lundi 31 octobre 2016
dimanche 30 octobre 2016
samedi 29 octobre 2016
Je l'ai mise à la poste ce matin.
De :
heloise_roux@hotmail.com
A :contact@lapouponniere,com
Madame,
Je
vous ai récemment acheté la petite Éléonore et suis au regret de
devoir vous la renvoyer. Je me faisais une joie de l'accueillir mais
me vois dans l'obligation, après ces premières semaines de vie
commune, de tirer un trait sur les espoirs que j'avais fondés dans
son adoption. Oh ! Je n'ai rien à vous reprocher bien sûr, si
ce n'est ce surcroît de vie que vous êtes parvenue à lui donner,
et qui n'appartient qu'à elle. Je ne dors plus tant ses cris
m'obsèdent chaque nuit sans qu'il soit possible d'y mettre fin. Ce
ne sont pas des cris à proprement parler, je crois que je pourrais
m'en accommoder, mais de déchirantes plaintes, des gémissements
continuels entrecoupés de crachotements qui traversent les murs et
résonnent jusque dans les canalisations. C'est comme une enfant
souffrant d'une agonie qui n'en finirait pas, tout contre moi, et qui
me hante jusqu'au matin. Je ne sais ce qu'elle réclame, mais elle a
mal, c'est certain, et l'impossibilité où je me trouve de la
soulager de ce qui la tenaille m'est devenue une épreuve inhumaine.
J'ai bien tenté de la prendre au lit avec moi pour la calmer, mais
aux plaintes s'ajoutent ses regards suppliants qui percent
l'obscurité pour me persécuter. Je lui donne mon doigt à sucer
mais elle le repousse obstinément de sa langue pour s'en libérer la
bouche et gémir de plus belle. Je vous prie de me croire : je
vais devenir folle si ça continue. C'est un supplice. Je ne la
supporte plus et ne pense qu'à l'étouffer ou la noyer. Ces pulsions
me font horreur, alors je préfère vous la rendre avant de commettre
l'irréparable. Je l'ai mise à la poste ce matin.
Héloïse
Roux
Romain
Verger, Ravives, « Reborn », éditions
de l'Ogre, 2016, p. 58-59.
Ravive
est en réalité le tout nouveau recueil de nouvelles de Romain
Verger et non comme j'ai pu le croire un instant l'attestation
officielle de ma propre démence.
mercredi 26 octobre 2016
lundi 24 octobre 2016
dans la corbeille (11)
Quelle mine, cette corbeille !
J’ai reçu un coup de téléphone de Dejah Vadelle, qui voulait me
voir. Je ne savais plus qui c’était – ou je ne le savais pas.
Sans doute une fille d’un autre moi-même. Par curiosité, j’ai
accepté son rendez-vous ; c’était tout près de chez moi.
Sur le chemin j’ai croisé mon premier amour Prudence et l’autre
moi-même qu’elle a épousé, nous étions tous vieux. J’ai
échangé quelques banalités avec Dejah et je suis rentré car au
même moment, chez nous, Marisol était en train de mourir. Depuis
l’autre trottoir, j’ai aperçu la mort. Nous sommes tout de suite
devenus amis. J’ai voulu prendre un selfie de moi-même avec la
mort, mais ça n’était pas possible : Marisol est morte et la
mort est partie.
Je me suis dit que la prochaine fois que je rencontrerais la mort,
j’essaierais de la soigner. Ou bien de la supprimer, on verrait
bien.
dimanche 23 octobre 2016
dans la corbeille (10)
Allez,
ce n'est pas encore aujourd'hui que je vous parlerai de mon prochain
roman, celui qui sort en février. Je préfère encore une fois
fouiller dans ma corbeille.
Je n’ai plus les
cheveux roses : ils sont blancs. Je n’ai plus la chemise
blanche que je n’ai jamais décrite et que je portais depuis mon
entrée dans l’âge adulte, à la page 16, avec mon chandail rouge
négligemment jeté sur mes épaules. A la place je porte une
salopette de plombier, comme mon fils Orlando. Et j’ai maigri,
aussi ; mais ça n’est pas très grave puisque j’étais bien
enveloppé.
Je suis quand même
allé à la fête chez Kiwa. Il y avait là Paulette Vadelle née
Milosevic, la fille d’Aminata et de Vadim. Elle était devenue
vieille, elle aussi. Je me suis demandé si ses parents étaient
encore vivants. Si ça se trouve Aminata était morte et les
gestionnaires de ce monde avaient négligé de m’en avertir. Il
faut dire qu’il y a tellement de morts quand le temps passe vite,
ça fait beaucoup de travail, ce n’est pas étonnant qu’ils
soient un peu dépassés.
A
l’intérieur de la maison, j’ai aperçu un autre moi-même. Il
était vieux aussi. Mais il n’avait pas de salopette.
samedi 22 octobre 2016
vendredi 21 octobre 2016
Pas Liev au bout de l'an
Il y
a juste un an paraissait Pas Liev.
Je me
souviens que, quand j'ai commencé à l'écrire, je n'étais sûr de
rien. (J'ai même écrit dans l'intervalle un autre livre pour me
convaincre de l'écrire, qui paraîtra peut-être, ou peut-être
pas.) Je me souviens que, en écrivant Pas Liev, j'avais la
sensation d'écrire quelque chose de plus fort que moi. Pendant que
j'écrivais la fin, surtout, les dernières pages, vous savez ;
eh bien cette impression-là, elle était terrible. Je me disais que
je ne saurais plus faire aussi bien après – et c'est bon, de
pouvoir se dire une chose pareille, même si ça fait peur.
Et
puis j'ai commencé à lire des avis, de lecteurs, professionnels ou
non. Des libraires qui connaissaient mon travail, d'autres qui le
découvraient. Et les blogs. Et la presse. Comme je n'en avais jamais
eu. Le Monde, Libération, L'Humanité, Le Temps, Le Matricule des
Anges... Et la pertinence des articles – tous ces articles,
vraiment, papier ou sur le Net, professionnels ou non. Quel auteur,
franchement, peut prétendre avoir été aussi bien lu ? (Les
curieux peuvent regarder là.)
Alors
qu'il se soit vendu moins de cinq cents exemplaires de Pas Liev,
c'est bien sûr à peu près incompréhensible, terriblement
frustrant et même franchement rageant. Mais, en même temps, comment
dire ? puisque c'est comme ça, je ne peux empêcher que
ça participe pour moi à une sorte de paradoxal plaisir.
jeudi 20 octobre 2016
dans la corbeille (9)
Alors puisque la corbeille n'a toujours pas été vidée je tombe là-dessus.
Redevenu Angus premier du nom j’ai consulté mes indicateurs de
relations. Et c’est là que j’ai vu qu’Angelo, mon vieil ami
Angelo Vasconcelos chez qui j’avais emménagé jadis à la page 65,
était devenu vieux, précisément. En fouillant un peu j’ai
constaté qu’il n’était pas seul dans son cas : Bridget
Vadelle, la mère de Laurel, était dans le même cas, ainsi que son
ex-mari Walter Loot. L’âge avait aussi frappé Vadim Milosevic,
l’ex-mari d’Aminata Vadelle. Le temps commençait donc à jouer
son rôle, lentement.
J’ai reçu un avis des gestionnaires de ce monde comme quoi j’étais
grand-père. Ce n’était pas la première fois. Par curiosité j’ai
compté mes petits-enfants : j’en avais déjà quatorze (mais
j’en attendais d’autres incessamment). Je ne suis pourtant encore
qu’un très jeune adulte. Ce qui était encourageant, c’est que
sur ces quatorze petits-enfants, trois seulement n’étaient pas
bleus. C’était une proportion beaucoup plus favorable que pour mes
enfants, parmi lesquels il n’y en a guère que la moitié de bleus.
mercredi 19 octobre 2016
encore raté
On
dit souvent dévorer un livre, comme si l'ambition de son
auteur n'avait pas été précisément le contraire.
mardi 18 octobre 2016
dans la corbeille (8)
Ce n'est pas du tout ce dont il est question mais après tout pourquoi ne pas en finir avec Rayna Popoff ?
Et puis Rayna Popoff a commencé à bouger, et elle est partie au
petit trot, comme si elle était pressée. Pourtant, elle était
morte. J’ai essayé encore une fois de l’appeler et cette
fois-ci, à ma grande surprise, j’ai réussi ! Elle s’est
retournée et elle est venue vers moi. C’est alors que je me suis
rendu compte que je ne la connaissais plus. Elle non plus ne me
connaissait pas. Nous nous sommes salués comme deux inconnus et bien
sûr nous sommes tout de suite devenus amis puisqu’il suffit que je
salue quelqu’un pour m’en faire un ami. J’ai appris qu’elle
ne s’appelait plus Rayna Popoff, mais Emma Trahan. Ce n’était
plus Rayna Popoff. Rayna Popoff, que j’avais vue pour la première
fois chez les Constantine, sans retenir son nom, il y a bien
longtemps, à la page 23, était bel et bien morte. C’était encore
l’apparence de Rayna Popoff, mais c’était une autre personne.
Bien sûr cette affaire n’avait aucun rapport avec mon projet de
monde bleu, elle était même à cet égard parfaitement dépourvue
d’intérêt ; mais c’était un événement si troublant, si
contraire aux lois établies par les gestionnaires de ce monde que,
pour satisfaire ma curiosité, j’ai invité cette Emma Trahan à
emménager chez Anouchka et moi, car notre nouvelle maison est
vraiment grande. Elle a accepté et c’est comme ça que j’ai pu
me renseigner davantage sur son compte : en l’incarnant un
court instant. J’ai appris qu’elle n’avait pas de famille :
ni parents, même décédés, ni enfants. Nadia Vadelle n’était
pas sa fille, et il est probable que si elle la rencontrait, Nadia ne
remarquerait même pas qu’Emma était physiquement la copie
conforme de sa mère Rayna, tant les habitants de ce monde sont peu
sensibles à l’apparence. Je me suis aussi renseigné sur son âge.
Elle était vieille, bien sûr, comme ses rides, ses cheveux blancs
et son dos voûté le signalaient, et il semblait que sa mort fût
proche. Toutefois, la date de sa mort était apparemment aléatoire,
ce qui est tout à fait non conforme aux règles établies par les
gestionnaires de ce monde : en principe chacun est averti dès
sa naissance de la date de sa propre mort, puisque la durée légale
de la vie est la même pour tous ; c’est mieux pour se
préparer et mettre ses affaires en ordre.
Du coup je n’ai pas tout de suite accéléré le temps une nouvelle
fois comme je l’avais prévu. J’étais trop curieux de voir quand
et comment Rayna Popoff, ou plutôt Emma Trahan, allait remourir.
lundi 17 octobre 2016
dans la corbeille (7)
Je me demande ce qui
m'empêche de vous parler de mon prochain roman, celui qui va
paraître en février. Je pourrais pourtant en faire lire un extrait,
ce serait quand même plus intéressant que ce qui suit, issu d'un
projet qui ne verra jamais le jour.
Plutôt que d’aller rendre son ultime visite à Rayna Popoff, j’ai
préféré l’inviter à la maison. Mais au moment où je prenais
cette décision, les gestionnaires de ce monde m’ont avisé de son
décès. Pourtant, dans les secondes qui ont suivi, Rayna m’a
répondu que ça ne lui posait pas de problème et qu’elle arrivait
tout de suite.
Je suis sorti de la maison pour voir si en effet elle arrivait. Elle
était déjà là, sur le trottoir d’en face, qui tournait le dos à
la maison, sans bouger. Je me suis approché mais il m’était
impossible de lui parler. C’était comme si elle n’était pas là.
Je la voyais mais je me voyais aussi et je voyais bien que je ne la
voyais pas. C’est ça : je la voyais et je ne la voyais pas.
Celui de moi-même qui n’était pas vraiment dans ce monde la
voyait, celui qui y était vraiment ne la voyait pas.
Je l’ai photographiée, deux fois parce que sur la première photo
il y avait mon doigt sur l’objectif. C’était une jolie vieille
dame. Je me suis dit que ces photos d’elle feraient un souvenir.
Sur les deux photos elle est de profil. Sur la première photo le
sujet officiel est « voiture » parce qu’on aperçoit
une voiture qui roule sur la route. Sur la deuxième photo, où on la
voit bien, le sujet est « rien ».
Et puis je suis devenu grand-père encore une fois, je ne sais pas
par qui. Peut-être était-ce Tasha, l’arrière-petite-fille de
Rayna, qui venait seulement d’accoucher.
dimanche 16 octobre 2016
cosmographie littérale
C’est écrit dedans : toutes les planètes sont nées plates.
La Terre n’est ronde que pour la rime avec le monde.
vendredi 14 octobre 2016
Annocque dans l'espace
Oui, vous avez bien lu : je suis au sommaire de la revue Espace(s), publiée par l'Observatoire de l'Espace du CNES, aux côtés notamment de Jakuta Alikavazovic, Eric Pessan, Hélène Frappat, Christine Montalbetti, Fanny Chiarello, Thomas Vinau, Nicolas Tardy, Fabienne Radi, Olivier Bleys, Coline Pierré, Mariette Navarro, Sabine Macher, Charles Pennequin, Karin Serres, Ema Dée, Magali Lefebvre, Marie Gallimardet, Eloïse Lièvre, Iuvan, Gabriel Mettevie, et j'y fais mon Autobiographie sur un plan de MIR (la station, bien sûr).
mercredi 12 octobre 2016
Avis à la population (meudonaise, alto-séquanaise, parisienne ou même plus lointainement francilienne)
Samedi de 14 à 18h, je serai à l’Orangerie de Meudon en compagnie de Frédéric Fiolof, avec Quidam en personne et tout son catalogue. C'est au 28, rue de la République 92190 Meudon ou en traversant le parc de l’Observatoire en haut de l’avenue du Château.
mardi 11 octobre 2016
se poser une question en passant
Raturant
la manière j'invente la matière.
Quand
j'écris ça, par exemple, est-ce que je ne fais que me jouer des
lettres ? Au moment de l'écrire, il me semble pourtant que ça dit quelque chose. Comment en être sûr ?
lundi 10 octobre 2016
dans la corbeille (6)
L'extrait ci-dessous n'est donc pas tiré du roman à paraître, mais de celui à ne pas paraître. Ce dernier est en effet bien trop indigeste, sauf peut-être par petits bouts.
La sœur de Carlotta, l’autre fille de Marisol et d’Angelo
Vasconcelos, s’appelle Anita et non Antonia. J’ai quand même
vérifié. Antonia c’est la fille bleu ciel que j’ai eue avec
Ginny. Antonia McDuff, donc. C’est encore un nouveau-né.
Marisol est rentrée et a fait la sieste dans le transat puisque
Anouchka et moi dormions dans son lit.
J’avais donc décidé de partir, j’étais bien décidé à le
faire mais auparavant il fallait quand même que je me remarie, car
ça me rapporterait une belle quantité de bonheur qui n’était pas
à négliger. Le programme du bonheur ne précisait pas qui je devais
épouser. Je pouvais me marier avec n’importe qui, le bonheur
serait le même. Ça valait le coup.
dimanche 9 octobre 2016
En lisant Cendres des hommes et des bulletins
A force de les regarder, certains tableaux finissent par nous raconter une histoire. A force de regarder les Mendiants de Bruegel, le tableau bouge dans l'esprit du dessinateur Sergio Aquindo, et dans celui de l'écrivain Pierre Senges, pour devenir une sorte d'épopée palimpsestique, putative et burlesque qui nous parle des hommes qui croient ne pas être ce qu'ils sont - à moins qu'ils ne croient être ce qu'ils ne sont pas. Ça devient donc un livre, Cendres des hommes et des bulletins, publié par Le Tripode, et c'est très beau, regardez (et regardez donc aussi chez chez Sergio Aquindo) :
vendredi 7 octobre 2016
jeudi 6 octobre 2016
Nobel
Nobel :
Prix littéraire
international qui sert de seuil à la postérité (voir Postérité),
c’est pourquoi il vaut mieux le décerner de préférence à un
moment où l’on devine que l’auteur est proche de la mort (voir
Mort). Remarque : Certains auteurs nobélisés ont le
mauvais goût de remettre leur mort à plus tard. Certains poussent
même le bouchon jusqu’à continuer à écrire, alors que leur
œuvre est déjà récompensée.
Présente l’originalité
de récompenser un écrivain autant pour son pays d’origine que
pour son œuvre.
Bonne occasion pour
lancer les paris. Il n’est pas rare que le favori se fasse doubler
par un outsider dans la dernière ligne droite : Comment ?
Philip Roth n’a toujours pas le Prix Nobel ? Et Murakami ?
Nobélisé :
Se dit d’un auteur
récompensé par le Prix Nobel, qui est un label de qualité (voir
Nobel). On aurait pu dire labellisé Nobel mais c’était
trop long. S’étonner qu’on n’ait pas choisi l’orthographe
*nobellisé, pourtant préférable.
(Définitions extraites du Petit dictionnaire des idées reçues sur la littérature contemporaine)
mercredi 5 octobre 2016
dans la corbeille (5)
C'est complètement idiot, non, d'appâter le lecteur avec des extraits d'un roman raté qui ne sera jamais publié, surtout quand on en a un réussi (j'espère) qui paraîtra bientôt et dont on ne dit pas un mot ?
J’étais sur le point d’y aller quand le pick-up rouge est
revenu, c’était moi qui rentrais. Je me suis vu passer devant moi
sans sembler me voir. Nous étions absolument identiques. Mais
impossible de me parler. Il a fallu que j’attende que je sois
rentré pour pouvoir sonner à la porte. A ce moment-là seulement je
m’ai ouvert et je suis entré.
Je me suis serré la main comme deux inconnus, mais je suis aussitôt
devenu ami avec moi-même. Je me suis fait une grimace et j’ai
découvert que j’avais le sens de l’humour. Je me suis dit que
j’étais vraiment beau mec et j’ai apprécié le compliment. Je
me suis rendu compte que j’étais enjôleur et ça m’a bien fait
rire d’être si semblable à moi-même. Je me suis envoyé un
baiser et j’en aurais été rouge d’émotion si je n’avais pas
déjà été bleu. Ensuite j’ai frimé sur mon physique
irrésistible et ça ne m’a pas plu car comme je me trouve moi-même
irrésistible je n’aime pas qu’on se trouve irrésistible devant
moi. En revanche ça m’a bien fait rire de voir que je me trouvais
aussi irrésistible que moi. J’aurais facilement pu m’embrasser
et même me faire l’amour mais je me suis rappelé que j’étais
marié avec Anouchka et je n’avais pas envie de me faire avoir des
problèmes.
mardi 4 octobre 2016
dans la corbeille (4)
Comme je ne sais pas quoi poster je vais encore poster ce que je ne vais pas publier mais que j'écris quand même peut-être parce que parfois je ne sais pas quoi écrire en tout cas parfois c'est l'impression que ça me donne. Ou peut-être pas.
J’ai voulu faire un enfant bleu à Aminata et nous nous sommes
dirigés vers sa chambre mais soudain elle a fait demi-tour et elle
est sortie de la maison. Elle est même sortie du jardin dont elle
s’est mise à faire le tour d’un pas vif en longeant la clôture,
comme appelée par une nécessité urgente. Puis d’un coup elle a
fait demi-tour et elle est venue me retrouver. Je n’ai pas bien
compris le sens de cette manœuvre. Nous avons enfin pu essayer de
faire ce bébé bleu et, juste à ce moment-là, chez nous, dans un
synchronisme parfait, Jane s’est rendue compte qu’elle était
enceinte.
Du coup j’ai renoncé à aller faire ma conférence sur les
négociations avec les terroristes lors des prises d’otage.
lundi 3 octobre 2016
dimanche 2 octobre 2016
coquille, corps et couille
Coquille :
Il en reste toujours
parce que les éditeurs ne font plus leur travail. (Voir Editeur)
Ne pas oublier le q.
Corps :
Entretient des rapports
mystérieux avec le caractère. (Voir Caractère ou se
renseigner auprès d’un imprimeur) (Voir Imprimeur alors)
Couille :
Exemple de coquille
malheureuse.
(Définitions extraites du Petit dictionnaire des idées reçues sur la littérature contemporaine)
(Message subliminal pour vous tenir au courant de mes activités dominicales.)
samedi 1 octobre 2016
La lecture n'est pas une pratique anodine.
–
Comment se fait-il que vous n'ayez pas davantage de lecteurs ?
–
C'est parce qu'ils ont été absorbés par la lecture de mes livres
précédents, évidemment.
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