lundi 29 décembre 2008

Seul à voir (noblement abattu)

Est-ce moi que j’aperçois là-bas entre les branches des arbres sans feuilles ? Moi tout au bout de la file indienne encore une fois le dernier abattu, noblement abattu comme un grand cervidé ? Moi à peine noblement abattu de nouveau tout au bout de la file à attendre, attendre d’être de nouveau noblement abattu ?




Commentaires

(sourire immatériel)
Commentaire n°1 posté par Didier da le 29/12/2008 à 13h20
Plus platement, j'évoquerais volontiers, tant qu'à être là : ), le souvenir d'une angoisse très forte que ces lignes viennent de réveiller en moi.
C'était il y a quelques années. Je rentrais d'une longue randonnée dans la montagne (je vais tous les étés en montagne parce que mon père y possède un appartement en haut d'une haute tour). J'étais avec mon amie et nous étions rompus de fatigue. En approchant de la haute tour où nous logions (donc), je lève le nez et vois la fenêtre de laquelle, habituellement, lorsque nous ne partions par marcher, je passe le plus clair de mon temps à regarder la nature et les sentiers au loin.
Or là, rentrant, je saisis Anne par la manche et je lui dis : "Imagine qu'à notre fenêtre, là-haut, nous apercevions deux silhouettes. Deux silhouettes qui seraient nous, nous deux, penchés à la fenêtre, nous regardant arriver."
Frayeur.
(Le dédoublement amène de plus gros frissons que l'escalade d'un glacier.)
Commentaire n°2 posté par François Matton le 29/12/2008 à 19h05
Alors je frissonne souvent, François - mais avec le sourire.
Commentaire n°3 posté par PhA le 29/12/2008 à 19h19

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