On a toujours intérêt à lire André Schiffrin. Il y a une petite interview dans le Nouvel Obs, là. Bien sûr ce qu’il décrit se passe aux Etats-Unis, mais quand on a lu
Le contrôle de la parole, paru en 2005 à La Fabrique et qui faisait suite à L’éditions sans éditeurs au
beau titre explicite, on sait que ce qui se passe là-bas se passe aussi chez nous.
« L’obsession de la taille est dangereuse. »
« Ce qui veut dire moins d’ouvrages sérieux, voire difficiles. »
« L’accent mis sur les best-sellers conduit d’abord à négliger les traductions coûteuses, délaissées par les grands
éditeurs. »
« Dans l’ancien système, l’argent gagné sur les auteurs à succès permettait la publication d’auteurs tirés à quelques
centaines d’exemplaires. La nouvelle idéologie exige que chaque livre soit rentable. »
« A cette aune, Kafka, dont les premières éditions ne dépassaient pas quelques centaines d’exemplaires, aurait été
refusé par les commerciaux. »
« Il faut une exposition, des libraires-conseils. Ils disparaissent peu à peu. »
Voilà, quoi. (Voilà aussi pourquoi je vais continuer ce blog, tiens.)
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