Je
vais peut-être faire rajouter un H à Annocque. Christine Angot, ma
voisine de rayonnage alphabétique, sent mauvais. Je ne m'en étais pas
avisé jusqu'à présent. Cette dame tient une chronique dans
Libération. Le 1er avril – mais c'était peut-être un
poisson, auquel cas je lui présente d'avance mes plus plates
excuses – est paru un article dont c'est peu dire qu'il ne m'intéresse pas
(jugez donc par vous-même) mais dans lequel je relève ceci :
« …
un
jeune éditeur, Christophe Lucquin, qui se dit amoureux. Il a une
petite maison d’édition, qui publie des textes à caractère
essentiellement pédophile. De l’avis même des amateurs
d’érotisme, ces textes sont un peu limites, un peu lourds et ne
rencontrent pas le public. »
Je
ne connais pas personnellement Christophe Lucquin mais j'ai lu deux
livres publiés par sa maison – c'est-à-dire infiniment plus que
Christine Angot qui semble n'en avoir lu aucun. Il s'agit d'Un
paysage ordinaire, de Derek Munn,
rappelez-vous, et de Lento,
d'Antoni Casas Ros, cliquez donc. Enfin, quand je dis
« rappelez-vous » ou « cliquez donc », pour
l'un comme pour l'autre, mon invitation à la curiosité ne s'adresse
pas aux pédophiles, qui risquent d'être bien déçus, ni même
d'ailleurs aux amateurs d'érotisme.
Comme
deux c'est peu, je suis aussi allé jeter un œil sur le blog de la
librairie Charybde ; une dizaine de titres y sont recensés,
c'est instructif en plus d'être intéressant.
Tenir
un tel propos, aussi définitif, sur une maison d'édition sans même
y aller voir de plus près, d'autant plus quand c'est une petite
maison encore fragile, franchement, je vous le dis comme je le
pense : ça pue.
Comme je suis donc heureux de n'avoir jamais pu la sentir ! (et encore moins la lire !)
RépondreSupprimerCe qui est terrible c'est de penser qu'on puisse tenir comme ça ce genre de propos en toute impunité, surtout dans sa position. Je n'en reviens pas.
SupprimerÇa pue en effet. Prêtez-moi donc votre H pour que je la hue.
RépondreSupprimerOui, j'aurais préféré le dire avec plus d'élégance mais les mots élégants ne me sont pas venus.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerC'est la charité qui se moque d'un inconnu déguisé en hôpital, cette affaire.
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