Je passe sur la carte du 30 juillet 1916. L’essentiel est consacré à l’envoi et à la réception du courrier :
je te l’ai dit déjà je t’écris maintenant tous les quatre
jours je ne peux quand même pas faire tout un livre comme ça – car si vraiment je recopiais toutes les cartes
assurément j’atteindrais la taille d’un livre.
ma lampe et mes sabots dans la cantine là tout de
même il parle d’autre chose mais de quoi ?
Je ne suis pas étonné que ma vareuse en toile manque.
Et voilà qu’en arrivant à la fin je me rends compte que je n’avais pas cherché à voir le destinataire car cette fois Je
te quitte ma chère maman en t’embrassant de
tout mon cœur et de toutes mes forces et en t’assurant que je pense
souvent à toi. J’embrasse aussi bien fort mon cher papa ainsi que
Geneviève et Louis et toute la famille, sans oublier
Madeleine qui me rappelle que décidément moi je ne connais pas toute la famille, toute cette famille oubliée à
commencer par ce si jeune grand-père que mon père non plus n’a pas connu. Ton fils qui t’aime bien fort. Edmond.
Et en effet de l’autre côté de la carte si l’adresse est la même à Quimper encore – Quimper, donc – c’est bien Madame
Annocque qui en est destinataire.
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