Un
extrait, à coup sûr, ne suffit pas ; je m’en rends bien
compte au moment de refermer le livre. Laissons encore une fois Jean-Luc
Caizergues nous offrir la corde – pour nous
pendre.
LA CORDE
REQUIEM
Je suis en
train de me
pendre sur
le balcon
lorsque mon
père surgit,
tranche
la corde,
et me prie
d’aller fai-
re ça dans
ma chambre.
ENFIN
Rentrant
à minuit
mon père et
ma mère
découvrent
mon cadavre
pendu
au plafond
de ma cham-
bre et
s’écrient :
Enfin !
LE PENDU
La bran-
che à la-
quelle je
me pends
casse
sous mon
poids
ajouté
à celui
du cadavre
de mon
père.
Jean-Luc Caizergues, Mon suicide, p. 208-211, Flammarion, 2008.
A Lire aussi, l’avis de Jean-Claude Pirotte.
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