lundi 29 août 2022

La mère à côté

Je viens de terminer la mère à côté, le premier livre de Thael Boost. Ce n’est pas un roman. La narratrice est Thael et l’héroïne est sa mère, à qui elle s’adresse à la deuxième personne, comme je le faisais moi-même dans une première version des Singes rouges. Car La mère à côté aussi est un hommage à la mère. Son chemin, c’est celui d’une maladie qui l’efface peu à peu, comme elle le fait pour beaucoup de nos proches. La mère est à côté. Le titre est d’une polysémie terrible. La mère est désormais à côté du sujet, à côté de la plaque. Le titre est d’une polysémie très tendre. La mère est toujours à côté. Elle est toujours celle qui nous est si proche, même si parfois elle oublie la nature de cette proximité. Mère ou fille ou sœur, quelle importance ? Rosy, la mère de Thael le dit elle-même : c’est pareil. Bien sûr que c’est pareil.

Ce beau livre, très émouvant, est paru aux éditions Anne Carrière.



vendredi 26 août 2022

Leurs lectures de rentrée

Comme c’est la rentrée littéraire, tout le monde se précipite pour lire Mon petit DIRELICON tel Pierre Michon en personne qui l’évoque sur Facebook, et Biotope et anatomie de l’homme domestique, tel Guillaume Cingal dans la chronique 090 de Je range mon bureau sur Youtube (à 17’03).












lundi 15 août 2022

L’homme de pluie

on ne distingue pas ses contours

à plus de trois mètres

une cape nacrée

tombe de ses épaules

qui redevient pluie

une fois conçu le mot « cape »



ou celui de « nacre »







il existe dans une hésitation prolongée

entre le signe et le sens

ou quand il fait de cette hésitation une danse



qui dit qu’on le confond certaines fois avec un graffiti ?







on ne le voit qu’en ajustant son regard

comme on le ferait sur une chose écrite

alors qu’il ne l’est pas





Cécile Mainardi, l’homme de pluie, éditions Série discrète, 2017.



mardi 9 août 2022

Pour Vinclair, sans adresse


Sais-tu, Vinclair ? Je lis ton recueil Sans adresse.

Une forme classique y fait sonner tes vers

Où l’on voit le présent de ta vie à travers

Les couleurs d’un passé que l’alexandrin laisse.



C’est comme un tremblement du temps où du Bellay,

En exil à Shangaï, commet ce petit crime

D’à la fin de son vers ne pas mettre la rime.

(Comme tu peux le voir, pour moi, je n’oserai.)



Tous les amis sont loin mais les enfants sont là

Et dorment dans la chambre à côté de papa,

Qui ses notes reprend pour y mettre l’allure.



Je poursuis ma lecture (oui : je n’ai pas fini).

Au fait, pour tous les gens qui me lisent ici –

J’ai failli oublierc’est paru chez Lurlure.




samedi 6 août 2022

Une année 2014 de lectures

C’était tellement fastidieux de récapituler mes années de lecture 2021, 2020, 2019, 2018, 2017, 2016 et 2015 avec les liens vers chaque billet de lecture (parfois minuscules mais pas toujours), que j’aurais bien pu omettre de le faire pour 2014. Mais tout de même :

Un divertissement, de Jean-Louis Bailly, aux éditions Louise Bottu,

Le désordre AZERTY, d’Eric Chevillard, aux éditions de Minuit,

Les souffrances du jeune ver de terre, de Claro, dans la collection Babel noir,

L’accumulation primitive de la noirceur, de Bruce Bégout, aux éditions Allia,

Préférences, de Pierre Bergounioux, aux éditions Le Cadran ligné,

L’ironie du sort, de Didier da Silva, aux éditions de l’Arbre vengeur,

La première pierre, de Pierre Jourde, aux éditions Gallimard,

La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon, aux éditions Actes-Sud,

Liscorno, de Jacques Josse, aux éditions Apogée,

Coups de ciseaux, de Perrine Le Querrec, aux éditions Les Carnets du Dessert de Lune,

Un paysage ordinaire, de Derek Munn, aux éditions Christophe Lucquin,

Le parasol de Robinson, de Stéphanie Leclerc, aux éditions L’école des loisirs,

Traité de technique opératoire, de P.N.A. Handschin, aux éditions Argol,

Fabulaux, de Laurent Albaraccin, aux éditions Al Manar,

Petites vies d’écrivains du XXe siècle, d’Antoine Brea, aux éditions Louise Bottu,

Cannibale lecteur, de Claro, aux éditions Inculte,

, de Ian Monk, aux éditions Cambourakis,

Rien, d’Emmanuel Venet, aux éditions Verdier,

Une jeune fille dans tout le royaume, de Véronique Pittolo, aux éditions de l’Attente,

Dominos, de Gabriel Bergounioux, aux éditions Champ vallon,

La chanson du Mal-Aimant, de Jean-Louis Bailly, aux éditions Louise Bottu,

N’oublie pas, s’il-te-plaît, que je t’aime, de Gaétan Soucy, aux éditions Noir sur Blanc,

Mariana, Portugaise, de Guy Goffette, aux éditions Gallimard,

Agacement mécanique, d’Olivier Hervy, aux éditions de l’Arbre vengeur,

Des métamorphoses, de Marie Cosnay, aux éditions Cheyne,

Le syndrome Shéhérazade, d’Eric Pessan, aux éditions de l’Attente,

Quoi faire, de Pablo Katchadjian, aux éditions Le grand os,

Vivre sauvage dans les villes, d’Anne-Sylvie Salzman, aux éditions Le Visage Vert,

La grande vie, de Jean-Pierre Martinet, aux éditions de l’Arbre vengeur,

Pool !, de Pascale Petit, aux éditions du Rouergue,

CosmoZ, de Claro, aux éditions Actes-Sud,

Lettres I, de Samuel Beckett, aux éditions Gallimard,

Gaby et son maître, d’Arthur Bernard, aux éditions Champ vallon,

Claire-voie, de Michel Gremaux, aux éditions Le bois d’Orion,

Goldberg : Variations, de Gabriel Josipovici, chez Quidam éditeur,

Terminus radieux, d’Antoine Volodine, aux éditions du Seuil,

Le Chrysanthème, de Robert Pinget, aux éditions Zoé,

Bardo or not bardo, d’Antoine Volodine, aux éditions du Seuil,

Notes de bois, de Thomas Vinau, aux éditions Cousu main,

Ilia Mouromietz et le rossignol brigand, d’Elie Kronauer, aux éditions L’école des loisirs,

Contre-jour, de Gabriel Josipovici, aux éditions Gallimard,

Lento, d’Antoni Casas-Ros, aux éditions Christophe Lucquin,

Corps de cavale, de Bénédicte Heim, aux éditions Les Contrebandiers,

Une île ici, de Jean-Claude Pirotte, aux éditions Le Mercure de France,

Eloge des arborinidés, de Julien Nouveau, aux éditions Intervalles,

Demande au muet, d’Hervé Le Tellier, aux éditions Nous,

CoQuillages, de Jean-Pierre Le Goff, aux éditions des Grands Champs,

Nocturama, de G. Mar, aux éditions Le grand os,

Dans la zone d’activité, d’Eric Chevillard, aux éditions Fata Morgana,

La Patagonie, de Perrine Le Querrec, aux éditions Les Carnets du Dessert de Lune.

vendredi 5 août 2022

Protag

L’auteur s’appelle Barrault. Il a écrit un livre qui s’appelle Protag. L’auteur a un lecteur qui s’appelle Annocque. Annocque lit Protag et se marre car Protag (car le protagoniste s’appelle Protag) a une manière bien à lui de massacrer les hommes-grenouilles à laquelle Annocque n’avait pas pensé. Pourtant Tentru réprouve cette façon de massacrer les hommes-grenouilles pendant qu’elle est toute seule à ramer, et Barrault a décidé que Tentru ressemblait à Emma Peel dans the Avengers, et aussi à. Mais Annocque est resté bloqué sur Emma Peel dans the Avengers parce que la voiturette de golf imaginaire de Sous-Sol, le supérieur de Protag qui a un sourcil droit, est tombée en panne. Sacré Sous-Sol ! se disent Protag et Annocque. Ce n’est pas comme ça qu’on va retrouver les dix-huit scientifiques hongrois qui ont disparu.



mercredi 3 août 2022

lecture de Louvette

C'est l'invention de Louvette, de Gabriela Trujillo. Je suis en train de le lire. J'aime beaucoup le livre, et j'aime beaucoup Louvette, qui me rappelle un peu l'héroïne des Singes rouges, même si ça n'est ni le même pays, pas même le même océan, ni la même époque, ni le même milieu social, ni le même genre de famille. Mais quand même.

Peut être une image de 1 personne, livre et texte qui dit ’gabriela trujillo cales l'invention de louvette’
Michèle Lavallée, Pascale Petit et 36 autres personnes
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