Hier soir je suis allé le nouveau film sur les X-men, dont j’ai oublié le titre. Attendez. Voilà :
Days of future past. C’est une histoire de
voyage dans le temps, quoi. D’ici peu, il faudra envoyer quelqu’un dans
les années 70 pour rattraper nos erreurs, à ce qu’il
paraît. Changer le passé, donc.
Eh bien c’est réussi. Parce que moi, les années 70, figurez-vous que je m’en souviens très bien. Et les événements racontés par
ce film, X-men Days of future past, je m’en souviens aussi. Je me tenais au courant, à l’époque, je lisais les journaux :
Eh bien les choses ne se sont pas du tout passées comme le raconte le film. (Sauf que maintenant elles se sont passées
autrement, puisque le but du film était de réécrire l’histoire en faisant mine de réécrire l’Histoire.)
Par exemple, dans le film, on voit Wolverine tout étonné de n’être pas reconnu par le Fauve
quand il vient toquer chez le Professeur Xavier. Evidemment qu’il ne pouvait pas être reconnu ! Je viens de relire mon journal, point de Wolverine dans cette affaire. C'est
bien simple : il n’avait pas encore été inventé. Ce bonhomme-là vient clairement du futur.
Le Fauve, lui, en revanche, était bien présent : on le voit ci-dessous atterrir après une chute d’hélicoptère près de la
forteresse où les Sentinelles retiennent les autres X-men (Angel, Iceberg et le tout récent Havok prisonniers, en compagnie
d’autres mutants moins recommandables). On notera que la pilosité du Fauve, contrairement à ce que rapporte le film X-men Days of future past, n’est guère développée : il n’est pas
encore devenu la Bête. (The Beast, quoi.)
Mais ce n’est pas le Fauve qui est en vedette dans cet épisode des X-men. Ce n’est pas le Fauve, puisque c’est Cyclope.
Comment ça « Il est mort » ? Il n’est pas mort, puisque nous sommes
en 1973 ou 74. D’ailleurs regardez, c’est bien lui, là, qui explose une
Sentinelle, vous le
reconnaissez ?
Vous
le reconnaissez, mais vous ne reconnaissez pas la Sentinelle,
dites-vous. C’est vrai, on ne voit que la main. Tenez, en voilà, une, de
Sentinelle. Et le petit bonhomme qu’elle tient à la main, c’est Larry Trask.
Oui, Trask, le fils de l’inventeur. Il ne se doutait pas, le
malheureux, qu’il était lui-même l’un de
ces mutants dont il souhaitait l’anéantissement. Le mutant, comme le
Juif, se cache parmi les hommes à leur insu et parfois même à la
sienne. (Parmi les bonnes surprises du film, les
Sentinelles version 1973, très semblables à celles représentées sur
mon journal de la même époque.)
Vif Argent ? Oui, en effet, il faisait de la figuration dans cette affaire, même si son rôle est moins gratifiant que
dans le film.
Sa présence anecdotique et celle de sa sœur Wanda, la Sorcière Rouge,
est surtout l’occasion d’un
changement de costumes ; car les X-men ne sont pas seulement forts,
ils sont rusés. (En fait ce changement de costume est une idée de Scott. Je le soupçonne fort d’avoir eu
envie de voir à quoi ressemblait Jean Grey, sa sage
fiancée – mais non elle n’est pas morte, suivez un peu, bon sang –, en
tenue de Wanda. Le fait est que lui-même est moins
convaincant en Vif Argent.) (Je vous mets la planche entière,
j’adorais ces découpages expressifs des vignettes.)
La fin était belle aussi : Cyclope, qui est un garçon intelligent, persuadait les Sentinelles d’aller
régler son compte au soleil, puisque c’est lui qui paraît-il est à l’origine de nos mutations.
Comment ça j’ai dit « nos mutations » ?
(Au fait, vous avez le pouvoir de cliquer sur toutes les images pour les agrandir.)
Merci pour ce rappel, j'ai moi_même effectué ce voyage, j'avais 14 ans et Strange allait marquer ma vie à jamais... Quand au dessin, on dirait bien du Neal Adams non ?
RépondreSupprimerDe mon côté j'avais délaissé ces lectures en grandissant (après avoir rêvé de devenir moi-même un nouveau Stan Lee ou Johnny Romita, j'hésitais) et j'ai même cru que ça n'avait pas laissé de trace et puis je me suis rendu compte que tout ce que j'écrivais tournait autour de la question de l'identité, qui est au cœur de l'univers Marvel. Tout se tient. (J'en parlais déjà ici, d'ailleurs : http://hublots.over-blog.com/article-la-condition-miserable-de-l-ecrivain-76935890.html )
SupprimerNeal Adams indeed (and Roy Thomas)
RépondreSupprimerBetter connoisseur than me.
Supprimer