dimanche 14 décembre 2008

j'entrouvre mon suicide

Dans la cohue glacée de fin d’année qui m’empêche de lire comme je voudrais, j’entrouvre Mon suicide, de Jean-Luc Caizergues, que Pascale vient de me prêter – bonne idée. Poésie-fiction, c’est écrit dessus. Moi qui n’aime pas trop que les romans racontent, ça me plaît que la poésie – ou ailleurs la photographie – s’en mêle.
 
 
CHAISE, ALARME, BUFFET
 
 
 
LA CHAISE
 
Style
campagne.
Dossier
hêtre
 
verni,
assise
paille de
seigle.
 
Flotte
au milieu
de la
piscine.
 
 
 
L’ALARME
 
Une
sirène
intérieure
et 2
 
détecteurs
de mouve-
ment. La
sirène
 
extérieu-
re est
en
panne.
 
 
 
LE BUFFET
 
Chêne
Massif.
157 cm,
 
hauteur
90. Bar-
ricade
la porte
 
d’entrée
fendue
à la
hache.
 
 
Jean-Luc Caizergues, Mon suicide, Flammarion, octobre 2008, p. 17 à 21.
 
 
 
Peu de temps après les Haïkus de prison, la structure ternaire et la fiction possible résonnent d’autant plus – surtout  que cette lecture est encore future, que je ne sais rien du texte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire