– Et qu’est-ce que tu as lu de bon, récemment ?
– Ordure ; c’est un roman américain, d’Eugene Marten. Je ne connaissais pas ; mais c’est traduit par Stéphane Vanderhaeghe, l’auteur de P.R.O.T.O.C.O.L ? Tu te souviens ? Et puis c’est chez Quidam.
– Et c’est bien ?
– « Bien », franchement, ce n’est pas le mot. On peut dire que c’est excellent, peut-être, mais « bien », ça ne lui va pas trop.
– Tu me le conseilles ?
– Euh…
– Tu as aimé ?
– Ah oui ; ça m’a remué, même, et un peu plus que remué.
– Et le sujet, c’est quoi ? Ah oui, c’est vrai que tu ne veux jamais dire de quoi ça parle ; pardon.
– Oh si, je peux. C’est un type, Sloper, il est employé comme agent d’entretien, dans un grand immeuble.
– Ah oui, c’est pour ça que ça s’appelle Ordure.
– Oui, on peut dire que c’est pour ça.
– Pourquoi « on peut dire » ?
– Le titre est peut-être polysémique.
– Qu’est-ce que tu entends par-là ?
– Hum.
– Il faut vraiment te tirer les vers du nez.
– De la bouche, plutôt.
– Quoi ?
– Non, rien, de la bouche, parce que je ne dis pas grand-chose avec la bouche, quoi.
– Ah.
– Non mais lis-le, tu verras. C’est bon. C’est effroyablement bon.
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