Chroniques imaginaires de la mort vive paraît donc en avril
2005 chez Melville. C’est mon deuxième livre publié et désormais
l’arc est tendu autant qu’il pouvait l’être. On est tellement
loin d’Une affaire de regard qu’il faut une véritable
attention – même de ma part – pour sentir ce que ces textes ont
en commun dans leur dit malgré leurs si différentes manières de le
dire. Avec Par temps clair l’écart aurait été moins
grand. Séverine Weiss, qui est et restera ma seule interlocutrice
chez Melville (je n’aurai jamais de preuve tangible de l’existence
réelle de Léo Scheer mais je veux bien faire confiance à ceux qui,
comme elle, l’ont rencontré), parle d’un même objet autour
duquel je trace une orbite excentrique. Ça me paraît (ça me paraît
toujours) profondément juste. L’accueil critique est limité mais
tout de même, le livre me vaut une double-page d’interview par
Lise Beninca dans le Matricule des Anges. Il y a déjà quelque temps
que je suis abonné à ce journal, j’ai l’impression d’être
reconnu par des pairs – c’est nouveau pour moi, et c’est
agréable, surtout au moment où je le reçois, comme tous les mois
(ou tous les deux mois à l’époque ? je ne sais plus), dans
ma boîte aux lettres.
Si
je regarde dans le Carnet vert, il n’y a pas grand-chose de noté,
pour cette période. Surtout des lectures : Mingarelli, Calvino,
Sabato, Ibsen, Queneau, Hesse, Chevillard, Nabokov, Woolf, Mishima,
Lucot, Malaparte, Danielle Auby (mon professeur de lycée, voir l’épisode 3 du présent feuilleton), Amado. Je suis complètement
guéri de ma dépression spécialisée. Ça va plutôt bien, quoi. Il
n’y a rien de noté concernant ce que j’écris, sauf un projet de
quatrième de couverture pour… Liquide ! (que je ne
retiendrai pas). Écris-je ? Oui, sûrement. Je dois poursuivre
ce livre d’abord intitulé Premier roman et dont je garde
encore secret le titre définitif, et Seul à voir, aussi.
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