C'est un vieux et toujours vif débat que l'auteur et son stylo enrichissent là magnifiquement par un témoignage empirique, une démonstration qui se déroule à la lecture, par cet aboutissement littéraire (et conceptuel et poétique et drolatique et émouvant)."
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" (...) Pas facile de vivre (et d’écrire) sans son stylo. C’est ce que démontre ici, avec l’esprit facétieux qui l’anime, Philippe Annocque dont on reconnaît aisément la patte, l’humour pince-sans-rire, le plaisir pris à créer des situations improbables et à pousser le bouchon toujours un peu plus loin.
(...) Le stylo, objet usuel, pratique, quotidien, souvent relié à la main de l’homme et parfois même à son cerveau, est ici remarquablement mis à l’honneur, Philippe Annocque n’hésitant pas à le propulser en personnage central et déterminant d’un livre subtil et détonnant."
Article d'Isabelle Rossignol, sur Encres Vagabondes
(...) Ensuite, on aura beau regarder partout, on ne trouvera aucun nom d’auteur ou d’auteure. Seule la liste de ses livres précédents nous donnera un indice. Mais puisque absence de nom il y a, mieux vaut chercher la raison de cette absence.
Cette raison prend la forme d’une question, une que l’on se pose au fil des pages ou en refermant le livre : finalement, a-t-on besoin de savoir qui a écrit un texte pour lire un texte ? Pour ce livre-ci, non. Pour ce livre-ci, on a juste besoin de savoir que nous sommes face à un vrai travail d’écriture. Un génial travail d’écriture qui interroge le texte, qui interroge la façon d’écrire des histoires, de les inventer puis de les façonner, de les mettre en mots, pour soi et pour un lecteur (...)
Ce sont ces deux histoires que nous lisons, l’une pouvant se lire avant l’autre et inversement. De toute façon, le livre est si habilement construit et si riche, si passionnant que sitôt fermé d’un côté, on a envie de le rouvrir de l’autre. Pile, face, face, pile. On ne s’arrêterait plus.
Car c’est un livre rare. Précieux. Un livre qui a su faire du travail de l’écriture deux remarquables fictions sur la perte.
Article sur le blog La Viduité