mercredi 16 septembre 2015

un cube en verre



C’est bien le ventre de la ville, maman.
Faut bien que je sois de quelque part, que je plante ma tente, un arbre, mes rêves, mes illusions, mes graines, que sais-je !

(Voix de la censure : n’importe quoi)

Un cube en verre, voilà ce que je suis devenu avec en son centre, disposés en étoile, trois-cent soixante yeux exactement qui brassent le panorama sans que j’aie besoin de bouger. Des yeux comme des tentacules qui touchent, absorbent et qui renvoient mes villes communes et opposées, P et B, les initiales qui signent le texte, des images qui en jaillissent, parenthèses et crochets, et qui ouvrent des mondes.
Aller à mi-chemin je pourrais. M’asseoir près d’un volcan de Clermont et mater les étoiles, les étoles, les châles, elle en portait bien cette vieille frileuse.

(Voix de l’autocensure, répète la censure)






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