John Carter, c’est un film qui va sortir demain : le 7 mars 2012. J’irai peut-être le voir, non
sans appréhension.
John Carter, c’est d’abord le héros d’une série de romans de science-fiction d’Edgar Rice
Burroughs presque contemporain de son grand frère Tarzan, parus en revue dès 1912.

Ce
livre, quand je l’ai lu il y a quelque trente-cinq ans, était déjà à
peu près tel que vous le voyez. C’est un autre
adolescent qui l’a acheté, y a inscrit au crayon notre commun
patronyme, et l’année de son achat. Le calcul est rapide : il avait
quinze ans. Quinze ans et besoin d’aventures – cette même
année où, après avoir échappé au tir d’un avion allemand dans la
cour de la ferme de son oncle, il arrivait en vélo à Amiens juste après
le bombardement : la gare détruite, le cinéma en
flammes, des chevaux éventrés et du sang qui coulait dans le
caniveau, ma grand-mère et ma tante saines et sauves dans la cave de la
maison à moitié détruite. Sain et sauf lui aussi toujours, et
ce désir d’une aventure loin de ce monde, dont nous parlions encore
l’autre jour, quand je lui ai réemprunté ce livre.
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Je ne crois que pas que le plaisir de la littérature fantastique soit le même, je crois que c'est un plaisir bien différent - que je goûte aussi.
(Cela dit, John Carter, c'est autant de l'heroic fantasy avant la lettre que de la science fiction - et les sciences y ont bien peu de place.)