Dans la cohue glacée de fin d’année qui m’empêche de lire comme je voudrais, j’entrouvre Mon suicide, de Jean-Luc Caizergues, que Pascale
vient de me prêter – bonne idée. Poésie-fiction, c’est écrit dessus.
Moi qui n’aime pas trop que les romans racontent, ça me plaît
que la poésie – ou ailleurs la photographie – s’en mêle.
CHAISE, ALARME, BUFFET
LA CHAISE
Style
campagne.
Dossier
hêtre
verni,
assise
paille de
seigle.
Flotte
au milieu
de la
piscine.
L’ALARME
Une
sirène
intérieure
et 2
détecteurs
de mouve-
ment. La
sirène
extérieu-
re est
en
panne.
LE BUFFET
Chêne
Massif.
157 cm,
hauteur
90. Bar-
ricade
la porte
d’entrée
fendue
à la
hache.
Jean-Luc Caizergues, Mon suicide, Flammarion, octobre 2008, p. 17 à 21.
Peu de temps après les Haïkus de prison, la structure ternaire et la fiction possible résonnent d’autant plus
– surtout que cette lecture est encore future, que je ne sais rien du texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire