mercredi 7 septembre 2011

le laisser exactement tel qu’il est


« Il y a un prolongement à Beckett que j’ai toujours eu envie d’essayer : dire plus ou moins sur la première page « Je vais écrire un roman, ne sais pas ce qu’il y aura à la page suivante, sans parler du milieu ni de la fin, mais n’ayez crainte, aimable lecteur, j’ai déjà écrit des romans, vous êtes en de relativement bonnes mains. » Et simplement continuer, et après 250 pages, s’arrêter, et voir si c’est bien un roman. Si c’en est un, le laisser exactement tel qu’il est ; sinon, le balancer. »
 
B.S. Johnson, lettre à Edward Lucie-Smith du 23 septembre 1966, citée par Jonathan Coe, B.S. Johnson, Histoire d’un éléphant fougueux, Quidam éditeur, 2010, p. 204.
 
Tentation peu ou prou partagée – et qui sait, peut-être déjà mise en œuvre.


Commentaires

Nous n'en doutons pas une seconde. 
 
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 07/09/2011 à 15h56
Moi, je doute à chaque seconde.
Réponse de PhA le 07/09/2011 à 21h41
C'est sans doute l'idéal, becqueter page après page.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 08/09/2011 à 19h13
Les écrivains payés à la plage sont des pêcheurs à la ligne 
Commentaire n°3 posté par Dom A. le 09/09/2011 à 09h40
Donc Pierre Bergounioux est payé à la plage ? Je suis sûr qu'il ne connaît pas sa veine !
Réponse de PhA le 09/09/2011 à 14h23
 

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