vendredi 7 mars 2014

littérature et politique, deux ou trois trucs

Disons, pour faire court, que la politique dans la littérature ne m’intéresse pas. Pour autant, quand je m’interroge sur les difficultés que rencontrent l’une et l’autre dans notre beau pays, je ne suis pas loin de me dire que dans les deux cas elles ont trait à une crise de la représentation. Quelle représentation avons-nous de la politique / de la littérature aujourd’hui ? Et accessoirement, qui représente l’une et l’autre ? Ou plutôt : jusqu’à quel point faut-il qu’elles soient représentées par des noms propres ?
Vite fait, la question du sujet aussi croise les deux domaines. Le sujet, bon ou mauvais. On dit un peu vite qu’il n’y a pas de mauvais sujet en littérature. Je préférerais dire qu’il n’y en a pas a priori. A priori, tout est bon à la littérature. Sauf quand le sujet est choisi – choisi parce que l’on devine qu’il déterminera du coup le choix du lecteur. Ce sujet-là est mauvais. Le sujet n’est bon que lorsqu’il s’est imposé à l’auteur avec la force de l’évidence. De la même manière, il y a de mauvais sujets en politique. Des sujets artificiels, biaisés, faux, comme en littérature. Des sujets qu’on tente d’imposer à la place de ceux qui s’imposent. (En grammaire aussi on parle parfois de sujets apparents et de sujets réels. On ne devrait jamais oublier la grammaire.)
La politique peut quand même être un sujet pour la littérature, à l’évidence. (A l’évidence aussi : pas nécessairement bon.) La littérature ne devrait-elle pas être un sujet pour la politique ? Hors des livres c’est pourtant en politique que souvent il me semble voir la fiction à l’œuvre.

 

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