Quélen = enqulé, le nouveau livre de Dominique Quélen qui paraît aux éditions Louise Bottu, est d’une drôlerie qui n’a d’égale que sa violence, à moins que ce ne soit l’inverse. Je vous recopie juste un passage du deuxième texte (il y en a quatre), « Remember », sans vous en dire un mot ; les attentifs comprendront pourquoi.
Eh, mère, emmerderesse, ne t’énerve ! Je m’empresse et me dépêche ! Ne me tente ! Je te prends tête-bêche ! Enchevêtrement de membres empêtrés ! Je me tends, membré tels les brèles des Berbères, vers cette mère édentée, ventre et fesse vergetés : le temps s’est mêle de te léser, mère. Je cesse d’errer et me recentre vers le tertre de Vesper, selve de ténèbres emmêlée. Ce sexe sec, j’espère le retremper ; en pensée je m’en lèche les lèvres. Je me penche et mets le nez : eh, cette fente empeste les crevettes, le chester et les pertes de règles ! Elle sent le renfermé ! Le derme en est telles des pêches blettes. Les lèvres béent : j’entre. En elles j’exerce des pesées vengeresses, et j’engendre les spectres de frères : je règle mes dettes envers le frère décédé.
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