Par temps clair (Melville éditeur)




Par temps clair, Melville éditeur, 2006.

- Billet d'Alix sur le blog Et si

- Un entretien avec l'auteur (interview en deux parties sur le blog de la revue Les muses à tremplin, par Pascale)
 
- Une petite musique, Un si beau temps clair (lectures sur Critiques libres, par Scénarandco et Garance)
 
- La voix (lecture sur zazieweb, par Easter)
La voix, c'est elle qui parle tout au long de ce roman ; elle parle à Paul, elle envahit sa pensée au point de s'y identifier, elle emplit le roman, elle accompagne Paul partout et interroge le lecteur qui prend peu à peu conscience de l'importance de cette intrusion dans la vie du personnage principal. Cette voix insistante est comme une tumeur qui grossit au fil des jours d'un congé impromptu dont Paul entendait d'ailleurs bien profiter ; au lieu de quoi, la voix a forcé la porte de son esprit bien plus accommodant que le portail récalcitrant de la maison qu'il habite, elle pointe malicieusement ses doutes, et lui fait petit à petit prendre conscience de ses défaillances, à lui qui vivait jusque là dans l'engourdissement d'une vie qu'on pourrait qualifier de confortable : belle carrière et belle maison. Alors, les défaillances ? Sentimentales bien sûr : Catherine, Alice, Isabelle..., Paul n'a pas su, pas voulu se fixer dans une vie de couple... Lauren sera-t-elle celle à travers qui Paul arrive à apprivoiser la voix, à amoindrir lentement l'importance qu'elle a pris au cours de cette semaine de temps libre ? Voire...

"C'est moi que tu veux faire taire, parce que bien sûr tu n'es pas mort encore ; parce que, bien sûr, depuis toujours, tu meurs." (p.198)

Comme avec "Les chroniques imaginaires de la mort vive" on trouve à l'écriture toujours aussi juste et élégante de cet auteur un charme propre à créer une espèce de dépendance, une envie compulsive de tourner la page suivante, au mépris de notre propre voix intérieure de lecteur pressé par le temps et mille occupations bien moins agréables que la lecture de ce livre... Quel dommage lorsqu'on arrive à la dernière page de devoir s'extraire du cocon que l'auteur a ingénieusement tissé de façon à, semble-t-il, ne rien laisser au hasard...
 
- Billet sur le blog Je
 
 
- Article sur Babelio, par Mariec'esttout.