lundi 30 octobre 2023

court toujours (204)

– Alors comme ça on a changé d’heure ?

Oui, la précédente avait trop servi ; elle était un peu usée.




vendredi 27 octobre 2023

mercredi 25 octobre 2023

court toujours (202)

Si l’écrivain a tendance à noircir un peu les choses, c’est la faute à la couleur de l’encre.




dimanche 22 octobre 2023

court toujours (200)

– Il faut faire quelque chose pour les minorités.

D’accord. Commençons par les riches.




vendredi 20 octobre 2023

court toujours (199)

Cette année, mes premiers élèves fêtent leur cinquantième anniversaire, soit le double de mon âge. Ça doit leur faire tout drôle. Joyeux anniversaire quand même à tous !




jeudi 19 octobre 2023

mercredi 18 octobre 2023

mardi 17 octobre 2023

court toujours (197)

Je n’aime pas les livres qui veulent dire quelque chose ; je préfère ceux qui disent sans le vouloir.




lundi 16 octobre 2023

oublier que c’est un cheval

Elle va le faire entrer, répétait Zulma, la porte est ouverte et il va entrer. Couche-toi, dit Mariano. Je te dis que la porte est ouverte. Je m’en fous, dit Mariano, qu’il entre s’il veut, à présent je m’en fous éperdument qu’il entre ou qu’il entre pas.


Julio Cortázar, Octaèdre, « Été ».


Faire en sorte que le lecteur sache et oublie à la fois qu’on parle d’un cheval.



dimanche 15 octobre 2023

court toujours (196)

Casque, bouclier, gilet pare-balle et sujet de rédaction dans le cartable, me voici prêt pour demain.




jeudi 12 octobre 2023

mercredi 11 octobre 2023

le lire dans tous les sens

Une fois n’est pas coutume, deux billets aujourd’hui. Le précédent parce qu’on est mercredi et que, peut-être, on a gardé nostalgie des feuilletons du mercredi ; un autre, celui-ci, parce qu’on est le 11 octobre 2023, et que c’est un bon prétexte pour annoncer que, dans trois mois jour pour jour, à savoir le 11 janvier, la bibliographie ci-contre s’enrichira d’un nouveau livre, ou d’un nouveau livres, car on pourra le lire dans tous les sens. Je l’aime beaucoup, au point que j’ai du mal à en assumer l’autorité ; vous verrez en quoi si vous en êtes curieux – la notion d’auteur me fait toujours, et de plus en plus avec le temps, l’effet d’une vaste blague. Le livre, c’est mon impression, est au moins autant l’auteur, et même sûrement davantage, que l’auteur incarné. Voilà, j’en dirai plus un peu plus tard, ou peut-être pas.



Avec mon stylo (14)

 



Avec mon stylo, 14e épisode : « Il va falloir préparer le mariage ; un mariage, ça se prépare. »


Tous les épisodes (et sur Youtube)


mardi 10 octobre 2023

court toujours (194)

Je suis d’accord pour que tu ne sois pas d’accord avec moi. Si nous étions tous d’accord, nous ne serions plus en démocratie.




samedi 7 octobre 2023

jeudi 5 octobre 2023

du wokisme et de l’antiwokisme

Le sujet est trop à la mode pour que je ne mette pas mon grain de sel dans cette fadasse tambouille. C’est vrai : le wok a désormais sa place dans la cuisine occidentale – je le confesse d’ailleurs sans honte : il y en a un à la maison. Il me semble en effet que le wok représente une alternative intéressante tant à la poêle qu’à la casserole, lesquelles il n’y a pas lieu pour autant de reléguer au fond du placard. Or voici que d’aucuns partent en guerre contre le wok. Cette mode nouvelle du wok serait, à leurs yeux, assimilable à une sorte de nouveau totalitarisme. Des groupes militants considéreraient que les temps ont changé, et qu’il n’y a plus aucune raison de cuisiner un plat, quel qu’il soit, ailleurs que dans un wok. Ainsi présentées, je le reconnais, les choses sont un peu effrayantes, et on peut comprendre que ces antiwokistes préfèrent manger froid. Mais qu’est-ce qui, dans la réalité, alimente vraiment leur peur ? Les wokistes – comme ils aiment à appeler les supposés partisans exclusifs de l’usage du wok – existent-ils vraiment ou ne sont-ils que l’expression de leurs fantasmes ? Et, si vraiment ils existent, ne seront-ils pas jugés, en dernier lieu, par la qualité de ce qui sort de leur wok comme les autres le seront sur ce qui sort de leur gauloise marmite ? (Il serait peut-être judicieux de s’interroger aussi sur le caractère gaulois de cette marmite – mais cela nous entraînerait trop loin.) Bon appétit à tous !



mercredi 4 octobre 2023

Avec mon stylo (13)



Avec mon stylo, 13e épisode : « J’ai sonné chez la voisine, et c’est ma fiancée qui a ouvert. »


En attendant janvier prochain – mais chut !


Tous les épisodes (et sur Youtube)

mardi 3 octobre 2023

court toujours (190)

– Mon nom est un palindrome.

– Ah bon, je croyais que vous vous appeliez Annocque ?

Mais non, je parle de mon nom.




lundi 2 octobre 2023

En s’évaltonnant avec Denis Montebello

Dans Beaudésir – que je viens de lire, mais ailleurs aussi – Denis Montebello fait parler les mots. Et les mots se mettent à raconter, à une raconter une vie qui est parfois la sienne, parfois une autre. Il ramasse les mots comme des fossiles (comme des champignons aussi) et leur fait dire ce qu’ils ont à lui dire, ce qu’ils ont à nous dire. Car les mots, c’est ce que nous avons en commun – même si « s’évaltonner », qui ouvre le livre, ou « évaltonné », je ne le connaissais pas. Pourtant on ne peut pas vraiment commencer à écrire, sans s’évaltonner.

Beaudésir est paru en 2021 aux éditions Le Réalgar.