mardi 1 septembre 2009

on ne dira jamais assez la solitude de l’auteur contemporain

C’est la rentrée : pas le temps de peaufiner un vrai billet bien personnel ; alors, comme j’ai lu chez Pierre Jourde un article qui me rappelle des souvenirs pas si lointains, je vais me contenter vite fait de quelques commentaires décousus. Vous savez, c’est à propos de ces manuscrits qu’on envoie à des éditeurs dans l’espoir (ou plus souvent sans espoir) qu’il y en ait qui veuille nous publier. (Parce qu’au fond, souvent, on se trompe sur l’objet de la publication ; on se prend soi-même pour ce qu’on a écrit.)
En fait je suis assez mal placé pour parler de ce sujet. Contrairement à la règle, à laquelle Pierre Jourde lui-même n’a pas dérogé, je n’ai rencontré aucune difficulté pour « me faire publier », comme j’entends souvent dire – au moins la première fois. Quand (au bout de vingt-cinq années d’écriture quotidienne, tout de même) j’ai fini par envoyer – par la poste, comme il se doit – un manuscrit à un éditeur (en fait, à quatre éditeurs ; j’avais fait des copies) ; il a été pris tout de suite, chez un gros. Oui, Pierre Jourde dit vrai : il y a des gens qui lisent les manuscrits dans les comités de lecture. (Et vraiment, le texte n’avait que lui-même pour se défendre ; parce que le nom de l’auteur, franchement, encore maintenant d’ailleurs… quant aux relations, d’un prof de collège, n’est-ce pas…) N’empêche, moi, je n’aime pas ça, les comités de lecture (bien sûr, j’avoue, ça a un rapport avec la deuxième publication ; parce que même après un premier, la publication d’un deuxième n’a rien d’évident.) Mais c’est vrai, au fond, je n’aime pas que les gens se mettent à plusieurs pour tomber d’accord. Ça ne donne jamais rien de bon, ou rarement. On n’en arrive qu’à des choix consensuels. Tièdes.
« Je ne pouvais pas me résoudre à contacter un écrivain, à entrer en relation avec des gens influents » écrit Pierre Jourde. Moi non plus. Sans rire, on ne dira jamais assez la solitude de l’auteur contemporain. Même publié une fois, même avec une (assez) bonne presse, on a vite fait de retomber dans l’oubli. Il faudrait se bouger, faire des rencontres, on se dit. Mais on préfère écrire.
Avant, « on ne les voyait pas », ses textes, à Pierre Jourde. Maintenant, il est « devenu visible ». Tout est affaire de visibilité, c’est écrit en haut à gauche. Mais ce n’est pas la seule publication, qui rend visible. D’ailleurs ce n’est pas Dans mon chien (qui pourtant vaut le détour) mais bien en premier lieu La Littérature sans estomac qui a assuré la visibilité à son auteur. L’œuvre littéraire est venue ensuite, comme une confirmation, ouf pour lui, d’une notoriété naissante fondée sur un livre qui ne se prétendait pas, lui, œuvre littéraire (même si La Littérature sans estomac ne manque pas de qualités littéraires).
Bien d’accord sur le prestige à nos yeux du texte publié, par rapport au manuscrit. (Parfois je m’y laisserais prendre même sur mes propres textes, méfiance.) Le manuscrit, nous dit-il, a toujours l’air à nos yeux d’« une ébauche ». Oui. Et je me dis qu’en cela il représente peut-être, mieux que le texte publié, la réalité de l’œuvre : une ébauche, qu’on arrête à un moment parce qu’il faut bien. Le livre, c’est déjà un au-delà de l’œuvre.
Et plus loin : « on dirait parfois qu’il y a plus d’écrivains en France que de lecteurs. » Sans aucun doute. Même que bientôt nous serons tous seuls à nous lire entre nous. Et dans cette inflation du nombre de manuscrits il y a quand même un paradoxe – et ce sera l’occasion de donner mon conseil de vieux sage à ceux qui en cherchent. Une évidence : connaître les éditeurs (très nombreux), c’est savoir avec qui on a quelque chose en commun. Et pour cela il faut d’abord lire, non seulement les auteurs, mais aussi leurs éditeurs. (C’est un très bon conseil, je le sais : je ne l’ai pas suivi. Mais je me rattrape.)



Commentaires

J'entends bien. Pierre Jourde méritait bien. (Jeune scénariste, j'ai aussitôt trouvé preneur, porté au nues, réalisé un film sans "faire exprès".) Mais Pierre Jourde, comme d'autres, a bien mérité de se reposer, car ça n'est pas véritablement une surprise : j'avais dans ma bibliothèque Littérature monstre.
(Mais que deviendraient vos blogs avec "Gagnez une Fiat!)
Pour moi, Depluloin, l'homme aux cent textes inachevés, la question est plus que vivace. Il semblerait que le problème soit moins la publication que le reconnaissance ou la lecture. Qui est à même de me lire? Mais moi qui ne suis pas de votre monde à vous - et combien je le regrette - j'ai été stupéfait par ce que certains parviennent à obtenir de ce que je nomme affectueusemment des "crétins".
Ce sont les écrivains qui sont en avance ou en retard, rien ni personne ne parvient à les rassurer. C'est pourquoi ils ont droit aux affres.
(Et vous CFA qui êtes publié partout, ne vous inquiétez plus. Votre papier peint d'amour a beau être de guinguois, il est parfait.)
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 02/09/2009 à 01h17
Un exemple.
Une amie normalienne, chercheuse, quarante ans de travail acharné, quinze titres publiés aux PUF, traductions, professeur au Canada, en Suisse, aux USA, des tirages exceptionnels en reagards des sujets traités.
Cet été, la veille de son départ, les PUF - ou ce qu'il en reste - lui annonce la mise au pilon. Elle s'est retrouvée avec trois pallettes sur son troittoir.
Ça remonte le moral non?
Commentaire n°2 posté par Depluloin le 02/09/2009 à 01h35
Mince... Je n'ai pas été très clar : je parlais de ce travail effectué auprès de collégiens. Le résultat était si beau, si surprenant et drôle que je ne désespère plus - ce qui n'est pas mon genre et va même à l'encontre de ma philosophie du désastre. (Mais il y a toujours un jeune crétin, c'est bien ce que je disais, pour la mettre à mal.)
Commentaire n°3 posté par Depluloin le 02/09/2009 à 02h21
Ah ! c'est de ce monde-là dont vous parliez (j'en suis en effet sûrement plus que de l'autre). Mais oui, il y a de très beaux instants dans l'enseignement. L'usure vient parfois de ce qu'il ne s'agit que d'instants, et qu'il faut sans cesse trouver comment en faire naître de nouveaux. Quant aux jeunes crétins, ils n'ont qu'à bien se tenir : je les condamne à l'intelligence.
("Publié partout", merci du compliment, mais quel optimisme ! ça dépasse d'ailleurs mes ambitions.)
(Ce que vous me dites de votre amie me désole. D'ailleurs avant-hier encore je regardais désolé la bête boutique de fringues qui remplace la librairie des PUF à l'angle de la Place de la Sorbonne.)
(Vous me raconterez l'histoire du jeune scénariste ?)
Commentaire n°4 posté par PhA le 02/09/2009 à 07h57
Il y avait hier après midi (juste avant, ou après, je ne sais plus) la sieste, sur France Culte une émission santé intitulée "mémoire et psychiatrie" (si je ne m'abuse) qui était vraiment intéressante en ce qu'elle indiquait (entre autres) que c'est (aussi) par la mémoire que la dépression s'installe : le fait de se souvenir du pire de certains instants qui par ailleurs, peut-être, n'étaient pas si noirs... "La théorie du désespoir" et des "crétins" est évidemment de la plus haute pertinence dans ces temps de "droite décomplexée"" (mais puante) et de langage sarguéla ordurier, mais si nous nous y arrêtons, ce seront eux qui mèneront les (nos) univers : je ne suis pas d'accord, je m'y oppose et je me bats.
Commentaire n°5 posté par PdB le 02/09/2009 à 08h49
C'est peut-être déjà la fatigue, mais je n'ai bien compris l'ensemble de votre commentaire, PdB (même si, par morceaux, j'y adhère tout à fait).
Commentaire n°6 posté par PhA le 02/09/2009 à 16h39
J'ai dû me prendre les pieds dans le tapis : attendez voir c'est que : il nous faut faire et continuer. Je veux dire : rien n'est possible, le monde est terriblement perclus de réseaux impossibles à pénétrer ou noyauter, les cercles sont imperméables à l'émergence de nouveaux entrants et DONC c'est désespérant, je préfère ne pas y croire. Ou plus exactement, je sais que ça existe et je continue. Euh oui à présent plus ?
Commentaire n°7 posté par PdB le 02/09/2009 à 17h06
"je sais que ça existe et je continue"
Tout est dit !
Commentaire n°8 posté par PhA le 02/09/2009 à 18h17
Et plus loin : « on dirait parfois qu’il y a plus d’écrivains en France que de lecteurs. » Sans aucun doute. Même que bientôt nous serons tous seuls à nous lire entre nous. Et dans cette inflation du nombre de manuscrits il y a quand même un paradoxe – et ce sera l’occasion de donner mon conseil de vieux sage à ceux qui en cherchent. Une évidence : connaître les éditeurs (très nombreux), c’est savoir avec qui on a quelque chose en commun. Et pour cela il faut d’abord lire, non seulement les auteurs, mais aussi leurs éditeurs.
Je partage totalement. Et je pense à une discussion de sourds entre le magazine Livres Hebdo et des lecteurs déçus de ne pouvoir le lire (je reproche à Livre Hebdo d'être inaccessible à tous les particuliers et beaucoup de professionnels (des amis libraires et éditeurs ne peuvent pas s'abonner car prix exhorbitant), on en revient non seulement à "se lire entre nous", "nous les pro du livres", mais surtout "nous les riches pros du livre". La sélection - qui tend à un élitisme (Livres Hebdo se défend en se disant professionnel donc cher), ne s'appuie pas sur la littérature mais l'argent.
Commentaire n°9 posté par Pascale le 03/09/2009 à 16h10
D'ailleurs je ne me souviens pas d'avoir tenu entre les mains un exemplaire de Livres-Hebdo. Mais au-delà de la presse, ce que je trouve dommage, c'est un certain manque de curiosité d'une majorité de lecteurs. Certes ils sont mal informés, mais certains parviennent à l'être bien. (Tu sais que je sais de quoi je parle : lecteur sans curiosité, je l'ai été moi-même.)
Commentaire n°10 posté par PhA le 03/09/2009 à 17h33
Je pense que ce manque de curiosité va aller croissant, comme le nombre de lecteurs va aller diminuant. L'équation est simple et les gens sont tellement occupés par des travaux alimentaires (ou à la recherche de -> voir le chômage qui progresse) qu'en rentrant chez eux, ils n'ont plus la santé ni l'envie de faire un effort. lire est un effort. Rechercher une lecture d'autant plus. Je regardais autour de moi cet été en vacances, dans ma nombreuse famille, le peu de lecteurs. Ils lisaient soit du Musso, soit du polar facile (de détente), soit des essais ciblés sur des domaines précis (souvent liés à leurs métiers). Ni honte ni fierté, c'est comme ça. Et la rentrée littéraire, ne leur fait ni chaud ni froid, tout juste s'ils savent qu'elle existe.
Commentaire n°11 posté par Pascale le 03/09/2009 à 17h55
Hélas, oui (même s'il y a sûrement d'autres raisons encore à cet éloignement de la littérature). (Remarque, à moi, la rentrée littéraire, ça ne me fait ni chaud ni froid non plus !)
Commentaire n°12 posté par PhA le 03/09/2009 à 18h04
Moi non plus, la rentrée ne me touche pas mais je m'y colle pour travailler, je m'en passerais volontiers!
Ce que je remarque, même si ce n'est pas la seule raison, c'est que dans mes animations de rencontres littéraires il y a majoritairement (quasi exclusivement) des retraités et des femmes. C'est révélateur : il faut avoir du temps devant soi pour lire, pour se concentrer, il faut avoir envie (donc être curieux) pour venir nous écouter. Ceux qui lisent et se déplacent sont tous des lecteurs qui ont une attirance littéraire ancienne, j'entends par là qu'il est rare d'assister à la naissance d'un nouveau lecteur. En 5 ans, cela m'est arrivé une seule fois.
Donc, oui, il y a des tas de raisons (télé, musique, sport, ciné) pour ne pas être plus curieux mais elles sont fausses. Ceux qui ont toujours lu, qui ont toujours été curieux, continuent ces activités.
Commentaire n°13 posté par Pascale le 03/09/2009 à 18h23
Très intéressant ce débat... Mais vous ne pourriez pas les faire un peu plus gros, vos caractères ?
Ou alors il faut que je m'achète de nouveaux hublots !
Commentaire n°14 posté par Dominique Hasselmann le 03/09/2009 à 19h24
Plus gros ? Comme ceci ? (Quels drôles d'organes, les yeux. Je me dis parfois pour me consoler que ce que je vois flou - l'est peut-être.)
Commentaire n°15 posté par PhA le 03/09/2009 à 20h33 
Commentaire n°16 posté par Pascale le 03/09/2009 à 20h53
C'est fou ! Je vais montrer ça à mes élèves.
Commentaire n°17 posté par PhA le 03/09/2009 à 21h25
Pascale!!
Vous êtes de retour et ne prenez pas la peine de me prévenir. Pensez-vous que je parle en l'air?
Sinon, vos interventions sont remarquables et me donnent l'occasion de dévoiler l'une de mes facttes. Figurez-vous qu'un certain nombre de psychanalyste - dont je suis - deviennent plus prudents devant les avancées de la chimie du cerveau. A savoir que nous - certains donc - hésitons maintenant à parler d'inconscient, que nous préférons, que je préfère, car je suis assez seul, nommer non-conscient, terme qui permet de faire le pont ou la jonction - jonction est prématurée -, avec le subconscient. Ça n'a l'air de rien, mais les mots ont un sens. Tout ceci pour revenir à la "mémoire". Et c'est le serpent qui se mort la queue. (En fait, non, mais je ne vais pas me lancer dans une de mes conférence à cette heure.)
(Philippe, pensez à ceux qui écrivent tard et ont grand besoin d'un correcteur automatique!!!)
Commentaire n°18 posté par Depluloin le 04/09/2009 à 01h48
PdB, mon cher, le seul, avec CFA, à suivre un tant soit peu.
Non, la dépression ne vient pas de la mémoire, elle vient de l'anti-mémoire, du refoulé, de l'invention des souvenirs. Mais la mémoire est fort trompeuse, elle possède tous les âges, et selon les âges, pas même, car nous pénétrons ici dans la psychologie, la mémoire s'arrange avec elle-même. Donc, comme dit un peu plus haut, point de conférences.
La meilleure attitude restant celle de notre hôte superbe : Je passe outre. (En latin, ça donnerait quoi au-dessus de la cheminée?)
Commentaire n°19 posté par Depluloin le 04/09/2009 à 02h15
Mais que sont-ce ces commentaires sur un blog aussi joyeux dont l'auteur est le plus joyeux des hommes??!  Sortons notre ail et nos cruxcifix - il doit bien me rester quelques-uns.
Commentaire n°20 posté par Depluloin le 04/09/2009 à 02h25
Bonjour cher Depluloin,
Heureuse de vous relire d'autant plus que la mémoire m'intéresse. Etonnants ces hasards: en ce moment je lis Bachelard et son essai sur l'eau. Il dit, grosso modo, que l'eau est un activateur de la mémoire, on plonge souvent dans les souvenirs lorsqu'on la regarde ("Liquide" en est une représentation) et certains flirtent dans un état dépressif en se mirant dedans. Or, il dit qu'on accuse à tort la mémoire car ce sont les souvenirs tristes qui remontent en surface, que l'on va volontairement chercher pour s'abîmer dans la morosité. Que c'est donc conscient même si l'on s'en défend et qu'on accuse à tort la mémoire. Qu'en pensez-vous ?
Vous me faites rire avec vos remarques, me faites penser à Pontalis qui, lorsque je l'ai interviewé, a commencé par me poser des questions au lieu de répondre aux miennes. Je l'ai prévenu : attention, je ne suis pas une de vos patientes, vous ne m'aurez pas! Et il a éclaté de rire. C'est un homme absolument merveilleux et fascinant.
Bien à vous,
Pascale
Commentaire n°21 posté par Pascale le 04/09/2009 à 09h21
Bonjour chère Pascale,
Heureux de vous faire rire... pour si peu! Et bravo de ne pas vous être laissée prendre par Pontalis que je ne connais pas sauf de réputation bien sûr. Laquelle réputation n'est pas toujours bonne d'ailleurs. Mais c'est un milieu où les jalousies peuvent être assassines! Je ne trahis rien en vous disant que lorsqu'il a vu Isabelle Adjani débarquer sur son divan, il y a de cela une dizaine d'années, il n'a pas hésité à fixer le prix de la séance à 2500 francs ! Jalousie...
La mémoire, l'eau, oui. Mais je crois surtout que l'angoisse a horreur du vide et qu'elle va "naturellement'" s'accrocher où elle peut, à un souvenir triste qui "justifie" alors l'angoisse et la rend supportable au prix de la dépression ou la mélancolie. C'est un peu vite dit mais...
Ainsi vous êtes journaliste, enquêteuse? Ça me revient maintenant, il me semble vous avoir lu dans Marie Claire. Fallait bien que j'en sorte une...
Pardon.
Et au plaisir de vous lire, chère Pascale
Commentaire n°22 posté par Depluloin le 04/09/2009 à 13h06
Ni journaliste ni enquêteuse mais une femme qui aime rire et les bouquins.
Je repars au turbin - loin de tout ça, c'était juste un coucou en passant.
A bientôt,
Pascale
PS: je vais aller acheter Marie Claire sur votre conseil
Commentaire n°23 posté par Pascale le 04/09/2009 à 15h45
Je suis d'accord avec vous sur la notion d'ébauche à laquelle on met un terme, parce qu'il le faut bien. Avec le temps rien n'est pas plus facile en matière de publication, en ce qui me concerne, c'est même carrément aléatoire. Et je crois, comme Pascale, que ça ne va pas aller en s'arrangeant.
Ceci dit, Philippe, méfiez vous, vous allez voir débouler sous peu chez vous, des souricettes et des superintendantes, des Reines même qui vont squatter vos commentaires pour séduire un certain Depluloin, un Dom Juan sans vergogne, un traître félon, un bourreau des coeurs, un...
Commentaire n°24 posté par Frédérique M le 04/09/2009 à 16h45
@ Pascale : Surtout n'allez pas croire en un quelconque mépris de ma part pour la presse féminine. Je m'y suis d'ailleurs beaucoup intéressé entre dix et douze ans. Et par les temps qui courent j'accepterais bien volontiers un poste au courrier du cœur!
@ Frédérique M. : Quelle réputation allez-vous me faire?!! Certes, je plais, j'en conviens, question de physique, mais de là à me présenter comme un don Juan!! Merci tout de même...
Commentaire n°25 posté par Depluloin le 04/09/2009 à 18h03
Oui, Frédérique ; c'est quelque chose de très vrai, un manuscrit, au point que je ne peux m'empêcher de conserver même ceux de textes pourtant déjà publiés.
(Ne craignez rien, je connais toute cette clique royale ; je les attends de pied ferme.) (Je remarque que vous avez parfaitement cerné la personnalité de Depluloin.)
Commentaire n°26 posté par PhA le 04/09/2009 à 18h03
Alors Philippe, nous avons la même habitude !
Depluloin sème la zizanie parmi les dames, j'ai une souricette aux trousses qui me menace de m'envoyer une paire de cousins siens appelés Rats.
Commentaire n°27 posté par Frédérique M le 04/09/2009 à 18h12
@Depluloin: je ne crois rien du tout, surtout pas le mépris (je lui préfère l'indifférence et le silence); je n'ai jamais lu la presse, sauf quand c'était mon boulot en fac scientifique, et je crois que je préfèrerais les ménages, par les temps qui courent!
Voulez-vous que Philippe vous consacre une rubrique sur ses hauts plateaux: "Le courrier du coeur de Dupluloin" ? Il est si gentil qu'il le ferait, ne serait-ce que pour vous faire plaisir et nous on s'amuserait beaucoup.
Commentaire n°28 posté par Pascale le 04/09/2009 à 21h01
@ Pascaleu-eu-eu. Bon, j'ignore ce qu'il vient de se passr mais c'est le genre d'ennuis qui me font détester - redouter - le blog. Ma réponse était superbe, elle vous aurait plû. (Ce correcteur bordel!!) En gros, il revient à l'immense Philippe de gouverner comme il l'entend son blog. Mais grâce à vous dont le cœur soudain me semble énorme, je ne doute plus qu'il  cède à votre appel. Putain j'ai fait une phrase ou je ne n'y connait point.
Commentaire n°29 posté par Depluloin le 06/09/2009 à 01h14
Cher Ph.,
Je vous prie de faire le nécessaire pour effacer toutes traces de mes éructations. Je me suis autoproclamé dans un moment d'inatention mais quelle erreur. Je ne cherche qu'un cheminée et le feu qui va avec.
Bien à vous.
Commentaire n°30 posté par Depluloin le 06/09/2009 à 03h03
@ Pascale : J'ai mis un certain temps à comprendre mais je suis là. Où peut-être vous ai-je déjà adressée la parole ailleurs. Qoi qu'il en soit, me voici enfin. Donc, suite à des études de sciences exactes, vous / que voulais-je vous dire? Donc, suite aux sciences exactes, vous... Oh et puis flute!
Bon, ben c'est raté. Je m'attends, vue votre sévérité, à un blâme énorme.
Commentaire n°31 posté par Depluloin - qui a rendez-vous avec vous le 06/09/2009 à 04h24
@ Pascale : J'ai mis un certain temps à comprendre mais je suis là. Où peut-être vous ai-je déjà adressée la parole ailleurs. Qoi qu'il en soit, me voici enfin. Donc, suite à des études de sciences exactes, vous / que voulais-je vous dire? Donc, suite aux sciences exactes, vous... Oh et puis flute!
Bon, ben c'est raté. Je m'attends, vue votre sévérité, à un blâme énorme.
Commentaire n°32 posté par Depluloin - qui a rendez-vous avec vous le 06/09/2009 à 04h24
Comique de répétition? ... Je le crains, c'est ma spécialité - en somme.
Commentaire n°33 posté par Depluloin le 06/09/2009 à 04h36
Votre dernier commentaire porte le numéro 33, Dr Knock. Je pense à Jules Romains et j'ai envie de vous dire: allongez-vous sur mon divan cher Depluloin et dites-moi ce qui ne va pas, j'ai en effet un coeur gros comme ça et je vais vous aider (rire)...
Avez-vous déjà écrit un petit traité de "rigologie" ? Je lis cette définition chez Pascal Garnier (oui, la littérature est asexuée, Pascal sans "e"): "science récente élaborée par des médecins, psychologues, preofesseurs de yoga, sophrologues, masseurs et autres thérapeutes, dont elle avait pensé tester les effets avec le groupe. Elle avait assimilé sur le pouce deux ou trois techniques corporelles et psychologiques destinées à dispenser la joie de vivre, la pensée positive, la confiance en soi et pour s'assurer du résultat s'était cuisinée un petit gateau au haschich qui commençait à faire son chemin. Les Sudre, les Node et Léa avaient écouté sans broncher son introduction certifiant qu'il était scientifiquement prouvé que nous devons rire au moins quinze minutes par jour pour nous maintenir en bonne santé et augmenter la dose lorsque nous sommes malades afin de remettre en place un cercle vertueux stimulant notre système immunitaire en stoppant le cercle vicieux : maladie, déprime, chute des défenses... Merde ! C'était pas compliqué à comprendre, suffisait de se tenir les mains et de rire..."
Commentaire n°34 posté par Pascale le 06/09/2009 à 09h30
Est-ce bien ici il y a trois jours à 18h03 qu'on a parlé d'une "clique royale" ?
... Depluloin : mes bottes.
Commentaire n°35 posté par le roi le 07/09/2009 à 09h36
"Clique" ? j'ai écrit "clique" ? Ma souris aura fourché, Majesté : je voulais dire "cour", bien sûr.
Commentaire n°36 posté par PhA le 07/09/2009 à 09h52
Pascale, je ne crois pas, même si les chiffres tendraient à le prouver, que le manque de curiosité littéraire va croissant avec les difficultés économiques. Je crois que tout commence petit, et qu'un lecteur formé enfant à être curieux et à aimer lire, le restera toute sa vie, quelle que soit sa situation économique. Je connais des lecteurs boulimiques et curieux qui occupent des positions sociales très modestes. Mais le danger est à mon sens dans le totalitarisme de la mise en scène de soi qui ne laisse de temps à rien d'autre qu'à la communication en permance, "la chambre d'égo" tue la curiosité. Je connais ainsi de jeunes khâgneux (une en fait) qui ne passent pas leur temps à lire, non, mais à mettre en scène leur vie sur Facebook.
Commentaire n°37 posté par cécile le 07/09/2009 à 10h00
C'est vrai. Et c'est vrai qu'avec les nouvelles technologies sont apparues de nouvelles activités, qui prennent du temps. Je connais un jeune garçon qui passe ses loisirs à concevoir des jeux vidéo et je me dis que, si ça avait existé de mon temps, j'aurais sûrement été tenté d'en faire autant.
Commentaire n°38 posté par PhA le 07/09/2009 à 10h27
Oui, Cécile, je partage tout à fait votre avis sur l'éveil des enfants, d'ailleurs j'en parlais à Philippe en privé. Là où je dis que la crise économique n'aide pas, c'est en pensant aux adultes qui n'ont pas une curiosité pour la lecture. Elle ne viendra pas (ou très rarement) plus tard, pour diverses raisons, et si en plus de cela vous ajoutez la fatigue des journées laborieuses, cela n'arrange rien.
Une autre vision de la chose : je voyais en librairie dernièrement, dans une librairie amie où je suis restée deux heures, comment fonctionnaient les acheteurs. C'était désolant, ils venaient acheter un ouvrage et chercher des conseils, ils étaient enthousiastes et prêts à les suivre mais à 80% des cas, ils repartaient sans car ils témoignaient : "j'ai envie de tout lire mais je suis tellement fatigué le soir que je lis une page et je m'endors. J'ai acheté plus de livres que je ne pourrais jamais en lire." Je travaille beaucoup en bibliothèque et c’est aussi ce que j’entends. Quant aux boulimiques, eux aussi je les rencontre (et c’est une grande joie), ils ont plusieurs cartes d’adhérents en bibliothèques et médiathèques et essaient de trouver leur bonheur en se servant dans l’une ou l’autre car vue leur consommation (et le prix des livres), ils ne peuvent pas suivre avec leur porte-monnaie. S'ils achètent, majoritairement c'est du poche. Et je suis comme eux, si j'ai pu lire toute ma vie, tout mon soul, c'est grâce aux bibliothèques. Je n'ai pas le souvenir d'être entrée une seule fois avec mes parents dans une librairie...
Quant au phénomène de la Toile, oui, je partage, c'est terrible c'est pourquoi j'aime les rencontres humaines.
 
Commentaire n°39 posté par Pascale le 07/09/2009 à 19h36

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