Les singes rouges (Quidam éditeur, 2020)
Article de Jean-Didier Wagneur dans Libération (janvier 2021)
Article de Véronique Rossignol dans Livres-Hebdo (octobre 2020)
"Dans son septième livre chez Quidam, Philippe Annocque questionne en effet tout particulièrement l'identité, la créolité, le métissage dont il est issu. Mais ce sont des mots bien abstraits pour rendre compte de sa démarche, de la forme pleine d'attentions et d'incertitudes de ce beau récit en fragments qui accueille les extraordinaires souvenirs d'enfance de sa mère, dans les années 1930 en Guyane, puis dans les années 1940 en Martinique."
Article d'Alain Nicolas dans l'Humanité
"Philippe Annocque quitte l'univers romanesque qu'on lui connaît, marqué par un fort imaginaire fictionnel puissant, pour ce portrait délicat, cette chronique tendre des origines, du paradis perdu si présent pourtant sous la plume de ce "Martiniquais délavé"."
Article de Guillaume Contré, dans le Matricule des Anges, novembre 2020
"Les Singes rouges n’est pas un roman et n’est pas non plus un témoignage, c’est un objet littéraire qui s’intéresse aux bribes du passé pour s’interroger sur l’identité familiale et personnelle, mais aussi, comme toujours chez Annocque, sur l’identité de l’écrivain, de celui qui parle."
Article de Jacques Josse sur Remue.net, 6 décembre 2020
"Le récit de Philippe Annocque est lumineux. On sent le plaisir qu’il prend à reconstituer ce jeu de pistes, à poser, pièce après pièce, les jalons d’un parcours fondateur. L’homme qui semble feuilleter en dilettante l’album familial est en réalité extrêmement rigoureux. C’est un archiviste subtil. Qui décrit avec méthode l’enfance et l’adolescence de sa mère en assemblant de courts fragments. Il tient les manettes tout en se maintenant en retrait. On le voit hésiter, retravailler son texte, se demander ce qu’il garde, ce qu’il rejette, ce qui, trop intime, ne doit pas être dévoilé. C’est un très bel hommage qu’il offre à sa mère."
Chronique de Nicolas Delescluse, sur Radio Campus Lille
Article d'Hugues Robert, sur le blog de la librairie Charybde, 30 novembre 2020
"On se doute néanmoins, connaissant la subtilité de Philippe Annocque, et sa capacité à inscrire discrètement des visées multiples au cœur de ses appareils et de ses installations, au moins depuis « Liquide » ou « Vie des hauts plateaux », qu’il y aura là bien davantage qu’une évocation mémorielle, aussi poignante et intelligente soit-elle."
Article de Nathalie Peyrebonne, sur Délibéré, 9 novembre 2020
"C’est un beau texte, une promenade poétique autour de la question de l’identité qui toujours commence au loin (loin d’ici, des quatre murs entre lesquels vous êtes peut-être confiné), dans les souvenirs des autres ou ce qu’il en reste."
Article de Gaëlle Obiégly dans la revue Florilettres
"L’art poétique de Philippe Annocque instaure une distance entre sa mère et lui. Distance féconde qui lui permet d’exprimer les lointains. Les temps lointains, les pays lointains, les mœurs lointaines dont le narrateur découle."
"Les Singes rouges est le récit d’une mémoire toujours active, jamais figée, c’est un livre en train de s’écrire, un livre dont on voit l’écriture (celle de la mémoire) se développer par combinaison, ajout ou retrait de fragment (« Faut-il garder ceci ? Quel sens cela a-t-il ? » – page 32), un livre dans lequel l’auteur se demande s’il doit garder ou pas tel ou tel souvenir, laisser des fragments d’une version antérieure du livre et le fait savoir au lecteur..."
Billet d'Emmanuelle Caminade, dans l'Or des Livres, 22 octobre 2020
"Les singes rouges est un livre susceptible de toucher un large public même s'il reste très personnel et si, en entreprenant d'écrire tous ces souvenirs, en leur faisant traverser le temps et l'océan et les rendant étonnamment présents, Philippe Annocque semble surtout tenter de prendre possession d'un héritage inconnu qui s'avère une part de lui-même."
Billet dans l'Espadon, 31 octobre 2020
"C'est donc une histoire de racines et d'arrachements, à soi et aux lieux, aux carcans et à ce qu'on n'a pas vu mais qui vit en nous. Raconter la vie des autres pour comprendre la sienne. Qu'en ressort-il ? Plus de nostalgie que de mélancolie, mêlée de tendresse, avec la certitude que se jeter à l'eau est la seule chose à faire pour comprendre d'où l'on vient et qui nous sommes. Ou au moins tenter d'en approcher l'idée. Le paradis perdu, s'il existe, est peut-être avant tout une question de mémoire. Et de géographie. L'enfance serait alors la nostalgie du Paradis."
Billet dans Les Notes, par TR et CB
"Il n’y aurait que les souvenirs d’Olga, simplement rapportés par son fils, Philippe Annocque, on serait déjà infiniment touchés, attendris par la délicatesse de l’évocation de paradis perdus, de déracinements successifs, de traversées de l’océan et du temps, de changements de pays, de prénom, presque de famille. Mais la manière dont ils sont présentés, tissés, procure aussi un grand plaisir de lecture."
Billet de Penvins, sur e-littérature
"Tout en légèreté Philippe Annocque part à la recherche de ses origines, souvenirs ou re-création, un peu des deux sans doute, il s’agit à la fois de ne pas dire ce qui n’a aucune importance pour le lecteur parce que personnel - Aller n’est peut-être pas la seule chose à dire - et de parler de l’essentiel ce paradis perdu d’où il est parti, qui n’existe pas et qui malgré tout est à l’origine de son histoire."
Billet de Laetitia de Guiche, sur Au pouvoir des mots
Les brèves de lecture d'Addict-Culture, les choix d'Adrien Meignan
Le nouveau livre de Philippe Annocque se construit sous nos yeux. Il se compose de fragments de mémoire, celle de sa mère. Elle raconte à travers ses souvenirs son enfance en Guyane et en Martinique. Avec cela, l’auteur tisse le roman de son identité. Il ne raconte pas l’enfance de sa mère, mais recompose plutôt son identité créole délavée. On lit ces souvenirs comme autant de témoignages sur ce qui fait la multiplicité d’une vie.
L’enfance de la mère est peuplée d’une multitude de personnes de ces territoires. C’est à la fois la dureté et la douceur de la vie que l’on lit dans ces fragments. Il se dévoile aussi un besoin fort de liberté. Avec les souvenirs de sa mère, Philippe Annocque tisse dans Les singes rouges un roman à cœur ouvert. Rien n’est caché, ce qu’aurait pu être le livre tout comme ce qu’il est : le témoignage d’une identité construite comme un puzzle. L’écriture vient recomposer le sens de son identité.
L'avis de Mots pour mots, sur Babelio
"Les singes rouges est un livre singulier, comme écrit sur la pointe des pieds, où il faut aller dénicher l'émotion derrière la pudeur du récit."
L'avis d'Evlyne Leraut, sur Lecteurs.com
"« Les Singes rouges » est un hommage à la Mère, à la vie, au plein de la nuit de 4 h 36. Une référence ! Publié par les majeures Editions Quidam éditeur."
L'avis de Gilles Perrotin, libraire au Marque-page, à Quintin
"Oh que c’est beau ! Un livre qui se feuillette comme un album de photos souvenirs de famille. En noir et blanc, un peu délavées, qui évoquent plus qu’elles ne racontent une histoire. A l’image de ces chapitres courts où le narrateur superpose les souvenirs de sa mère aux siens, comme une photo que l’on retourne pour vérifier la date. Un nouveau coup de cœur de cette rentrée ! Qu’on se le dise !"
L'avis d'Olivier l'Hostis, libraire à l'Esperluète, à Chartres
"L'auteur mêle les souvenirs d'enfance de sa mère aux siens, comme un pont entre les générations, souvenirs qui font ce que nous sommes, qui tissent une identité à petites touches. Loin de revendiquer une origine ou une appartenance délétère ou revendicatrice, c'est plutôt une interrogation sur ce que la vie fait de nous, sur sa manière de construire une vérité singulière, concrète, sensible."
La chronique d'Annick Ferrand sur YouTube