mardi 31 janvier 2023

« Entrée interdite aux personnes non-autorisées »

Que dois-je faire ? On ne m’a rien dit. On ne m’a pas dit si j’étais autorisé ou si je n’étais pas autorisé. Comment savoir ? Est-on supposé le savoir tout seul ? Est-on supposé savoir si on est autorisé ou est-on supposé savoir si on n’est pas autorisé ? Car si je ne le sais pas, c’est qu’une des deux catégories de personnes, les autorisées ou bien les non-autorisées, l’une de ces deux catégories disais-je, ne sait pas si elle est autorisée ou non-autorisée puisque je ne le sais pas, puisqu’on ne m’a rien dit à ce sujet – si toutefois je suis bel et bien une personne ; il m’arrive d’en douter, même si la plupart des personnes que j’ai croisées depuis que j’existe m’ont toujours donné l’impression de me considérer comme une personne. Peu importe donc que je sois bel et bien une personne ou non ; ce qui compte, c’est que je sois considéré comme une personne. Comme c’est en effet le cas, cette annonce, « Entrée interdite aux personnes non-autorisées », me concerne, soit en tant que personne autorisée, soit en tant que personne non-autorisée. Que dois-je donc faire ? Si je suis une personne non-autorisée, la chose me paraît simple : il ne faut pas que j’entre (mais suis-je vraiment une personne non-autorisée, je n’en sais rien). Il paraîtrait donc plus sage, a priori, de ne pas entrer. Mais si je suis une personne autorisée à entrer, puis-je me permettre de ne pas entrer ? Comme je ne sais pas si je suis une personne autorisée, je ne sais pas non plus si les personnes autorisées peuvent se permettre de ne pas entrer alors même qu’elles y sont autorisées. Peut-être alors qu’en n’entrant pas je commets une faute. Il faudrait savoir alors quelle faute est la plus grave : entrer sans être autorisé ou bien ne pas entrer alors même qu’on est autorisé et qu’on a peut-être, qui sait, l’obligation, l’obligation ou le devoir – voire la mission – d’entrer ? Après tout, entrer sans être autorisé n’est peut-être qu’une infraction de peu d’importance, une simple inconvenance sans conséquences, alors que ne pas entrer alors qu’on est autorisé constitue un manquement grave, une défaillance essentielle, une faute fondamentale ?

C’est là qu’on se rend compte à quoi tient la vie. Il aurait suffi que je passe mon chemin sans tourner la tête – ça aurait très bien pu être le cas si j’avais été, par exemple, victime d’un torticolis, la tête bloquée dans une minerve ; il aurait suffi que j’oublie mes lunettes à la maison et que ma myopie m’eût rendues indéchiffrables les caractères de l’inscription ; il aurait suffi qu’on m’adresse la parole au moment où je passais devant l’inscription et que mon attention ait été détournée ; j’aurais passé mon chemin, je serais rentré chez moi l’esprit paisible et la conscience tranquille.

Je serais rentré chez moi l’esprit tranquille alors même que, peut-être, j’étais, je suis une personne autorisée à entrer, une personne dont, encore maintenant, à l’instant où je parle, on attend désespérément l’entrée. Qui sait quelles conséquences peut avoir ma non-entrée ? Quelles conséquences pour moi, sans doute, mais surtout pour combien d’autres personnes dont le sort est directement lié à mon entrée ? Vous-même, n’êtes pas passé devant cette inscription, « Entrée interdite aux personnes non-autorisées » ? Vous ne savez plus ? Vous n’avez pas fait attention ? Ou bien, tout simplement, vous ne l’avez pas vue ? Comment pourriez-vous assurer que vous n’êtes pas passé devant ? Et vous vous étonnez que tout aille mal ? De plus en plus mal ? Vous ne vous sentez pas responsable ? Vous ne vous sentez pas responsable de tout ce qui va mal alors même que vous ne pouvez pas assurer ne pas être passé devant cette inscription ?



samedi 28 janvier 2023

Choisissez bien votre feuille de vigne : Ampélographie paradisiaque

« Mais pudeur n’exclut pas fantaisie et choix des tons. Si le simple cordiforme du Petit Verdot offre un petit cœur bienvenu sur les organes sexuels, les amateurs de teintes pastel, quant à eux, favoriseront le vert clair de la face supérieure du limbe du Silvaner tandis que les personnes portées sur le foncé opteront pour le Jaquez. »

Si vous aussi vous vous demandez quelle feuille de vigne cachera avec le plus de grâce vos parties génitales, je vous recommande vivement cette Ampélographie paradisiaque, du Docteur Lichic, parue récemment aux éditions des Grands Champs.




vendredi 27 janvier 2023

court toujours (89)

On l’encourageait, allez, il ne lui restait plus que quelques pas, mais il n’osa poursuivre dans cette voie. Et c’est ainsi qu’il dut renoncer à l’abonnement premium.




jeudi 26 janvier 2023

court toujours (88)

Je vous signale quand même que les premières lettres d’AMOUR sont les dernières de MIAM.





mardi 24 janvier 2023

lundi 23 janvier 2023

Tomber avec art : Eric Chevillard en Craintif des falaises

Certains auteurs peuvent être appréciés pour leur légèreté ; ce n’est pas le cas d’Eric Chevillard. Chez lui, la gravité l’emporte. Voici en effet que l’auteur de Choir, rappelez-vous, est au bord de la rechute. Il nous le confie dans son dernier opus, moins récit que confession, moins roman qu’autoportrait : Craintif des falaises. C’est paru ce mois-ci à l’Arbre vengeur, lequel à l’occasion lui tendra bien une branche à laquelle s’accrocher – pourvu qu’elle ne soit pas vermoulue. L’acrophobie en effet, communément appelée vertige, est le sujet dont souffre notre auteur ; on s’en doutait depuis Au plafond. De Flaubert à Hitchcock, de Dante à Michaux, notre homme convoque quelques précédents vertigineux pour l’accompagner dans sa tentative désespérée d’échapper à la chute, laquelle est avec talent mais non sans cruauté superbement illustrée par Killoffer. Le lecteur quant à lui reste bien accroché à sa lecture, l’écriture de Chevillard est un piton planté dans la page blanche de craie des falaises normandes qui inspirèrent à Agathe, l’aînée de ses pierres précieuses, son surnom de « craintif des falaises ». C’est donc allègrement que, confortablement enfoncés au plus profond de notre canapé, nous suivons les lignes (de crête bien sûr) d’un auteur qui a bâti toute son œuvre au bord du gouffre (je pèse mes mots de peur qu’ils ne l’y entraînent) sans jamais, juste ciel ! y sombrer jusqu’à présent. Mais il me reste encore quelques pages ; je retourne sans tarder à ma lecture, bien curieux d’en découvrir la chute.



dimanche 22 janvier 2023

samedi 21 janvier 2023

court toujours (84)

Je viens d’inventer le verbe décomprendre et me rends compte qu’il est déjà attesté. Je me sens moins seul.




vendredi 20 janvier 2023

Musso Levy Figaro Point : le niveau de la polémique

Voici les faits : sur le site du Figaro, un article intitulé Marc Levy contre Guillaume Musso : qui est le plus nul ? Réactions diverses et notamment de soutien, sur Twitter bien sûr, notamment par Tatiana de Rosnay : « Le plus nul », c’est bien votre article et sa condescendance. Soutien à Marc Levy et Guillaume Musso ! » C’est repris par le Point, qui se prend parfois pour le Poing : « "Musso ou Levy, qui est le plus nul ?" : "Le Figaro" heurte le milieu littéraire. »

C’est à ce moment-là que les bras m’en sont tombés sur le clavier, vous lisez le résultat.

Car personnellement, bien que devant censément faire partie du « milieu littéraire » s’il existe (voir l’entrée « Milieu littéraire » dans mon petit DIRELICON), je me sens autant concerné par une comparaison entre Levy et Musso que s’il s’agissait de mettre en concurrence « Les Reines du shopping » et « Un dîner presque parfait ». Moins, même, car il m’est arrivé de rester assis plus d’une minute devant ces émissions, et pourquoi pas ? (De même, pourquoi ne pas lire Musso ou Levy ? il y a d’autres passe-temps aussi absurdes en attendant la mort, puisqu’on en est tous là.)

Donc un organe d’information poste un article sur la nullité comparée de Levy et Musso. Heureusement que ça revendique davantage la provocation que l’information car immédiatement, même quand on est soi-même convaincu qu’il n’y a de littérature ni chez l’un ni chez l’autre et que si l’on évite de les lire, c’est juste par une crainte toute personnelle et qui n’engage que soi de mourir d’ennui avant la retraite – le risque s’accroît à chaque jour qui passe –, immédiatement disais-je nous est soufflée par notre démon intérieur la question nuls en quoi ? Il faudrait préciser. Pas en vente en tout cas, et peut-être est-ce là un talent.

Voici donc Levy et Musso attaqués, agressés dans leur personne ; car c’est bien leur nom qui est ainsi traîné dans la boue, peu importe que ce nom soit plutôt une marque, ils n’avaient qu’à faire comme le Nutella, prendre un pseudo pour éviter la confusion. Heureusement les soutiens sont là. On n’a pas le droit, on n’a plus le droit de nos jours de dire du mal. Tout ce qui se vend est bon puisqu’il y a des gens pour acheter ; et tous, j’imagine, ne le font pas par pur masochisme. Personnellement j’aurais plutôt tendance à penser qu’il est sain de dire clairement ses détestations et même de se taper gentiment dessus quand on n’est pas d’accord : on a le droit de ne pas être d’accord, et aussi pourquoi pas, à l’occasion, pour le plaisir, celui de se taper dessus (façon village d’Astérix s’entend). Mais ce n’est pas l’avis général. Ainsi donc Tatiana de Rosnay prend chevaleresquement la défense des deux victimes, Levy et Musso, qui risquent gros en effet dans cette affaire, rendez-vous compte.

C’est toujours drôle de voir vers qui vont les soutiens. Car la littérature française, même si dans ce qu’elle fait de mieux elle n’a peut-être jamais été aussi bonne qu’aujourd’hui – encore faudrait-il la lire – se porte très mal ; ceci explique cela. Elle aurait bien besoin de soutien. Mais non : soutenons Musso et Levy. D’ailleurs le Point réagit : le Figaro a heurté « le milieu littéraire ».

Le milieu littéraire. Nous tous, du milieu littéraire, nous voici heurtés.

De fait, si je m’interroge un peu, je me sens vaguement heurté. La bêtise, ça heurte.

Pourtant Levy et Musso ne me heurtent pas, eux, et leur succès pas davantage. Leurs éditeurs ne prétendent pas vendre de la littérature, rien que l’esthétique des couvertures l’annonce clairement. Les lecteurs non plus ne s’y laissent pas prendre, savent très bien que ce qu’ils lisent est destiné à la consommation rapide ; rien à voir avec la littérature, que nul n’est tenu à lire, il n’y a pas de crime à l’ignorer. Lire qu’ils sont nuls ne me heurte pas non plus, même si je ne vois aucun intérêt à le lire. Les réactions que ça suscite, en revanche, oui, ça me heurte un peu. Le « soutien à Marc Levy et Guillaume Musso », le titre du Point, ça me heurte un peu. Sans parler de la rengaine sur les grosses ventes qui permettent de publier de la bonne littérature ; qui croit encore de nos jours à la théorie du ruissellement ?

Quand j’ai commencé ce blog, il y a plus de treize ans, je l’ai sous-intitulé « parce que la visibilité est mauvaise » en pensant à l’image qu’on a de la littérature contemporaine. La visibilité ne s’est pas améliorée.




jeudi 19 janvier 2023

court toujours (83)

Pour gagner votre retraite au bord de l’eau (ou non), le raccourci passe par cette grève.




mercredi 18 janvier 2023

Lire la deuxième épée, une histoire de mai de Peter Handke

Je viens de rentrer à l’instant – heureusement que je n’écris pas ceci à la main : j’ai encore les doigts tout engourdis par le froid – on n’est pas en mai ; je viens de rentrer à l’instant et je voudrais évoquer (plus, je ne saurais pas) ma lecture de la deuxième épée, de Peter Handke, que je viens de terminer à l’instant. Je savais en effet, en prenant le chemin du retour vers mon domicile, que la durée du trajet, trajet qu’évidemment je connais par cœur, coïnciderait avec le nombre de pages qui me restaient à lire, et j’avais envie renouer avec cette pratique ancienne : lire en marchant. Ou plutôt, la lecture de la deuxième épée m’a donné l’envie de renouer avec cette pratique ancienne. Le narrateur pourtant ne fait pas qu’y marcher ; d’ailleurs il faut attendre la deuxième partie du récit pour qu’il parte – souvent chez Handke le protagoniste part. Il a un but, c’est le sien, qui donne au livre son titre un peu mystérieux, sur lequel personnellement je ne m’étendrai pas ; je ne vois pas de qui ou de quoi venger ma mère (ou bien je ne le vois plus depuis ce livre-là, vous savez). Car peut-être suffit-il de partir, de prêter une attention véritable à qui nous entoure, que ce soient des personnes ou des animaux, des plantes ou des paysages, pour s’entendre raconter sa propre histoire, son épopée intérieure. (Les lieux ? Presque ceux que je parcours régulièrement ; vingt ou trente kilomètres nous séparent.) J’ai pensé quelque chose comme ça ce matin, en traversant la cour vide et gelée du collège : je me concentrais sur le paysage sonore, essentiellement des oiseaux – notamment des mésanges – dont les « chants », dont le langage inconnu résonnait, réverbéré par les bâtiments. Ça me dit quelque chose sur ma vie. Quand je lis Handke, quand je lis la deuxième épée, ça me dit quelque chose sur ma vie.



mardi 17 janvier 2023

lundi 16 janvier 2023

court toujours (81)

Le temps est le paysage vu du train. Tu crois qu’il passe alors qu’en fait c’est toi.




dimanche 15 janvier 2023

samedi 14 janvier 2023

vendredi 13 janvier 2023

court toujours (78)

A mon avis, votre avis est plus intéressant que le mien. N’est-ce pas aussi le vôtre ?




mercredi 11 janvier 2023

court toujours (76)

Certains aiment tellement donner leur opinion que c’est à se demander s’ils n’espèrent pas plutôt la vendre.




lundi 9 janvier 2023

dimanche 8 janvier 2023

En sortant de l’antre d’Evenson

Ébloui, je sors à l’instant de L’Antre de Brian Evenson, qui peut être lu comme un court roman – une novella, comme on aime à dire outre-Atlantique – de science-fiction post-apocalyptique ; en effet c’en est un, c’en est une. L’antre est l’espace où le narrateur de l’Antre vit, pense et écrit son rapport. La vie hors de l’antre est impossible au-delà d’une durée très courte néanmoins non précisée par le terminal, intelligence de l’antre et seule entité, clairement d’origine technologique, avec laquelle le narrateur puisse communiquer – plus ou moins efficacement. Mais qui est le narrateur de l’Antre ? « Qu’entendez-vous par personne ? » lui demande en précision le terminal. Car c’est là l’essentielle question. Est-on une personne ? Est-on humain ? Humain et personne sont-ils synonymes ? Est-on une seule personne ? La confrontation à autrui, hors de l’antre, peut-elle permettre de répondre à ces questions ?

En effet, suffisamment tôt dans le récit pour qu’on puisse se permettre de le dire sans gâcher le plaisir du lecteur, on comprend que, pour dire les choses un peu vulgairement, le narrateur est plusieurs dans sa tête. Être plusieurs dans sa tête, c’est se souvenir de ce qui a été pensé par d’autres avant soi. Je le précise parce que, pour moi, se souvenir de ce qui a été pensé par d’autres avant soi et écrire son propre rapport, j’appelle cela la littérature.

L’Antre vient tout juste de paraître chez Quidam éditeur, dans une traduction de Stéphane Vanderhaeghe.



samedi 7 janvier 2023

court toujours (74)

Le problème avec le week-end, c’est qu’il tombe toujours à la fin de la semaine.




vendredi 6 janvier 2023

court toujours (73)

Sors de ta réserve naturelle, me dit-on. Je veux bien, mais la vie est-elle encore possible ailleurs ?




mercredi 4 janvier 2023

Une année 2022 de lecture

Allez ; on va quand même récapituler les lectures de cette année 2022 (pas mal de poésie), avec les liens vers chaque billet :


La dernière neige, d’Arno Camenisch (Quidam éditeur)

Poèmes à Faye, de Julien Syrac (Quidam éditeur)

Le bébégaiement du beau Beaubourg, de Michèle Grangaud (éditions de l’Attente)

La gestion des espaces communs, de Dominique Quélen (éditions LansKine)

Le zoo des absents, de Joël Baqué (éditions POL)

La sirène de Satan, de Pierre Alferi (éditions Hourrah)

Home cinéma, de Didier da Silva (éditions Vanloo)

P.R.O.T.O.C.O.L, de Stéphane Vanderhaeghe (Quidam éditeur)

L’Arche Titanic, d’Eric Chevillard (éditions Stock)

Provisoires, de Christophe Manon (éditions Nous)

Ordure, de Eugene Marten (Quidam éditeur)

Pas de printemps pour Acapulco, de Pascale Petit (éditions Série discrète)

Tout est normal, de Guillaume Condello (éditions Lurlure)

Aorte adorée, de Christophe Esnault (éditions Conspiration)

Québec festin, de Delphine Bretesché (éditions LansKine)

Requiem pour homs, de Jazra Khaleed (éditions Marges en Pages)

Out of the blue, d’Elodie Issartel (éditions Vanloo)

Aux objets tu peux te confier, de Jeanne Borensztajn (éditions Dynastes)

Elle et lui, de Charlotte Monégier (éditions Lunatique)

quélen = enqulé, de Dominique Quélen (éditions Louise Bottu)

Les Chevals morts, d’Antoine Mouton (éditions La Contre-allée)

Appétits, d’Alexander Dickow (éditions La rumeur libre)

50, de Samantha Barendson et Estelle Fenzy (éditions La Boucherie littéraire)

L’invention de Louvette, de Gabriella Trujillo (éditions Verticales)

Protag, de Pierre Barrault (éditions Louise Bottu)

Sans adresse, de Pierre Vinclair (éditions Lurlure)

L’homme de pluie, de Cécile Mainardi (éditions Série discrète)

La mère à côté, de Thael Boost (éditions Anne Carrière)

Americans don’t walk, de Samantha Barendson (éditions Le Chat polaire)

Substance mort, de Philip K. Dick (J’ai lu)

Julien le rêveur, de Christiane Veschambre (éditions Isabelle Sauvage)

De l’apesanteur des araignées, de Jonathan Edwards (éditions des Grands Champs)

Les carrés de Rima, de Marie Rousset (éditions de l’Attente)

Le Maître et Marguerite, de Mikhaïl Boulgakov (éditions Inculte)

Débrouille-toi avec ton violeur, d’Infernus Iohannes (éditions de l’Olivier)

L’honneur perdu de Katharina Blum, de Heinrich Böll (Point-roman)

De la pratique, de Frédéric Forte (éditions de l’Attente)

L’art de naviguer / L’art de faire naufrage, d’Antonio de Guevara et Pierre Senges (éditions Vagabonde)

Alexandra, de Lycophron (éditions Les belles lettres)

mardi 3 janvier 2023

court toujours (71)

On n’apprécie pas assez la délicatesse du nécrophage qui pourtant éprouverait des scrupules à vous dévorer vivant.