dimanche 31 janvier 2016

Un Dick



Tiens au fait j’ai lu Coulent mes larmes dit le policier, de Philip K. Dick. Je ne connais pas du tout Philip K. Dick, j’avais juste lu Simulacres mais il y a combien de temps ? Pas quarante ans mais plus de trente-cinq en tout cas. Eh bien c’est écrit un peu à la va comme je te pousse, entendez sans aucun souci de l’écriture, comme si c’était naturellement le cadet des soucis de l’écrivain ; et pourtant c’est quand même vraiment complètement littéraire, alors c’est vrai pourquoi donc s’embêter à écrire ? Une histoire de faux-semblants bien sûr, ce qui est raconté s’est-il vraiment passé, on en revient toujours à ça. Et un héros qui n’est peut-être pas tant que ça le héros, ou un gentil si vous voulez qui ne l’est pas tellement alors que le méchant est tout de même bien gentil. Et un roman boîte-à-formes aussi, vous vous rappelez ce concept Fisher Price qui permet de caser ensemble ces romans où le héros ne trouve pas sa case, du Château à Epépé, des Saisons à Pas Liev, voyez comment j’arrive à bien caser mon livre, c’est-i pas beau. Parce que quand même dans le genre, se retrouver dans un monde où l’on n’existe pas, comme ce Jason Taverner, qui dit mieux ? Et pourquoi il existerait, d’abord, ce Taverner ? Que fait-il de sa vie qui justifie vraiment son droit à l’existence, hein, je vous le demande ?
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