Ce blog a été un peu délaissé ces derniers temps, Carcassonne notamment en est la cause, et franchement quelle bonne cause, quelle belle cause ça a été ! Encore merci décidément à Valérie et Mehdi et à la belle librairie Mots & Cie. Jeudi 23 ce sera à Paris cette fois, à la Librairie Charybde que nous vous attendrons nombreux ; et cette soirée aussi je la sens bien : lisez donc la très belle recension que Monsieur Charybde 2 consacre à Elise et Lise. Déjà les libraires s'enflamment, on en oubliera les grands incendies de Londres, de Rome et de Pontypandy : "Philippe Annocque sème une fois de plus le trouble avec ce fascinant conte moderne, où Elise et Lise évoluent, non sans rappeler Elisabeth et Alma, magnétiques héroïnes de Persona de Bergman, au cœur d’une manipulation démoniaque, subtile mise en abyme des contes de Grimm et Perrault. Elisez, lisez Elise et Lise!" écrit Julie de la librairie Le Square, à Lourdes ; tandis que David Goulois du Cultura de Chambray-lès-Tours s'enthousiasme : "Deux femmes se rencontrent par le hasard de la vie. L’une s’appelle Elise, l’autre Lise, une lettre qui change tout pour le lecteur mais pas pour elles… Mimétisme, usurpation, l’une prend les affaires de l’autre, toutes deux rencontrent Luc… Entrecoupé par une réflexion sur le conte qu’une certaine Sarah mène de son coté comme une mise en abyme ce que nous sommes en train de lire. Génial !"
Sites et blogs littéraires ne sont pas en reste : Deux filles sur un iceberg, titre Guillaume Contré dans un très bel article sur Politique des Havanes, pour qui "le style d’Annocque, d’une trompeuse simplicité (la vraie simplicité, celle qui en bon iceberg, préfère la subtilité du récit – ce qu’on raconte et ne raconte pas, comment on le fait, sur quel ton – plutôt que les lanternes et vessies d’un style pompier), en apparentant une certaine naïveté (perverse, l’air de rien), se permet surtout des délices d’ambiguïté", tandis que Marie-Laure Vanier me rassure : "Philippe Annocque avait mis la barre tellement haut avec l’excellent Pas Liev (chez Quidam) qu’il doit être dans ses petits souliers pour la sortie d’Élise et Lise : qu’il se rassure ! C’est encore un très bon texte qu’il nous offre là, de ceux sur lesquels on peut avancer différentes interprétations, proposer des lectures plurielles (n’est-ce pas le signe d’un grand texte ?) et comme j’adore débattre sur ce que j’ai lu, alors c’est parfait ! Parce qu’il y a de quoi faire…" - et cette inquiétude de l'après-Pas Liev, je l'avais en effet. Pas Liev, on en parle encore, d'ailleurs, lisez Penvins, lisez Au pouvoir des mots.
La langue, en nous interdisant en toute logique l’impératif au verbe pouvoir et en nous l’autorisant pour le verbe aimer, accuse discrètement mais joliment notre inconsistance.
Elise et Lise attendent votre déclaration d'amour vendredi à Carcassonne ou jeudi 23 à Paris, les précisions sont juste à droite.
A chaque fois que j'ai
essayé de me plagier, j'ai raté mon coup. Ce doit être pour ça
que je fais en sorte de ne pas me reconnaître – pour me rendre
compte ensuite que c'est là la condition nécessaire à ma
reconnaissance.
La preuve que l'homme
n'est pas si égoïste, c'est que les événements les plus
importants de la vie, la naissance et la mort, il ne s'en souvient
que pour autrui.