Dans
le ciel, je suis un homme installé. Je siège avec les dieux légendaires
au-dessus des nuées, parmi les
éclairs, je presse les oranges qui font les orages, je souffle le
chaud et le froid. En somme, je domine la situation. Je vois les choses
de haut. Je dois me pencher pour observer les oiseaux,
ils sont plus gros que les hommes. Les hommes vivent tout en bas, au
fond, je les devine, écrasés par la perspective, leurs pieds jouant
avec leur tête comme avec un ballon, poussant celle-ci
vers l’avant – succession rapide de dribbles courts et de crochets
–, évitant des adversaires qui ne songent eux-mêmes qu’à s’esquiver,
chacun pour soi, chacun son but, j’assiste à cette partie
interminable sans y prendre part, sans passion, je n’en détache
pas mes yeux pourtant, mais parce que je jouis d’une bonne place,
confortable, et d’un point de vue unique. J’espère toujours
qu’il va se passer quelque chose d’étonnant, c’est rare, parfois en
effet une tête roule un peu trop loin.
Eric Chevillard, Au plafond, Minuit 1997, p. 11-12.
Pour une fois ce n’est pas une lecture récente – mais une manière de vous tenir au courant de l’avancée des travaux.
Enfin bref.
Bien à vous.
@ Christophe : Il est très laid en effet, c'est le brut de brut de chez Overblog ; mais il est aussi parfaitement assumé, je trouve.
C'est noté PhA : la prochaine Pascale qui passe est pour vous. Il me tarde d'admirer votre collection, elle doit être superbe. C'est vrai qu'avec un physique comme le vôtre...
(Ces occasions chez Gibert sont des services de presse revendus à bas prix. Figurez-vous que mes Chroniques imaginaires de la mort vive, je les ai vues soldées chez Gibert alors que le livre n'était même pas encore paru ! Je m'en suis étonné auprès du libraire qui m'a répondu que la chose n'était pas "illégale".)
Ah ! ces Pascale ! Et même sans e ; d'ailleurs c'est sur ce critère - essentiel - que j'ai choisi mon éditeur.
Et pour vous rassurer, votre Liquide d'occasion semblait une vraie occasion, lu du début à la fin. J'ai même noté un ex-libris : Didier da... Didier da... Ah je ne me souviens plus.
Il ne revient maintenant que j'ai en réserve pour vous une belle-sœur Pascale. Alors celle-ci, sans problème, je vous l'offre.