ANASTASIE.
Et pendant ce temps-là, que se
passe-t-il de l’autre côté de la rivière Mobassa ?
L’ACTEUR FUYANT
AUTRUI.
Regagnant leur territoire, les
forces transitoires des insurgés Galistres, alliées aux forces multicolores
réducticéphales, viennent de mettre fin à la honteuse domination des
Peuploditacés dans le bourg de Vilinice-Caramban où le bruit court déjà que
s’est répandue la rumeur qu’en vain et en vain ! les forces Naninoïdes
viennent de se porter au secours des malheureux habitants des faubourgs ouest
de Burthro.
LE VALET DE CARREAU.
Il est huit heures trente-deux :
la COGI-FRANCE vient d’établir un contrat de soixante-dix mille Valousiat-or
avec le CREPICAPAD ouest-ouest ; dans la nouvelle capitale de
Lomaniarev-Pablanta, les énucléés se comptent désormais malheureusement hélas
par dizaine de milliers ; à l’occasion des fêtes annuelles de la
Bobancrassserie, plusieurs Mam’loubouchi se sont tranchés à la gorge puis pelés
au couteau – et ils se comptent par plusieurs centaines de mille dont les cinq
mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit pour cent des dix-huit doigts rescapés
ont été méthodiquement arrachés ; il est quatre-vingt-dix heures vingt et
une vingt-quatre : les indicateurs de l’indice POULAMBOT-DUCHENE viennent
enfin d’obtenir la parité avec l’indice des laboratoires PANACOTAL.
LA FEMME
PANTAGONIQUE.
Mais que se passe-t-il par
ailleurs ?
Valère Novarina, L’opérette
imaginaire, POL, 1998, p. 36-37.
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