
Philippe, vous êtes épatant ! Vous savez tout faire ! Je vous engage.
Commentaire n°8 posté par Frédérique M le 22/03/2011 à 14h06

samedi 12 mars 2011

On dirait qu’ils viennent à l’instant même de s’inventer mutuellement.

Moinous demande : quel nom vous m’avez donné dans votre histoire ?
Sucette hésite. J’ai inventé un nom. Je vous ai appelé Moinous. Oui, c’est le nom que je donne à mon personnage français.
Moinous ? C’est un drôle de nom. Enfin, c’est un joli nom. Mais c’est pas un vrai nom, n’est-ce pas ?
Non, je l’ai fabriqué. Je suppose que son sens est évident ? En fait, c’est l’héroïne de mon histoire qui invente ce nom pour le jeune Français qu’elle rencontre à Washington Square. Elle lui dit, après qu’ils sont tombé amoureux l’un de l'autre : Je vais t’appeler Moinous pour bien avoir le sens de l’intimité que nous partageons. A sense of togetherness.
Oh je vois. Et ils se rencontrent à Washington Square, comme nous. C’est vraiment fabuleux. Moinous ? J’aime ce nom de Moinous. Il me va comme un gant, vous ne trouvez pas ?
Oui, c’est vrai, approuve Sucette.
Vous savez, dit Moinous après un moment de réflexion, je m’aperçois que nous ne nous sommes pas présentés. Mais maintenant, vous pouvez m’appeler Moinous. En fait, il ne faut jamais nous dire nos véritables noms.
Alors, comment est-ce que vous allez m’appeler ? demande Sucette.
Je ne sais pas. Moinous porte la main à sa bouche. Voyons voir… laissez-moi réfléchir un moment. Puis, il demande : quel est le nom de la jeune fille dans votre nouvelle ?
Susan, Susan Wakefield.
Ça y est ! s’écrie Moinous joyeusement. Je vais vous appeler Sucette.
Sucette ? Pourquoi Sucette ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Vous savez un peu de français, n’est-ce pas ? Une sucette en français, c'est un… un lollipop, un sucre d’orge. Cela vient du verbe sucer.
Est-ce que vous trouvez que j’ai l’air d’une sucette ? s’enquiert Sucette qui se demande si Moinous est sérieux ou s’il plaisante.
Non, ça n’a rien à voir avec l’apparence. C’est le premier nom qui m’est venu à l’esprit quand vous avez dit : Susan. C’est un délicieux petit nom, vous ne trouvez pas ?
Oh, je le trouve délicieux. Adorable. Sincèrement, je l’aime bien, J’en aime bien la consonance. Surtout quand c’est vous qui le prononcez. Sucette. Oui, en vérité, ça me plaît. Su-cette. Su-CETTE. Elle répète le nom à plusieurs reprises, en jouant avec les syllabes, les tournant dans sa bouche comme des bonbons. Okay, d’accord. Vous serez Moinous et je serai Sucette.
Ils se mettent à rire comme des enfants en répétant leurs noms, en les reliant l’un à l’autre : MOINOUS & SUCETTE. SUCETTE & MOINOUS. On dirait qu’ils viennent à l’instant même de s’inventer mutuellement.
Vous savez, dit Sucette, toujours riant, nous devrions ne rien imaginer de nous au-delà de ces deux noms. Aucun passé. Aucun avenir. Faire comme si nous nous étions inventés l’un l’autre ici, sur place, ici et maintenant.
 
Raymond Federman, Moinous et Sucette, p. 119-120, Al dante, 2004.
 
La rencontre est tant espérée, jouée et rejouée en esprit, jusqu’à ce qu’on atteigne l’incrédulité nécessaire à sa réalisation.
(Huitième billet sur Federman, ça vaut bien une petite rétrospective. Et ce n’est pas fini…)



Commentaires

Deux noms seuls suffiraient peut-être à un livre : celui de l'auteur et celui de l'éditeur.
Le titre serait encombrant.
Commentaire n°1 posté par Dominique Hasselmann le 13/03/2011 à 12h30
Ce sont plutôt les deux que j'effacerais de tous les livres, si je pouvais.
Réponse de PhA le 13/03/2011 à 21h32
Merci pour la friandise. Et même pas mal au dents.
Commentaire n°2 posté par quotiriens le 13/03/2011 à 14h11
Jamais de carie avec Moinous !
Réponse de PhA le 13/03/2011 à 21h33
enfin à toutes les dents...
Commentaire n°3 posté par quotiriens le 13/03/2011 à 14h11
Surtout, n'indique pas ton nom sur ton prochain livre, un quidam pourrait se méprendre.
Commentaire n°4 posté par Dominique Hasselmann le 13/03/2011 à 22h37

vendredi 11 mars 2011

Linné et moi (billet littéraire)



  Vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais dans Liquide il y a une rue Linné. (A Paris aussi, d’ailleurs : c’est la même). C’est un discret hommage à une tendance forte dans ma manière de penser : classer ce qui peut l’être. Mesurer la parenté. Notamment pour ne pas se fier aux apparences : l’adaptation convergente est un piège si délicieux à éviter. Prendre conscience que la parenté est plus grande entre par exemple, un être humain

et un éléphant de mer,

qu’entre une taupe dorée

et une taupe marsupiale*,

moi, ça me fascine. Rappelez-vous ce règne de la confusion que j’évoquais à propos de Bulgaria inquinans et d’Exidia glandulosa (que, certes, il ne vous viendrait pas à l’idée de ramasser mais tout de même, tout de même : ça se ressemble tant et pourtant ça n’a rien à voir). Non, franchement, la classification linnéenne des animaux, des plantes, des champignons, c’est tout bonnement magnifique. (D’ailleurs c’est tellement magnifique que Linné avait eu aussi l’ambition d’appliquer la même sorte de classement aux minéraux. Pas de chance : ça ne marche pas. Pour être apparenté, il faut déjà être vivant, j’imagine – mais ni Darwin ni même Lamarck n’étaient encore passés par là.) Personnellement, je me rappelle avoir passé une bonne partie de mon enfance à me promener d’un embranchement à l’autre, comme ça, il n’y a pas que la littérature dans la vie ; c’est sûrement pour ça qu’il m’en reste encore tant de traces aujourd’hui. Un fasciné du classement, j’étais, je suis encore.
Qu’est-ce donc alors que je fuis, d’un livre à l’autre ?
 
 
* En effet, vous n'ignorez pas que la taupe dorée est un mammifère placentaire, comme l'éléphant de mer et l'être humain, tiens ; alors que la taupe marsupiale, comme son nom nous l'indique mieux que son apparence - d'ailleurs on la voit rarement - est un marsupial, comme le kangourou ou le sarcophile.





 

 

Commentaires

Buffon, linné, littré, lettré... De l'inné à l'acquit, les classes d'un écrivain!
Commentaire n°1 posté par patrick verroust  le 11/03/2011 à 14h43
Oui, j'ai un parcours scolaire atypique.
Réponse de PhA le 12/03/2011 à 14h31
Juste pour ma gouverne personnelle, au cas où je rencontrerais un sarcophile : est-il sarcophage ? A-t-il sa carte de l'UMP ? Je suis perplexe.
Commentaire n°2 posté par Moons le 11/03/2011 à 22h07
Trop tard !

Réponse de PhA le 12/03/2011 à 14h33
"Qu’est-ce donc alors que je fuis, d’un livre à l’autre ?"
Je me pose souvent cette question et nous avons chacun, certainement, une réponse différente.
 Oui, je me souviens de "votre rue Linné" dans Liquide. "Alexandrine" avait du goût pour la décoration... mais elle ne venait plus sous la douche..."(0_0) 
Commentaire n°3 posté par Ambre le 12/03/2011 à 13h59
Ambre, merveilleuse lectrice.
Réponse de PhA le 12/03/2011 à 14h34
Ii y a forcément un rapport, dans un classement potentiel, avec ce que l'on pourrait appeler la Linnérature.
Commentaire n°4 posté par Dominique Hasselmann le 12/03/2011 à 13h59
Laquelle linnérature n'est pas étrangère à Monsieur Le Comte.
Réponse de PhA le 12/03/2011 à 14h35
je comprends pourquoi je vois si mal...
Commentaire n°5 posté par Aléna le 12/03/2011 à 22h50
Pourquoi ? Vous êtes marsupiale ?
Réponse de PhA le 13/03/2011 à 21h30

mercredi 9 mars 2011

projet d’écriture

J’ai bien envie d’écrire ce livre sur le temps qui me manque pour l’écrire.




Commentaires
Oui, mais vite alors.
Commentaire n°1 posté par Quotiriens le 09/03/2011 à 19h43
Mince, j'ai renversé mon encrier !
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h17
Oh! Quelle bonne idée. Si j'osais, je vous proposerai de l'écrire à quatre mains.
Commentaire n°2 posté par Zoë le 09/03/2011 à 20h12
Ou même à ma place : j'adore faire travailler les autres, j'ai une âme de patron.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h05
Un livre qui déjà nous manquerait.
Commentaire n°3 posté par albin le 09/03/2011 à 20h34
C'est vrai ? Il vous en manque déjà un exemplaire dans votre bibliothèque ? De quoi n'a-t-il pas l'air ?
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h19
On dirait bien le début d'un texte pour le prochain numéro de la revue de création d'ici là, dont voici le thème : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas. Non ? Au cas où, la remise des travaux est arrêtée courant avril 2011. Pour une parution, le 21 juin 2011. Au plaisir de vous lire...
Commentaire n°4 posté par Pierre Ménard le 09/03/2011 à 20h41
Courant avril 2011 ? Le temps me manque tellement que ça fera un pavé de mille pages !
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h07
Je peux t'aider, si tu veux, j'ai que ça à faire, je sais pas quoi faire. Qu'est-ce que je peux faire, je sais pas quoi faire ?
Commentaire n°5 posté par Moons le 09/03/2011 à 22h18
Moons, allez vous asseoir à côté de Zoë et partagez-vous le travail. Je vous quitte, j'ai un cocktail.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h08
un livre comme un parachute pour paradoxe...
Commentaire n°6 posté par JEA le 10/03/2011 à 06h53
Pourvu qu'il ne se mette pas en torche !
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h13
(... et déjà épuisé chez l'éditeur. Quelle fulgurance !)
Commentaire n°7 posté par Gilbert Pinna, le blog graphique le 10/03/2011 à 08h43
Aujourd'hui, plus grand est le succès, plus il passe vite.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h14
Mais Philippe, de toute façon, on n'aura pas le temps de le lire.
Commentaire n°8 posté par tor-ups le 10/03/2011 à 10h02
La différence entre l'auteur et le lecteur ? Le dernier n'a pas de mot d'excuse.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h15
oui, ça donne envie.
Auriez-vous fait des émules ?
Commentaire n°9 posté par saravati le 10/03/2011 à 12h15
Attention : ça ne marche bien que si on est vraiment très très très très occupé.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h16
Un livre sur l'occupation mais sans résistance.
Commentaire n°10 posté par Dominique Hasselmann le 12/03/2011 à 14h01
C'est plutôt que la résistance, cette fois, n'est pas dans le bon camp ; hélas.
Réponse de PhA le 12/03/2011 à 14h36


 

mardi 8 mars 2011

écrire c’est lire encore

C’est le deuxième épisode de ma résidence chez Mélico – à lire ici (et non sans rapport avec certains récents billets ici même).

Agréable coïncidence : j’y retrouve en voisin Thierry Beinstingel.

Commentaires

- "L'écriture vous tire comme un chien en laisse, mais elle peut aussi se retourner contre vous et vous sauter à la gorge."
Elfriede Jelinek.                     
Commentaire n°1 posté par JEA le 08/03/2011 à 20h13
Vous voulez me faire peur ? (C'est réussi !)
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h40
Comme le disait Lao Tseu.
Je n'ai plus rien à dire, tu l'as écrit beaucoup mieux que moi. Et j'ai lu. Je vais donc, je pense, continuer de ne pas me regarder écrire, ou du moins continuer mes lectures, pour le meilleur et pour le dire. P
PS : tu peux dire au smiley qui ne smile pas de me rendre mes lunettes ?
Commentaire n°2 posté par Moons le 08/03/2011 à 22h46
(Je lui dis de garder sa canne ?)
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h38
Zut, voilà que je semble écrire au noir à en voir le 1er commen-taire...
Commentaire n°3 posté par JEA le 09/03/2011 à 09h36
Allons, courage !
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h37
Je sais pas si écrire , c'est lire ou si lire, c'est écrire. Je serais assez proche de la citation de Lao tseu. Lire ,c'est éviter l’embarras d'écrire, sa mise en abyme, le risque de se voir décevoir.
Mais, je partage le point de vue de PHA. Il y aurait une étroite corrélation entre la lecture et l'écriture. Le même livre est différent à chaque lecture. La dernière fois que j'ai relu les frères Karamazov , j'ai beaucoup ri à ma grande surprise. J'ai été un boulimique de lecture au point que j'annotais, je « corrigeais » j'écrivais à la manière de... Mon père, pour qui les seuls livres respectables étaient les livres de comptes, est un jour entré dans ma chambre à jeter tout çà.
J’adhère, totalement, au point de vue de PhA .Il y a une solidarité charnelle et psychologique entre un auteur et un lecteur. Un mauvais livre crée un malaise indéfinissable, il faut prendre une posture cruelle pour analyser les raisons de la médiocrité d'un ouvrage qui avait réussi à mettre en appétit.
C'est un exercice solitaire pas très jouissif. Un livre excellent offre son lot de difficultés, il se gobe avec tellement de facilité qu'il en devient difficile de dire l'osmose évidente et jubilatoire qu'il a provoqué. Bon, il fait soleil, pourquoi pâlir devant cet écran?
Commentaire n°4 posté par patrick verroust  le 09/03/2011 à 15h08
Nous sommes comme la mie de pain de Ponge, soudés par tous les coudes à la fois.
Réponse de PhA le 10/03/2011 à 18h26
Non, je te remercie, elle m'aide à pondre.
Commentaire n°5 posté par Moons le 09/03/2011 à 22h13
 

lundi 7 mars 2011

un (tout petit) billet sur un article de Frédéric Beigbeder ?

J’aurais donc, sans le savoir, commis un (tout petit) billet sur un article de Frédéric Beigbeder ? Je n’osais y croire en le lisant, et pourtant, pourtant j’ai ouvert naguère Dernier inventaire avant liquidation où l’on retrouve sur trop de pages – la littérature, c’est bien vrai qu’elle est liquidée, on pouvait être encore plus efficace – la même culture lycéenne bachotée des années 80 (ce bouquin ressemble à une tentative de traduction pop du Lagarde et Michard en résumé ; je pensais que c’était volontaire, apparemment c’est vrai pour tout son travail de critique) ; la même absence de lecture (j’avoue que pour le vérifier je n’ai parcouru que les articles sur les livres que j’ai lus) ; le même désir de classification* à l’œuvre aussi parfois chez d’autres critiques, hélas, même moins bouffons. Pour finir par le même enjeu littéraire crucial qui semble-t-il, vous me le confirmerez, anime l’œuvre littéraire de l’écrivain publicitaire : « Et si tu nous parlais un peu de toi pour de vrai ? » (C’est pas une blague, c’est une vraie citation.)


* Chevillardus Ericus, hélas pour lui, heureusement pour nous, échappe à la classification beigbédérienne avec autant de perfide aisance que Palafox à la classification linnéenne. Il y en a comme ça quelques-uns qui, comme lui et donc toujours différemment, écrivent de la littérature. C’est vrai que cette pêche est un peu glissante entre les mains du critique : la litrature tient de la truite pas seulement par les lettres.







Commentaires

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VIVE LA REINE ! JE REPETE : VIVE L'ARENE §
Frédéric
 
Commentaire n°1 posté par Moons le 07/03/2011 à 22h00
Alléchant !
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h48
Ci-dessous : extrait du dernier opus, à paraître, de Beigbeder, dans lequel il a le grand courage de dévoiler la méthode qu'il a suivie. Il n'a pas osé l'intituler "Comment j'ai écrit certains de mes livres", on lui a dit que le titre était déjà pris.
Alors, il s'est rabattu sur : "La coke sur le capot" (éditions Casterman, 14,99 euros).

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Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 08/03/2011 à 10h51
Mmm... ça a l'air efficace.
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h50
Beigbeder fait partie de ceux pour qui j'ai le moins d'indulgence. 
Commentaire n°3 posté par Dominique Boudou le 08/03/2011 à 18h24
Pourquoi ? Ce n'est pas un bon publicitaire ?
Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h52
vous vous attaquez à un pb ancestral qui s'appelle l'arraisonnement...
Commentaire n°4 posté par Aléna le 09/03/2011 à 10h30

Réponse de PhA le 09/03/2011 à 14h53
Isn't it ?
Commentaire n°5 posté par Moons le 09/03/2011 à 22h49