Reprise de nos émissions
littéraires. Le Salon de l’Autre Livre n’a duré que l’après-midi d’un 13
novembre, mais j’ai quand même eu le temps d’y faire quelques emplettes. Des
lions comme des danseuses, d’Arno Bertina, paru cette année aux
éditions La Contre Allée, est une fiction audacieusement prophétique
puisqu’elle se passe l’an prochain notamment. L’auteur tire un fil et comme
dans cet album de Oui-Oui dont la lecture avait traumatisé ma dernière année de
maternelle c’est le pull entier qui se détricote, rendez-vous compte :
l’Europe devient gratuite ! Cela grâce au roi d’un village du pays
bamiléké, au Cameroun, lequel a l’idée d’intenter une procédure contre le Musée
du quai Branly afin d’en obtenir la gratuité pour ses concitoyens, qui ne vont
pas quand même pas payer pour voir les œuvres de leurs propres ancêtres (œuvres
que décrit le titre, avec cette grâce propre à tous les titres Bertinaïens). C’est
une fable, d’où sa brièveté, son humour aussi, et c’est aussi une vraie question,
à l’heure où des pays en proie au pillage de leur patrimoine se trouvent amenés
à demander qu’on conserve en Europe, au moins pendant un temps, les œuvres d’art
volées et saisies par la douane.
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