Coucher ici fut une escroquerie. Le coupable : à peine un préadolescent, tout droit sorti de mon
enfance.
Pendant
le dîner la fenêtre était ouverte. Ce devait être, ce doit toujours
être le premier étage. Un ballon
intentionnellement envoyé parvenait à passer par la fenêtre, causant
de sérieux dégâts. J’ai sans doute dû le renvoyer, par la même fenêtre.
Visant peut-être les coupables ?
Maintenant
au matin je suis seul ici. Je vais et viens du salon au cabinet de
toilette, petit mais propre, à
l’ameublement impersonnel. Le tourne-disque produit une musique
continue, c’est toujours le même air qui recommence, en boucle, en
crachant un peu au début.
Ma poitrine est toute maquillée de larges chevrons aux couleurs variées. C’est l’œuvre encore de ces vandales, contre
lesquels j’ai dû rester impuissant. J’espère que ça partira facilement.
Ils se sont appliqués, d’ailleurs ; cela a dû leur prendre du temps de dessiner tout ça. Bien que ce ne soit pas de
mon goût, je dois bien reconnaître que c’est un travail soigné.
Commentaires
Oui, les dessins qui prennent du temps sont souvent oeuvres de mauvais goût (enfin, ça m'arrange de le penser...).
Commentaire n°1
posté par
François Matton
le 02/02/2009 à 22h18
C'est un arrangement qui me convient tout à fait. (Et imaginez que vos voisins profitent de votre sommeil pour venir vous dessiner dessus !) (pardon d'alimenter de possibles cauchemars)
Commentaire n°2
posté par
PhA
le 03/02/2009 à 08h52
Cher cousin (car je suis d'accord pour penser décidément que nous
devons être un peu plus que voisins : il se trouve que je suis également
en train de me débattre avec la question de l'écriture des rêves)
Commentaire n°3
posté par
cecile portier
le 13/02/2009 à 13h44
J'en étais sûr ! Il faudra que nous fassions un peu de généalogie...
Commentaire n°4
posté par
PhA
le 13/02/2009 à 13h58