lundi 16 mars 2020

Écrire et publier ou pas (27) (printemps 2005 et 2020 en même temps)


Tout va bien, tout va toujours bien à la sortie d’un nouveau livre. Tout va bien, sauf que je vis désormais dans un décalage, un décalage entre écrire et publier, autre sorte de grand écart encore moins volontaire, qui ne se résorbera jamais – si j’en crois l’auteur 2020. Au printemps 2005, quand paraît Chroniques, j’ai déjà terminé bien sûr Par temps clair (qui paraîtra en 2006), mais aussi Liquide (qui paraîtra en 2009), Monsieur Le Comte au pied de la lettre (en 2010) et Mémoires des failles (en 2015). Écrire a-t-il encore un sens quand il y a déjà tant de manuscrits en attente ? Cet embouteillage est un véritable empêchement. C’est toujours vrai au moment où, toujours sous la pression de l’expression, j’écris ces lignes, dont le but très conscient est d’occuper mon écriture à quelque chose qui, ouf, n’a pas vocation à être publié ; pardon si le style et l’intérêt s’en ressentent. (Et voilà qu’un virus me surprend en plein effort de non-écriture et me confine, seul ou presque avec mon clavier. Je vais faire une petite pause lecture avant de reprendre, pour la peine.)



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