lundi 1 juin 2015

oublier d’être



Bon, vous l’avez compris, je relis Molloy. Dans ma vieille nouvelle édition, maintenant jaunie par le temps, mais pas partout : juste les pages 33 à 64. Ce qui aujourd’hui nous amène ici :



Et il y avait un autre bruit, celui de ma vie que faisait sienne ce jardin chevauchant la terre des abîmes et des déserts. Oui, il m’arrivait d’oublier non seulement qui j’étais, mais que j’étais, d’oublier d’être.



« d’être » est à la page 65. Moi j’avais oublié qu’il y avait ces mots-là, ainsi disposé. J’avais déjà relu l’Innommable (plusieurs fois), Malone meurt, Mercier et Camier et plus récemment Watt, mais je n’avais pas relu Molloy. Mais quelque chose en moi s’en souvenait sûrement.

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