En écho à deux précédents billets.
« L’œuf de kiwi est une merveille à contempler – il est l’objet de cet essai. C’est, de loin, le plus gros de tous les œufs d’oiseaux proportionnellement à la taille du corps. Les trois espèces de kiwi ont des dimensions qui recouvrent la gamme de celles du poulet domestique : la plus grande est à peu près la taille de la poule de la race « Rhode Island » ; la plus petite, de celle de la race naine de « Bantam » – soit environ une moyenne de deux kilos (ce qui n’a pas grand sens, vu la diversité de dimensions des espèces, mais donne un ordre de grandeur). Les œufs atteignent jusqu’à 25 % du poids de la femelle – ce qui est un véritable exploit, quand on considère qu’elle en pond souvent deux, et quelquefois trois, à environ trente-trois jours d’intervalle. Une célèbre radiographie effectuée dans la réserve zoologique d’Otorohanga, en Nouvelle-Zélande, met en évidence le phénomène de manière si criante qu’il se passe de tout commentaire. L’œuf est si gros que la femelle doit marcher cahin-caha, les pattes très écartées, pendant plusieurs jours avant la ponte, tandis que l’œuf est en train de descendre l’oviducte en direction du cloaque. Le mâle présente une plaque incubatrice s’étendant du sommet de la poitrine jusqu’au cloaque – autrement dit, il a besoin de presque toute la longueur du corps pour recouvrir l’œuf.
« L’œuf de kiwi est une merveille à contempler – il est l’objet de cet essai. C’est, de loin, le plus gros de tous les œufs d’oiseaux proportionnellement à la taille du corps. Les trois espèces de kiwi ont des dimensions qui recouvrent la gamme de celles du poulet domestique : la plus grande est à peu près la taille de la poule de la race « Rhode Island » ; la plus petite, de celle de la race naine de « Bantam » – soit environ une moyenne de deux kilos (ce qui n’a pas grand sens, vu la diversité de dimensions des espèces, mais donne un ordre de grandeur). Les œufs atteignent jusqu’à 25 % du poids de la femelle – ce qui est un véritable exploit, quand on considère qu’elle en pond souvent deux, et quelquefois trois, à environ trente-trois jours d’intervalle. Une célèbre radiographie effectuée dans la réserve zoologique d’Otorohanga, en Nouvelle-Zélande, met en évidence le phénomène de manière si criante qu’il se passe de tout commentaire. L’œuf est si gros que la femelle doit marcher cahin-caha, les pattes très écartées, pendant plusieurs jours avant la ponte, tandis que l’œuf est en train de descendre l’oviducte en direction du cloaque. Le mâle présente une plaque incubatrice s’étendant du sommet de la poitrine jusqu’au cloaque – autrement dit, il a besoin de presque toute la longueur du corps pour recouvrir l’œuf.
L’étude
du rapport « taille de l’œuf / taille du corps » dans l’avifaune montre
que des oiseaux de la taille des kiwis
devraient pondre des œufs d’environ 55 à 100 grammes (comme le font
les poules domestiques). Les œufs du kiwi brun pèsent entre 400 et 435
grammes. Autrement dit, on attendrait de tels œufs d’un
oiseau de 12 kilos ; or le kiwi brun est environ six fois plus
petit.
On se demande évidemment pourquoi il en est ainsi. »
Steven jay Gould,
« Les œufs du kiwi et la cloche de la Liberté », La foire aux dinosaures.
Et comme j'aime, la réponse est une question : est-ce l'oeuf du kiwi qui est gros – ou le kiwi qui est petit ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire