Je me calme un peu. Pendant cette période, je n’écris
pratiquement que Premier roman, commencé le 27 septembre
(c’est souvent en septembre que je commence un nouveau livre,
l’Education Nationale y est peut-être pour quelque chose) qui
change de titre deux fois avant de prendre fin mars 2003 celui qu’il
a toujours et que je préfère garder pour moi pour le moment,
désolé. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai : j’écris
toujours Seul à voir (peut-être que j’écrirai toujours
Seul à voir). Et en octobre j’écris Face à rien,
aussi, mais c’est court. C’est plutôt dans la veine de Non
sec et de Monsieur Le Comte ; je pense à les réunir.
Je
poursuis aussi mes errements éditoriaux. Par acquit de conscience,
je propose Liquide au Seuil ; Bertrand Visage ne me cache
pas qu’il est réservé sur ce texte. Pour moi, cela signifie
clairement que la rupture avec le Seuil est consommée. Sans doute
n’avais-je pas ma place dans le Cadre Rouge – le fait est qu’en
tant que lecteur je lis bien plus souvent la collection Fiction et
Cie. Malgré son avis, je reste convaincu que Liquide est ce
que j’ai fait de mieux ; c’est au-dessus d’Une affaire
de regard et de Par temps clair, qu’il a aimés. Avec le
recul, je le pense toujours. Je n’ai eu que de très beaux retours
sur ce texte lors de sa publication, et nombreux, mais même sans ça,
je le sais. Je commence à me rendre compte un peu de ce que ça vaut
– je commence à ne plus voir mes textes comme MES textes (sans
doute aussi pour mieux encaisser les refus). J’envoie Liquide
chez Minuit, qui me répond par l’habituelle lettre-type ; y
a-t-il quelqu’un là-bas pour ouvrir les manuscrits envoyés sans
recommandation par la Poste ? Aujourd’hui peut-être (ça a dû
être ma dernière tentative), à l’époque j’en doute. Un
manuscrit de Chroniques imaginaires de la mort vive a été
égaré chez Verdier, Gérard Bobillier me propose de le lui renvoyer.
Je l’envoie aussi chez José Corti. En avril, Colette Lambrichs,
pour les éditions de la Différence, me dit avoir aimé Chroniques ;
elle aimerait que je lui envoie un autre manuscrit.
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