la terre comme une porte
(mais ne donnant
sur rien
: une couleur qui suinte
au revers du battant
sur le bois
pourrissant
sur la chair
qui s’infecte
la brosse sinuant
dessinant à
gros traits les lignes
ondulées d’une
chevelure sienne
Yves di Manno, Terre sienne,
éditions Isabelle Sauvage, 2012, p. 44-45.
« Composé pour illustrer à l’origine les deux volumes d’un livre peint de Mathias Pérez, Terre sienne a été écrit
en regardant intensément ces peintures – et en laissant la plume dériver / méditer à leur sujet. »
(Si je recopie cette note, c’est parce que je dois avouer que j’aime effacer d’un texte son objet premier, pour mieux le laisser
dire ce qu’il dit aussi mais qu’on aurait moins bien vu.)
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