« Mimus, Polistorus, Azuarque et Périclès : pas de façon plus honnête d’entamer un livre » ; tel est l’incipit de l’Art de naviguer, d’Antonio de Guevara (v. 1480-1545), historiographe de Charles Quint, m’apprend la quatrième de couverture. Ce serait à se demander si Charles Quint a réellement existé ; car des quatre références initiales, trois au moins sortent tout honnêtement de l’imagination dudit Guevara, qui n’en manquait pas – non plus que d’humour. Ce qui lui manquait en revanche, c’est le goût pour la navigation, car après lecture de son Art de naviguer, franchement, que diable irions-nous faire dans ces galères ? Pierre Senges (Romans sur Isère 1968 – quelque part dans la Mer des Sargasses vers 2137) en a sans doute la réponse : son Art de faire naufrage, malicieux et savant (à moins que ce ne soit l’inverse) répond à Antonio de Guevara ; ce sont les éditions Vagabonde qui nous offrent cet étonnant dyptique.
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