Alors cet été, j'ai
surtout lu la correspondance de Beckett, en fait.
J'ai recopié des
citations que j'ai collées sur Facebook, je vais essayer de les
retrouver pour en mettre ici aussi. Je n'ai noté ni les dates ni les
destinataires. Pardon.
Tiens, ceci. Ce n'est pas
de Beckett, c'est adressé à lui. C'est drôle.
« Mon cher Beckett,
Herbert Read et moi-même
avons tous deux lu WATT, et je dois avouer que nous sommes
tous les deux très partagés sur ce livre et dans une extrême
perplexité. Pour être tout à fait franc, je crains qu'il ne soit
le plus souvent trop extravagant et inintelligible pour avoir la
moindre chance d'être publié avec succès ici pour le moment... »
J'ai lu Watt, bien
sûr. Je l'ai même relu il y a un an ou deux. Ces deux éditeurs ont
parfaitement raison : c'est bien « trop extravagant et
inintelligible pour avoir la moindre chance d'être publié avec
succès ici pour le moment... » Je suis sérieux, évidemment.
Beckett lui-même écrit
par exemple ceci :
« Je suis fatigué,
probablement d'avoir trop écrit. Un livre de nouvelles, deux
"romans" et une pièce en moins de deux ans. Ils surgissent
dans le vide habituel et je n'en entends plus beaucoup parler. »
Ça rassure.
Ah oui, ceci aussi :
« Molloy est
un livre long, l'avant-dernier de la série commencée avec Murphy,
si on peut dire que c'est une série. »
Voilà. J'aimerais qu'on
arrête de parler de la "trilogie" de Beckett. Six livres,
et peut-être même plus, ça ne fait pas une trilogie.
Bon, c'est vrai que par
la suite, au moment où il écrit l'Innommable, Beckett parle
de ses trois derniers livres (Molloy, Malone meurt,
L'Innommable) comme formant un tout, un seul livre en fait.
Mais il n'emploie pas le
mot de trilogie, et l'Innommable fait explicitement référence
aussi à Murphy, Watt et Mercier et Camier.
J'aime beaucoup celle-ci :
« Pardonne tous ces détails sur
mes ouvrages. Ma vie semble ne pas être grand-chose d'autre. »
J'ai d'autres citations
mais c'est encore les vacances alors je les garde pour demain ou un
autre jour.