samedi 29 novembre 2008

Tor-Ups – décollage !


Vendredi soir, c’était le lancement de la fusée Tor-Ups. C’était à Rambouillet, à la médiathèque Florian  qu’était organisée la soirée de lancement de la résidence artistique de Pascale Petit, autour de Manière d’entrer dans un cercle & d’en sortir, paru l’an dernier dans la collection « Déplacements » (et dans la postface duquel – « Une sorte d’opération à petit budget » – se profilait déjà le projet Tor-Ups) et de Tom Premier, sa version théâtrale et « enfantine », publiée par l’Ecole des Loisirs. Le Théâtre de la Forge pour l’occasion s’est constitué en trio (Anne Béziel, Bruno de Saint-Riquier, Antoine Marneur) pour nous faire entrer dans ce cercle en compagnie du Coiffeur (Monsieur de Merveilleux dans Tom Premier) épris d’amour pour la Reine (Eléonore dans la pièce), elle-même n’ayant d’yeux que pour le Roi (Tom Premier, donc), qui lui ne rêve que d’inventer la « patinette pliable à douze roues avec pare-brise très avancé pour voir avant tout le monde », l’« échelle intelligente » ou les « baskets qui crient "encore" à chaque fois qu’on s’arrête ». Ils étaient accompagnés à la harpe par Margaret Varret, parmi les installations d’Emmanuelle Tonin, plasticienne en résidence. Le montage était audacieux et fidèle, passant d’un texte à l’autre selon la fantaisie des comédiens – qui n’en manquent pas. C’était la  première fois que j’entendais ensemble ces textes de Pascale, qui d’habitude touchent des publics si différents, trop ciblés peut-être (quand on a lu ses albums pour les plus petits, la Ligne d’horizon, les Habitants des rêves ; on sait qu’il n’y a qu’un pas à faire pour se retrouver bombardier en piqué surdoué, champion du Salto solo). La brèche dans le réel est ouverte, et pas plus tard qu’en janvier, moi-même j’ouvre la trappe sous les baskets de mes élèves de troisième, qu’ils tombent avec moi dans le trou (de mémoire) de Monsieur Jones – sûr que leurs baskets vont crier encore !

Et le projet Tor-Ups a maintenant une adresse : contact.tor-ups@orange.fr




 

Commentaires

de quoi donner envie d'habiter Rambouillet (mais c'est beaucoup plus loin sur la ligne)
Commentaire n°1 posté par ms le 30/11/2008 à 19h11
Mais de Montparnasse, le TER ne met qu'une demi-heure...
Commentaire n°2 posté par PhA le 30/11/2008 à 20h35
Pour une fois que la vie littéraire se déroule à deux pas de chez moi et non dans la sacro sainte capitale...
C'est vraiment bien, ces résidences d'écrivain, pour l'auteur et ses lecteurs. Tu nous tiendras au courant des prochaines rencontres, Philippe ? J'essaierai d'y participer, je n'ai jamais lu Pascale Petit.

Commentaire n°3 posté par Pascale le 01/12/2008 à 09h12
Bien sûr, Pascale ; j'aurais d'ailleurs dû penser à t'avertir. (Oui, il il faut lire Pascale Petit.) (Et c'est même vrai pour ceux qui ne s'appellent pas Pascale !)
Commentaire n°4 posté par PhA le 01/12/2008 à 09h43

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