Parfois c’est comme ça :
Le temps
est notre ami
et ce n’est pas
notre ami
ce qu’il sait
nous l’ignorons
ce qu’il efface
nous y tenons
et jamais
nous ne pouvons y renoncer
sans qu’une plaie profonde
ne s’ouvre
dans nos petits cœurs
altiers et voraces.
Mais d’autres fois, c’est aussi comme ça :
le baiser c’est dérobé caresse
où se cache ici l’amour c’était
oh mon amour il y a derrière l’étreinte
est très présence d’haleine si l’embrasse
son visage non pas jouir mais
l’embrasser encore à s’en perdre
et aussi mais s’entrouvre
sous les porches derrière la nuit très
mais très nuit se touchent à fleur
d’épiderme et se dilate se dilapide
le cœur comme ces infimes
ces vibrations en écho
du plaisir parce qu’enfin partir
c’est encore c’est vivre
Et encore autrement, bien sûr, et toujours Provisoires, chez Christophe Manon (éditions Nous).
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