Tiens au fait j’ai lu Coulent
mes larmes dit le policier, de Philip K. Dick. Je ne connais pas du tout
Philip K. Dick, j’avais juste lu Simulacres mais il y a combien de
temps ? Pas quarante ans mais plus de trente-cinq en tout cas. Eh bien
c’est écrit un peu à la va comme je te pousse, entendez sans aucun souci de
l’écriture, comme si c’était naturellement le cadet des soucis de l’écrivain ;
et pourtant c’est quand même vraiment complètement littéraire, alors c’est vrai
pourquoi donc s’embêter à écrire ? Une histoire de faux-semblants bien
sûr, ce qui est raconté s’est-il vraiment passé, on en revient toujours à ça.
Et un héros qui n’est peut-être pas tant que ça le héros, ou un gentil si vous
voulez qui ne l’est pas tellement alors que le méchant est tout de même bien gentil.
Et un roman boîte-à-formes aussi, vous vous rappelez ce concept Fisher Price
qui permet de caser ensemble ces romans où le héros ne trouve pas sa case, du Château
à Epépé, des Saisons à Pas Liev, voyez comment j’arrive à bien
caser mon livre, c’est-i pas beau. Parce que quand même dans le genre, se
retrouver dans un monde où l’on n’existe pas, comme ce Jason Taverner, qui dit
mieux ? Et pourquoi il existerait, d’abord, ce Taverner ? Que fait-il
de sa vie qui justifie vraiment son droit à l’existence, hein, je vous le
demande ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire