jeudi 31 décembre 2009

il y a une petite fille qui me ressemble

Nami a emmené Désirée en visite à la ville.
Désirée plisse le front pour se concentrer sur cette aventure. Nami commente tout et Désirée aimerait qu’elle se taise.
Augusta habite au treizième étage mais nous n’allons pas monter à pied, Désirée, nous allons prendre un as-cen-seur.
Raclements derrière la porte métallique, grognements, la bête descend, et il faut pénétrer dans la cage, refermer la grille sur soi. D’un haut-le-coeur l’ascenseur démarre son glissé dans l’entraille.
Tu vois, Désirée, là-haut, ce sont les chiffres des étages, il ne faut pas sortir avant le 13.
De toute façon on est dedans, comment serait-il bien possible de sortir de cette cage si elle ne le veut pas, pense Désirée.
La volée de marches jusqu’à la porte d’Augusta semble vivante, élastique, elle renvoie l’écho des pas dans le puits en dessous.
Nami est tout excitée par le confort moderne. Elle présente les nouveautés à Désirée ainsi qu’on annoncerait l’arrivée de vedettes. Et maintenant : Vide-Ordure. Double Vitrage. Volet Coulissant. Moquette. Oscillo Battant. Balcon Brisevent.
Désirée n’a jamais vu le monde de haut. Elle se cramponne à la rambarde du balcon et regarde au large. L’à-pic lui fait peur. Le dos plat des voitures rangées comme des carrés d’aquarelles veut la faire sauter dans ce qui n’est pas du ciel n’est-ce pas ? Le ciel c’est au-dessus, ça peut pas être en dessous. Au large il y a le vrai ciel, une tapisserie grise aujourd’hui, lacérée par endroits en bandes blanches. Le visage de la terre est émacié. Des creux verts, feld­grün, dans les joues. Le talweg de la bouche barre la vallée et il y court des autos qui avancent comme les chiffres de l’ascenseur. Les orbites s’ouvrent en vasistas sur des yeux carrés, des boîtes où d’autres habitent, le rouge des toits ensanglante le blanc de l’iris. Le front au loin est plissé, il y reste de la neige accrochée sur les hautes rides. Désirée est rivée au métal du balcon, tendue.
Ici, on ne peut rien toucher, se dit-elle.
Elle regarde enfin en bas, à la verticale : une fille avec un anorak rouge, exactement comme le sien. Avec des cheveux bruns noués en une courte queue de cheval, exactement comme elle.
Là-bas, tout en bas, il y a une fille qui me ressemble, dit-elle à Nami.
 
Marie Frering, Désirée, Quidam, 2008, p. 62-64.
 
Bien du plaisir à tous. Et, pourquoi pas, bien du bonheur. 



Commentaires

Nous nous croyons unique mais il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui nous ressemble.
Belle année à vous, inspirante, inspirée...
Commentaire n°1 posté par Ambre le 31/12/2009 à 16h25
Et on est bien content de s'en rendre compte.
(A vous aussi !)
Réponse de PhA le 31/12/2009 à 17h06
On dirait un mélange de Vian, de Perec et d'Orsenna, c'est bon signe.
Commentaire n°2 posté par Anna de Sandre le 31/12/2009 à 16h39
Difficile d'en rendre compte par un extrait, mais il y a une belle liberté dans cette écriture, très singulière, libre aussi à l'échelle du livre entier.
Réponse de PhA le 31/12/2009 à 17h10
Vous n'arriverez pas à emmerder Loïs, Péhachafa, le Percepteur et le Père Noël m'ont ruinée :o)
Commentaire n°3 posté par Anna de Sandre le 31/12/2009 à 17h11
Le Père Cepteur ? on ne dit plus le Père Fouettard ?
(C'est pas cher : 10 euros !)
Réponse de PhA le 31/12/2009 à 17h21
Taisez-vous, Péhachafa !
Commentaire n°4 posté par Georges Marchais le 31/12/2009 à 17h43
Ciel ! Un fantôme ! (Et appelez-moi P-Achat, s'il-vous-plait.)
Réponse de PhA le 31/12/2009 à 18h14
Et il en remet une couche !
Commentaire n°5 posté par Anna de Sandre le 31/12/2009 à 18h51
D'accord, je l'enlève et je la prête à Caille-Souris.
Réponse de PhA le 31/12/2009 à 18h56
Je vous conseille de la lui donner, plutôt :o)
Commentaire n°6 posté par Anna de Sandre le 31/12/2009 à 18h59
Ah oui, belle écriture. Au risque (calculé) de me faire caillasser en ce jour, j'y vois une de ces douces mains de femme. Bon, pas le moment de.

Bonne année, Philippe!

Commentaire n°7 posté par Depluloin le 01/01/2010 à 11h20
Merci Dominique, à toi aussi !
Réponse de PhA le 01/01/2010 à 20h23
Ma foi, elle démarre pas trop mal. Et toi?
Commentaire n°8 posté par Depluloin le 02/01/2010 à 00h07
ça y est ? elle est commencée ?
Réponse de PhA le 02/01/2010 à 12h25
Je crois qu'elle ne m'a pas attendu! (Pour beaucoup, elle commence lundi - c'est étrange!)

Commentaire n°9 posté par Depluloin le 02/01/2010 à 12h29

lundi 28 décembre 2009

un nom pour la carrière

Billy the Kid n’est pas le vrai nom de Billy the Kid. Il est en fait le fruit d’une greffe entre The Kid, le surnom qu’on lui donnait enfant, et Billy, son prénom.
 
Billy n’est pas le vrai prénom de Billy. Billy est en fait le dérivé hypocoristique de Bill.
 
Bill n’est pas non plus le vrai prénom de Billy mais le diminutif de William.
 
Billy the Kid était en fait connu sous le nom de William H. Bonney.
 
Mais William H. Bonney n’est pas le vrai nom de Billy the Kid. William H. Bonney est un des pseudonymes de Billy the Kid. Un cryptonyme, en fait.
 
Billy the Kid avait plusieurs pseudonymes dont William H. Bonney, le plus connu, à partir duquel fut créé son pseudonyme le plus connu Billy the Kid.
 
Le vrai nom de William H. Bonney dit Billy the Kid était Henry McCarthy.
 
Mais plus personne ne connaît Henry McCarthy sous son vrai nom d’Henry McCarthy, un patronyme qui, de prime abord, ne rappelle en rien le nom Billy the Kid, contrairement au pseudonyme William H. Bonney qui peut, éventuellement, nous évoquer Billy.
 
Pourtant, ce devait être l’enfant répondant au prénom d’Henry que sa mère ou ses amis surnommèrent The Kid, c’est-à-dire Le Gosse mais également Le Chevreau.
 
Il existe, en anglais, un dérivé hypocoristique de Kid, Kiddy. Toute­fois, le pseudonyme de Billy the kiddy n’a pas été choisi comme sobriquet principal.
 
The Kid n’était pas le seul surnom donné à Henry. Il était également connu comme El Cabrito, c’est-à-dire la chèvre, en anglais the Kid.
 
Ce ne devait pas être un surnom donné par son père. La seule chose que celui-ci semble lui avoir léguée reste son nom qu’il tenait lui-­même de son père. Son patronyme était donc McCarthy.
 
Henry a décidé de se faire un nom, mais sous un autre nom. N’ayant presque pas connu son père, il n’a pas fait carrière dans le crime sous son patronyme.
 
Ainsi, il n’a pas, par ses crimes, déshonoré le nom des McCarthy. Toutefois, le nom des Bonney fut couvert d’opprobre sans qu’aucun Bonney d’Amérique n’ait commis de crime notoire.
 
Premières pages de Pas billy the kid, de Julien d’Abrigeon, Al Dante, 2005.
 
Ou pour être fidèle aux titre:
Pas Billy the kid
Alias Le roman avorté de Lew Wallace
Alias L’arme à gauche
Le genre du texte comme son titre comme le nom de son héros / son sujet / son objet bref s’échappe se fait remplacer par un autre qui s’échappe aussitôt et bien sûr ceux qui ont suivi ce blog comprennent pourquoi dès ses premières pages je ne pouvais qu’être sensible à ce projet.
J’ai hésité pour l’extrait à citer, ce n’est pas mon fort les choix d’extrait ; j’aurais pu prendre aussi les pages 40-41 où l’auteur se rend compte que son livre lui-même lui échappe, ce n’est pas une coquetterie : un autre l’a écrit avant lui, coup dur, et comment il arrive à continuer quand même ; mais bon, ce début aussi parle de moi.
J’ai vu que Julien d’Abrigeon venait de faire paraître un nouveau livre, le Zaroff, dans la collection LaureLi, et ça me fait trois bonnes raisons (d’Abrigeon, Zaroff, LaureLi pour ceux qui ont des difficultés en arithmétique) d’avoir envie de le lire, ce que je ferai sûrement avec au moins quelques mois de retard, comme tout ce que je fais (Pas billy, j’ai dû le lire un an après sa parution) ; alors autant en parler avant de le lire (bien content de retrouver Pas billy dans mon bazar pour m’y aider) – mais attention toutefois à ne pas en faire une habitude. Claro, lui, encore une fois, l’a lu.




Commentaires


Je ne suis pas d'accord : Bonney and Clyde ont laissé quelques cadavres derrière eux... (Et je reprendrais bien un verre de dérivé hypocoristique avec un glaçon!) Philippe, ce billet est démoniaque mais tellement savoureux! Merci!

Commentaire n°1 posté par Depluloin le 28/12/2009 à 13h45
Bonney and Clyde ? Gare au Bonney d'âne !
Réponse de PhA le 28/12/2009 à 14h09
Ah, je ne l'ai pas volée celle-là!

Commentaire n°2 posté par Depluloin le 28/12/2009 à 14h20
Là, j'ai tout compris!Et surtout votre processus personnel pour ce blog qui "fait "rien que" déstabiliser. Impossible de s'endormir ici.
Commentaire n°3 posté par Ambre le 28/12/2009 à 14h56
Je me méfie en effet beaucoup des marchands de sommeil - et même des marchands de sable.
Réponse de PhA le 28/12/2009 à 15h20
Calamity Jane n'est pas le vrai nom de Calamity Jane. Il est en fait le fruit d'une greffe entre Jane de Martha Jane Canary ( dont le Jane est douteux) et la calamité qu'elle est et.....(    )..... et le canari dont......(    ).....
Commentaire n°4 posté par Gilbert Pinna, le blog graphique le 28/12/2009 à 18h32
Et chez Jd'A, vous trouverez aussi une petite digression sur Buffalo Bill - il y a de quoi faire - et même sur Buffalo Grill !
Réponse de PhA le 29/12/2009 à 10h05
C'est bath !
Albin Bis, double d'Albin journalier, qui n'est pas journalier, dont le nom n'est pas Bis, le prénom pas vraiment Albin... 
Commentaire n°5 posté par albin le 28/12/2009 à 20h44
M'étonne pas que ça vous parle !
Réponse de PhA le 29/12/2009 à 09h57
Comment s'appelle Philippe Annocque déjà? De son vrai nom veux-je dire.
Commentaire n°6 posté par Depluloin le 28/12/2009 à 23h37
Réponse de PhA le 29/12/2009 à 10h01
C'est sûr que Riri the Kitty, ça t'a pas la même gueule.
Commentaire n°7 posté par Anna de Sandre le 29/12/2009 à 16h58
Riri the Kitty, c'est très mignon ; je le verrais bien pour la prochaine réincarnation d'Anna de Sandre.
Réponse de PhA le 29/12/2009 à 20h45
Depluloin c'est pas non plus son vrai nom hein?
Commentaire n°8 posté par L......................................................uC le 30/12/2009 à 17h25
On m'a raconté la cérémonie : il paraît qu'il s'est échappé des bras de sa marraine pour plonger de lui-même, au péril de son crâne, dans les fonts baptismaux...
Réponse de PhA le 30/12/2009 à 17h51
Pas très catholique çà!
Commentaire n°9 posté par L......................................................uC le 30/12/2009 à 18h03
Vous avez raison ; d'ailleurs, à ce que je me suis laissé dire, Billy the kid lui-même n'était qu'un enfant de choeur en comparaison.
Réponse de PhA le 30/12/2009 à 18h13

vendredi 25 décembre 2009

B. S. Johnson sort de ses gonds

25-decembre-2009-006.jpg
Regardez ce que j'ai trouvé ce matin sous le sapin (juste où je l'avais mis) ! Je vais enfin pouvoir en toute bonne conscience lire un livre dans le désordre (j'aime beaucoup le désordre - et d'ailleurs ne suis pas le seul). C'est le dernier livre de B.S. Johnson publié par Quidam. Albert Angelo était formidable ; quant à ces Malchanceux, vu ce qu'on en dit ici et , et encore ou , je ne prends pas un grand risque !
 
 

Commentaires

Philippe, les Malchanceux : "Not Found". Est-ce mon serveur? Mais quel beau cadeau - rien qu'à l'image et au titre!
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 25/12/2009 à 22h36
Quelle merveilleuse idée que ce "livre disloqué", c'est un super cadeau.
Sans parler de lecture dans le "désordre" il est certains livres - en particulier des pavés - qui devraient être ainsi tranchés en petits opuscules reliés afin de ne pas avoir de tendinite à les tenir en mains comme celui que j'ai sous le coup depuis quelques mois : le Journal Intégral de Virginia Woolf qui pèse presque 2 kgs! et 1800 pages!
Oui, c'est vraiment une idée géniale et un cadeau que j'ai bien envie de m'offrir, d'autant que je ne connais pas cet écrivain à la trop courte vie. Un bel objet en plus.
Mais, j'ai l'impression que nous pouvons aussi lire "dans le désordre" "Par temps clair"? 
Commentaire n°2 posté par Ambre le 26/12/2009 à 11h41
J'ai essayé Par clair temps, Clair par temps, Clair temps par ; non vraiment, je crois qu'il vaut tout de même mieux lire Par temps clair dans l'ordre.
Je ne l'ai pas encore lu, mais je sais que le BS Johnson est conçu pour plusieurs ordre de lectures - ce qui excite mon appétit.
(2 kg ?! La lecture, tout de même, c'est du sport !)
Réponse de PhA le 26/12/2009 à 19h30
... comme celui que j'ai sous le couDE....
Commentaire n°3 posté par Ambre le 26/12/2009 à 11h43
@ Depluloin, il suffit de cliquer sur Malchanceux tsss! sinon
http://www.quidamediteur.com/NewFiles/livres/Malchanceux.html
Votre serv(it)eur est nul (petit rire)
Commentaire n°4 posté par Ambre le 26/12/2009 à 11h56
Firefox commence à m'agacer pour de bon en effet. Je dois passer par Safari ou Explorer. Je ne sais pas à quelle guerre ils se livrent ces trois-là mais ça devient pénible...
Commentaire n°5 posté par Depluloin le 26/12/2009 à 12h37
Safari? Explorer? Z'êtes où? Au Kenya?
C'est çà : vous êtes Robert Redford et je suis Meryl Streep.
Pardon Philippe pour cet aparté.
Commentaire n°6 posté par Ambre le 26/12/2009 à 15h36
Ambre, vous ne croyez pas si bien dire! Mais j'en sais assez maintenant pour me faire un cadeau, encore un, tant la critique comme on dit est unanime!
Philippe, je comprends mieux votre attachement à votre éditeur!
Commentaire n°7 posté par Depluloin le 26/12/2009 à 18h43
Mon éditeur ?
c'est le meilleur !
Réponse de PhA le 26/12/2009 à 19h31
Il ira loin avec de tels auteurs!!

Commentaire n°8 posté par Depluloin le 26/12/2009 à 19h35

jeudi 24 décembre 2009

miam


Chouette ! (... Je veux dire "Flûte !") La balance vient juste de tomber en panne (sans blague).
(Pardonnez-moi ces vœux par trop profanes, et même un peu triviaux - mais ô combien sincères.) 




Commentaires

Belle panne de "hasard"... Joyeux Noël, Philippe !
Commentaire n°1 posté par Pascale le 24/12/2009 à 16h33
Joyeux Noël, Pascale ! (et pas de guillemets à "hasard" s'il te plait : je t'assure que je n'y suis pour rien !)
Réponse de PhA le 24/12/2009 à 17h25
C'est pour nous mettre à la diète la balance?
Bon et pourquoi je n'ai pas votre regard à la Une en photo sur le livre emprunté à la bibliothèque? D'accord il est en 4ème de couv.
Allez, je m'y plonge maintenant. Finalement je commence par celui-ci Une affaire de regard qui est votre premier roman, c'est toujours mieux de commencer par le premier, on peut ensuite mieux appréhender l'auteur et puis je n'ai lu que les 20 premières pages de "Par temps clair" que je reprendrai ensuite.
Mais que fais-je ici? C'est bientôt l'heure de la messe de minuit. Hop, au pieu avec un bon livre.
Commentaire n°2 posté par Ambre le 24/12/2009 à 23h46
Une affaire de regard après quelques pages de Par temps clair ? rajeunissement en perspective. Bonne messe ! (Vous faites allusion au bandeau ? C'était celui de la rentrée littéraire su Seuil 2001 ; il tombait bien avec le titre - mais ce n'était qu'un heureux hasard !)
Réponse de PhA le 25/12/2009 à 19h27
Philippe, il ne suffit pas de la regarder, il faut monter dessus! :)
Commentaire n°3 posté par Depluloin le 24/12/2009 à 23h52
Alors Philippe? On craint de passer à la pesée ce matin?
Commentaire n°4 posté par Depluloin le 25/12/2009 à 11h28
Rien à craindre : elle est en panne (ouf !)
Réponse de PhA le 25/12/2009 à 19h28
Depluloin! j'espère que vous parlez de la balance? "Faut monter dessus";o)
Commentaire n°5 posté par Ambre le 25/12/2009 à 20h06
Diable, vous avez raison ! Mon innocence naturelle m'avait empêché d'apprécier à sa juste mesure la salacité de notre Depluloin !
Réponse de PhA le 25/12/2009 à 22h00

lundi 21 décembre 2009

Tante Chinoise est bien conservée

Tante-Chinoise-et-les-autres.jpgIl y a cent quinze ans et quelques mois, une petite fille, ou une petite jeune fille, passe ses vacances à Gonfaron dans le Var et ses soirées (j’imagine) à dresser la chronique ironique-onirique de ce qu’elle y a vu dans la journée. Le dessin comme les commentaires qui les accompagnent fait preuve à la fois d’une maturité, d’un regard caustique qui surprennent de la part d’une enfant de seulement de douze ans, et d’une liberté de ton et de forme rare chez les aînés. Son destin d’artiste et sa vie seront arrêtés par la maladie à l’aube de ses vingt ans. Elle s’appelait Marguerite Bonnevay.
Tante-Chinoise-001.jpg
La communauté des Ecrevisses en route pour le Fenouillet.
Il y a cinquante trois ans, le cinéaste David Perlov réalise un court-métrage à partir des dessins de Marguerite. C’est la nièce de la jeune artiste disparue qui, les ayant redécouverts soigneusement conservés dans une malle, les lui a montrés. Une belle solidarité permet l’aboutissement du projet. Jacques Prévert écrit le prologue et Germaine Tailleferre en compose la musique.
Tante Chinoise 002

Tante Ricouquette (alias Tante Chinoise) allant à l’exposition de Pékin pour montrer un bel échantillon du sexe féminin. « Aoh ! Yes, ce était une belle femme !!! » (s’écrie l’élégant à la canne).

Il y a quelques semaines, Tante Chinoise et les autres devient un livre aux éditions de la Table Ronde, présenté par Nathalie Jungerman, la petite-nièce de Marguerite Bonnevay. C’est à la fois le livre de Marguerite, l’histoire de ce livre, celle du film et le film lui-même, dont on trouvera le DVD derrière la couverture. Je me suis fait faire un paquet cadeau mais je n’ai pas attendu Noël.
 
On en parle aussi sur Pages à pages (dont on connaît le bon goût). En juillet 2006, Nathalie Jungerman présentait elle-même le film de David Perlov sur le site de la Fondation La Poste.

mercredi 16 décembre 2009

une voie d’eau dans la cale !


Moi qui rêvais il y a peu devant le sous-marin à la cave de Marc Giai-Miniet, me voilà brutalement rappelé à ma réalité liquide, hier après-midi, lorsque descendant dans la mienne je constate les débuts d’une inondation d’autant plus fâcheuse que zut ! parmi tout ce bric-à-brac inutile, pas un seul sous-marin ! J’en ai été réduit à appeler Harry Tuttle, qui, ouf,  est arrivé aussitôt.


Commentaires

Un Sam Lowry sommeille en chacun de nous.
(J'ai vu tantôt le dernier Gilliam - pas toujours très joli et passablement confus, mais touchant.)
Commentaire n°1 posté par Didier da le 16/12/2009 à 09h32
Chez moi il s'est réveillé !
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 14h03
Mais, ce Harry Tuttle, on dirait De Niro !
Afficher l'image en taille réelle
Commentaire n°2 posté par François Matton le 16/12/2009 à 10h20
Ah d'accord : De Nico EST Harry Tuttle. OK.
(Si en plus d'un plombier vous avez besoin d'un enfonceur de portes ouvertes, je suis là.)
Commentaire n°3 posté par François Matton le 16/12/2009 à 10h29
En effet, Harry Tuttle est un plombier polyvalent auquel il arrive parfois de tourner dans des films, sous le pseudonyme de Robert de Niro.
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 14h01
Le sous-marin fuit??!! Chassez!! Chassez immédiatemment!! Et en allemand! Les sous-marins parlent allemand en général!! En tout cas dans les films... (Je sais, je n'ai rien compris mais l'idée de la persistance des rêves me poursuit inlassablement!)
Commentaire n°4 posté par Depluloin le 16/12/2009 à 11h29
Ja, aber wo ist denn mein U-Boot ? Mein Keller ist so unordentlich ! (en espérant qu'aucun germaniste vraiment distingué ne se cache dans ma cave)
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 14h10
Vous pouvez, je le crois, vous estimer heureux...Moi, j'attends Harry depuis six mois et je porte toujours des bottes en caoutchouc...
Commentaire n°5 posté par Gilbert Pinna, le blog graphique le 16/12/2009 à 11h58
Si vous saviez le nombre de fois où il nous a tous sauvés de la noyade ! Sans blague, je peux vraiment compter sur lui.
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 14h12
Y'a pas un vieux yellow submarine qui traîne derrière les cartons ?
Commentaire n°6 posté par Anna de Sandre le 16/12/2009 à 12h50
Mince ! J'aurais dû y penser ! (Il paraît que j'ai une belle voix...)
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 14h13
Je vous rappelle, Péhachafa, que vous parlez à une auditive.
Commentaire n°7 posté par Anna de Sandre le 16/12/2009 à 14h44
Qu'est-ce que vous dites ? J'entends mal derrière mes hublots.
Réponse de PhA le 16/12/2009 à 15h00
Alarm ! Los ! Los ! Ca m'a rappelé un film allemand "Das Boot", de 1981.
http://mapage.noos.fr/sub-scope/dasboot.htm
Les films de sous-marins sont en général toujours réussis ("A la poursuite d'Octobre rouge", un peu moins) : these boots are made for swimming !
Commentaire n°8 posté par Dominique Hasselmann le 16/12/2009 à 15h00
Ah ces films! L'angoisse en gros plan sur les visages! Et à la première grenade, la sempiternnelle fuite sur un tuyau, sur laquelle tout le monde se précipite! (Alors qu'une simple serpillière ferait tout aussi bien l'affaire...)
Commentaire n°9 posté par Depluloin le 16/12/2009 à 17h49
 

samedi 12 décembre 2009

j’ai des nègres

Cette pénurie de boudin – créole comme il se doit – de l'autre jour doit évidemment quelque chose à ma créolité délavée (et même à mon picardisme oublié, mon artésianité méconnue). Hier en voiture (ou avant-hier ?) j’écoutais avec envie Jacques Schwarz-Bart, le fils de Simone et d’André, affirmer sa capacité à assumer dans son entier chacun de ses deux héritages. A grandir dans des lieux sans nom on la perd sans doute au moins en partie, cette capacité. C’est juste un constat, je n’ai pas la fibre identitaire, malgré l’« actualité », je ne suis pas du genre à m’encombrer d’un lourd bagage – mais quand même. Toujours un peu d’envie à voir ces gens capables de vous montrer un point sur la carte et de dire : c’est de là que je viens (souvenir notamment de la lecture de Martine Sonnet, et aussi d’une conversation avec Gabriel Bergounioux).
Quelque chose comme une histoire de légitimité. Jamais je n’oserai dire, sans au moins préparer les bémols nécessaires : je suis (ceci ou cela). C’est peut-être pour ça qu’on ne se sent pas un. (Déjà en classe : pas fichu de savoir quel bac passer avant la terminale déjà bien avancée, ni de savoir quelle sera la première langue ; puis de savoir quelles études faire, au point de se retrouver – si vous en connaissez d’autres avertissez-moi, on ouvrira un club – titulaire du Capes avant la licence, de l’agrégation avant la maîtrise.) C’est peut-être pour ça que les livres assument une apparence de surface si disparate. « Parce que j’ai des nègres – entre autres – dans mes ancêtres » en réponse n’est peut-être pas qu’une boutade. C’est peut-être pour ça que Liquide est liquide – j’en profite pour rassurer certains lecteurs, il y en a eu quelques-uns quand même : rien de ce qui y est raconté ne m’est arrivé (ouf ! d’ailleurs), sauf, très métaphoriquement, cette absence d’un point d’ancrage. M’en voici un, désormais : ce nom que j’ai tant de mal à reconnaître sur la couverture. Je suis donc écrivain. Et je suis professeur aussi, tiens. Deux c’est mieux qu’un. (D’où ce même nom sous la couverture.)



Commentaires

Heureusement qu'on ne se sent pas un, même si parfois ça peut être dangereux !
Commentaire n°1 posté par dominique boudou le 12/12/2009 à 18h39
Et à trop se sentir un, on court - voire on cause - peut-être d'autres dangers.
Réponse de PhA le 12/12/2009 à 19h24
"Cette pénurie de boudins", mon pauvre Philippe, vous voici fiché chez les "Chiennes de garde" ou "Ni ceci Ni cela". Adieu la quiétude...
Commentaire n°2 posté par Depluloin le 12/12/2009 à 18h54
Ouh l'affreux qui glisse un s perfide dans mon innocent billet !
Réponse de PhA le 12/12/2009 à 19h30
Ah bon? ... (innocent) ... Ah bon? Oh eh bien en ce cas veuillez me pardonner...
Commentaire n°3 posté par Depluloin le 12/12/2009 à 19h38
Si "Deux c'est mieux qu'un" pourquoi pas de pseudonyme alors ?
Commentaire n°4 posté par Chr.Borhen le 13/12/2009 à 16h59
L'idée m'a traversé. Mais prendre des pseudos, même plusieurs, c'est encore nommer. Sans doute ai-je trop lu l'Innommable. (J'ai vraiment beaucoup lu l'Innommable.)
Réponse de PhA le 13/12/2009 à 20h48
Même question que Borhen.
Commentaire n°5 posté par Anna de Sandre le 13/12/2009 à 17h13
Copieuse !
Réponse de PhA le 13/12/2009 à 20h49
bon, j'ai commandé Liquide... mais le manuel de dictées euh j'attendrai la rentrée...
Commentaire n°6 posté par Juliette Mézenc le 15/12/2009 à 13h27
Merci Juliette, mais vous ratez mon best-seller, définitivement épuisé d'ailleurs après la 4e ou 5e réédition (je ne les compte plus) ! Face à l'orthographe, la littérature fait-elle le poids ?
Réponse de PhA le 15/12/2009 à 13h56
je suis KO, moi qui jubilais déjà à l'idée d'offrir votre best-seller à mon grand de bientôt 15 ans pour son anniversaire, va falloir que je trouve autre chose...
Commentaire n°7 posté par Juliette Mézenc le 15/12/2009 à 15h15
Le pauvre ! Comme il va être déçu !
Réponse de PhA le 15/12/2009 à 15h23
vous n'y pensez pas, je ne lui avais rien promis (fine mouche la mère, et de la bouteille surtout), ce genre de fausse joie, à 15 ans, ça vous flingue un môme !
Commentaire n°8 posté par Juliette Mézenc le 15/12/2009 à 15h31

jeudi 10 décembre 2009

la voix de Mauricette m’émeut

Il posa quelques questions et apprenant qu’elle était autorisée à passer et à recevoir des appels téléphoniques, il en déduisit que l’état de Mauricette s’était déjà bien amélioré. Il en fut heureusement surpris. Il avait pensé se rendre à Armentières en fin d’après-midi pour passer un moment avec elle. Mais cette fichue traduction n’avançait pas, et il avait besoin d’alimenter son compte bancaire. Sa liberté de traducteur free lance était limitée par les impératifs commerciaux.
Tant pis, il irait à Armentières demain. Il se replongea dans les aventures palpitantes de la demoiselle d’honneur au sein de la finance dorée… Trois heures plus tard, ayant bien avancé dans son pensum, alors qu’il venait de taper cette phrase : « Langoureusement allongée sur la méridienne de velours violet, Jennifer attendait avec impatience que Jonathan Morgan la rappelle pour confirmer leur rendez-vous au bar de l’hôtel Waldorf Astoria », le téléphone sonna. Une vraie sonnerie, qui le fit sursauter. Il souleva le combiné de sa base et se leva, voulant profiter de cette interruption pour se dégourdir les jambes.
« C’est moi, je téléphone de ma clinique dans le couloir.
– Toi, quelle surprise ! Quelle bonne surprise ! Tu vas mieux ?
– Je ne sais pas. C’est le point-phone. On dirait une petite chapelle. J’ai ton numéro dans le carnet dans mon sac.
– Oui, bien sûr. Je ne savais pas que tu avais une carte.
– C’est… une amie… une amitié. J’en avais une. J’ai fait beaucoup de choses. Dans l’eau, de la peinture et puis de l’écriture. J’avais peur de ne plus parler. C’est le plus important.
– Oui. Quoi ? Qu’est-ce qui est le plus important ?
– Parler parler parler parler parler… »
Elle murmurait. Christophe tout en écoutant Mauricette s’était dirigé vers le canapé. Très ému, il s’y laissa tomber pour continuer la conversation.
« Je comprends. Je vais venir te voir demain. Est-­ce que tu peux sortir ? De la "Clinique" ?
– Je ne sais pas. Je ne sais pas encore tout. Mais tu peux venir. Moi je t’attends. Je t’attends en lisant, en écrivant dans mon cahier. Mais il faut que ­tu viennes. Je t’attends.
– Moi aussi, je vais me presser. Je viendrai. A ­quatre heures et demie je serai là. Peut-être qu’on pourra marcher dans le parc. Il va faire encore beau demain. Ce sera une belle journée. Oui. J’arrive. Je suis content. On parlera. L’un à côté de l’autre. ­Demain, c’est promis.
– Christophe, c’est ton tour. Tu viens demain. Je vais enlever la carte pour ne pas tout user la première fois. »
Christophe se rassit à sa table de travail, mais il resta absorbé dans ses pensées, les mains de chaque côté de l’ordinateur. Il avait toujours un sentiment de vide après une conversation téléphonique, comme si le silence revenu figurait l’absence de celle qui était au loin… Il se secoua. À sa gauche, le volume de Melissa Baxter était maintenu ouvert à plat grâce à une lourde règle métallique. Il restait à traduire le dernier chapitre, le happy end.
 
Lucien Suel, La patience de Mauricette, La Table ronde, 2009, p. 184-186.



Commentaires

Diversion! diversion! pour éviter le billet précédent!! L'on ne nous la fait pas !!
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 11/12/2009 à 01h21
Du tout ! J'ai aussi le coeur tendre.
Réponse de PhA le 11/12/2009 à 12h50
Coïncidence, je viens à l'instant de finir d'en corriger un, de happy end. Eh bien le téléphone n'a pas sonné de l'après-midi. Cela dit, ça se comprend : le roman se passait en 1829.
Commentaire n°2 posté par Didier da le 11/12/2009 à 17h25
En lisant ce passage, j'ai pensé à toi, Mr HappyEnd !
Réponse de PhA le 11/12/2009 à 18h03
Le point-phone, "on dirait une petite chapelle". Irruption et recueillement de la parole retrouvée.
Commentaire n°3 posté par Gilbert Pinna, le blog graphique le 11/12/2009 à 17h43
J'aime aussi beaucoup ce "point-phone", où la parole est toute neuve.
Réponse de PhA le 11/12/2009 à 18h07
On ne peut s'empêcher de penser à Monsieur Happy End en effet! (Sauf que ces derniers temps, il semble avoir pris le goût du sous-préfet de Daudet pour la clef des champs!)



Commentaire n°4 posté par Depluloin le 12/12/2009 à 16h17
Oui, on croit le laisser dans sa chambre à faire ses devoirs et on le retrouve qui se baguenaude dans la nature !
Réponse de PhA le 12/12/2009 à 19h31
Je connais cette sensation de vide après le téléphone. C'est peut-être pour ça qu'il me fait peur, que je ne l'aime pas.
Commentaire n°5 posté par dominique boudou le 12/12/2009 à 18h42
On a tous peur du moment où ça raccroche. Petite mort figurée.
Réponse de PhA le 12/12/2009 à 19h27
Parfois, tout de même, on dit "ouff!!"

Commentaire n°6 posté par Depluloin le 12/12/2009 à 20h25
Un grand merci pour votre intérêt. Et puis Mauricette aime tellement les veaux qu'elle appréciera sûrement le titre de l'article. Amicalement. L.S.
Commentaire n°7 posté par L Suel le 23/12/2009 à 09h03
Je regrette un peu de n'avoir pas eu le temps d'écrire un vrai billet pour dire tout le bien que je pense de ce beau roman, qui embrasse trop mal étreint - mais bon, j'embrasse Mauricette quand même !
Réponse de PhA le 23/12/2009 à 09h50

mardi 8 décembre 2009

un sous-marin à la cave



Il a des initiales à rugir en rêvant.

Il m’a invité chez lui.

J’ai été très impressionné par son atelier. (Je crois même qu’il en a plusieurs.) 

A ce que j’ai cru comprendre, il entretient des relations particulières avec les livres. 

Ce qui m’a tout de suite plu chez lui, c’est qu’il a un sous-marin à la cave ! (Au fond de moi, j’ai toujours rêvé d’un sous-marin à la cave.)

(Ne me demandez pas ce qu’il fait avec.)

(Non, ne me le demandez pas.)

Il s’appelle Marc Giai-Miniet et il fait des boîtes (entre autres). Celles-ci étaient exposées dans le cadre du projet Tor-Ups. C’est ce jour-là que je les ai vues.

vendredi 4 décembre 2009

dans ma ville

 

Toujours en panne de temps, je laisse les commandes à A, qui voit la vie en rose.


Commentaires

Ah mais voici notre artiste!! Philippe, l'heure de la retraite a sonné... (J'aime beaucoup "fric"/"argent". L'auteur n'aurait pas dans sa famille un professeur des écoles chrétiennes, un instituteur de la République?)
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 04/12/2009 à 16h43
En tout cas il a le sens des valeurs.
Réponse de PhA le 04/12/2009 à 19h20
Sans doute. Sûrement. Mais vous avez planté votre graine, et vous devez faire avec. "Il" fait avec. C'est merveilleux, et je ne connaitrais jamais cela.
Commentaire n°2 posté par Depluloin le 05/12/2009 à 01h27
Et ce qui est merveilleux, c'est de voir la plante s'affranchir de la graine !
Réponse de PhA le 05/12/2009 à 19h18
Déjà? A ce point? ... Ah la vie, la vie...  (admirez cette réflexion digne d'une brochette de vieux sur un banc public!)
Commentaire n°3 posté par Depluloin le 06/12/2009 à 02h06

samedi 28 novembre 2009

manière de sortir du cercle (& d’y rentrer)

Un an a passé : la fusée Tor-Ups a fait le tour de la Terre, un beau cercle où Pascale Petit nous a montré comment entrer, et d’où aujourd’hui elle nous indique la sortie. (En d’autres termes : c’était aujourd’hui que se clôturait sa résidence.) Pour en sortir : suivre le Roi, la Reine ou le Coiffeur1, dont on a cru perdre la trace. C’est qu’ils nous devancent, ils sont déjà loin de Rambouillet, la preuve : l’objectif toujours ouvert de Dominique Hasselmann – qui n’était pas du tout au courant de l’évasion ! – les a surpris par hasard qui prenaient le métro station Arts & Métiers, regardez-les dans le cercle ci-dessous qui nous montrent le chemin.
 
1 : (Les plus jeunes savent qu’ils s’appellent en réalité Tom Premier, Eléonore et Monsieur de Merveilleux.)




Commentaires

ah oui, quelle tristesse que le tour d'une année se fasse si vite...
Commentaire n°1 posté par petite racine le 28/11/2009 à 22h19
Oui, mais regardez par le hublot : ils sont repartis pour un tour !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 10h09
frustration d'arriver sur le rideau fermé, mais sourires multiples en lisant les commentaires
Commentaire n°2 posté par cjeanney le 29/11/2009 à 10h04
Et vous pouvez encore vous glisser derrière le rideau !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 10h10
Dernière page de Tom Premier : "Lumière très diffuse sur le tableau : au milieu d'une ligne d'horizon tracée très haut, délimitant à peine le ciel et la terre d'un paysage obscur, on peut voir... un point lumineux...
Un tout petit point lumineux."
Merci encore à toi Philippe - pour ce point lumineux.
Commentaire n°3 posté par tor-ups le 29/11/2009 à 10h20
Merci à toi, Pascale. Ton esperluette va nous manquer !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 10h30
Philippe!!!!
Commentaire n°4 posté par tor-ups le 29/11/2009 à 10h33
Pascale !!!!!
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 11h47
Rine n'est petit dans les Arts & métiers quand la conscience y préside.
Merci encore pour ces ouvertures...
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 29/11/2009 à 10h57
Rien n'est petit - sauf le monde !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 11h47
Comme je suis ému aussi! Et comme je vous remercie, Monsieur, de me donner la parole! Tor-Ups en effet a été, restera, un grand succès. Succès auquel je ne crois pas, en toute modestie, être tout à fait étranger. En effet, mon grand âge, l'étendue de ma culture, m'ont permis lorsqu'il le fallait, c'est à dire fréquemment, de ramener le débat en son centre, d'aider à cerner le sujet et à s'y tenir. Tout ceci ne fut pas sans efforts tant ces textes merveilleux déchaînaient les réactions les plus folles, réveillaient les fantasmes les plus enfuouis... Bref, l'on ne m'y reprendra plus. (Mon ami de Soursseusure y a laissé le peu de raison qu'il avait encore.)
Commentaire n°6 posté par Monsieur de Vieillecoque le 29/11/2009 à 11h27
Quel plaisir d'accueillir votre Vieillecoque derrière mes hublots !
(Et ces nouvelles inquiétantes, vous les tenez de Soursseusure ?)
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 11h50
Ciel!!! Je suis, moi en personne, dans vos "laminaires variées"!! Oh, eh ben ça!!! (J'allais vous dire, cher Philippe, que, la connaissant aussi bien que moi, vous savez ce qu'il advient lorsqu'on la complimente au-delà du raisonnable : elle ne reconnait plus ses enfants, leur signe des autographes, prend son époux pour le jardinier, etc.)
Commentaire n°7 posté par Depluloin le 29/11/2009 à 11h55
Oui, vous voilà épinglé : va falloir vous montrer à la hauteur !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 12h42
C'est bien ce à quoi je pensais! Je n'ai jamais travaillé dans le Luminaires mais j'apprends vite! (S'agissant d'un négoce, le pluriel est, je crois, de rigueur.)
Commentaire n°8 posté par Depluloin le 29/11/2009 à 13h03
Depluloin, il y a des façons plus simples de réclamer un baiser sur son front pour être consolé.
Commentaire n°9 posté par la surin le 29/11/2009 à 13h11
Que nenni, ma Vieille Cosse! Que nenni!! J'ai simplement compris plus vite que vous que mon combat pour la défense de la monarchie était vain! Mais la pensée maurassienne, dont je suis un des derniers, sinon le dernier, à tenir pour excellente, juste, et nécessaire pour la France, n'a pas dit son dernier mot!! Encore quelques ouistitis du genre que l'on sait à la tête de l'Etat et vous verrez...
(Madame Tor-Ups, je viens bien un baiser moi aussi...)
Commentaire n°10 posté par Mr de Sourceussure le 29/11/2009 à 13h35
Et ce Hublot est l'un des plus beaux de votre collection!! (Je n'ai pas bien saisi s'il s'agissait de l'œuvre de Dominique H. ou de la vôtre? Une œuvre commune?)
Commentaire n°11 posté par Depluloin le 29/11/2009 à 13h39
La photo est bien de Dominique Hasselmann (rien de ce qui se passe aux alentours du 10e arrondissement - et souvent beaucoup plus loin - n'échappe à son objectif). Et c'est bien ça le plus fort : il a su saisir, sans être informé, le roi dans sa dernière invention (ou la reine dans sa dernière évasion ?) - et il a su d'instinct à qui faire passer l'image, qu'il en soit encore remercié !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 18h30
@ Depluloin : je n'ai fait que transmettre ces deux photos à Philippe Annocque, j'ai pensé l'autre jour à son blog quand je passais à la station de métro Arts & Métiers à Paris. J'ai donc pris ces images de plus près.
Commentaire n°12 posté par Dominique Hasselmann le 29/11/2009 à 17h31
J'aime quand on pense à moi !
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 18h32
"Tor-Ups pense à toi"
Commentaire n°13 posté par Depluloin - néotorupssien le 29/11/2009 à 19h21
@ Dominique H. : Vos photos me rendent jaloux depuis longtemps. De mon côté, il suffit que je braque mon appareil pour que les enfants de mettent à pleurer, les jeunes filles à loucher, les vieillards brandir leurs cannes... Bref, j'ai fini par photographier des courges dans mon appartement.
Commentaire n°14 posté par Depluloin - néotorupssien le 29/11/2009 à 19h25
(Des courges qui étaient auparavant des cactus.)
Commentaire n°15 posté par tor-ups le 29/11/2009 à 19h39
Pas fâché, je l'avoue, de vous avoir volé votre réplique Madame Tor-Ups! (Mes cactus sont en soins intensifs, ils reviendront plus piquants que jamais.)
Commentaire n°16 posté par Depluloin le 29/11/2009 à 19h51
C'est avec plaisir que je vous imagine coiffé d'un cactus, cher Depluloin. Vous connaissez sans doute l'espèce appelée "coussin de belle-mère".
Réponse de PhA le 29/11/2009 à 20h29