On ne peut pas vivre dans le
luxe.
Ce thé, que je suis obligé
d’aller acheter loin de chez moi, c’est quand je reviens avec que j’en apprécie
d’abord la tasse entière, puis simplement les premières gorgées, avant qu’il ne
devienne un thé impersonnel, que je bois deux fois par jour sans plus y penser.
Et puis il vient à manquer, et quand j’en ai l’occasion je retourne en acheter
et là, de nouveau, quand je le bois, je le retrouve tel qu’à la première
gorgée. Les gens qui ont à satiété ce qu’ils désirent sont bien à plaindre,
empêchés qu’ils sont d’apprécier quoi que ce soit. Le luxe dans lequel ils
vivent n’est pas le luxe.
Quelque chose en moi ose espérer
qu’il en est de même de la misère. De la douleur. Autre chose en moi n’y croit
pas.
Croyez cette autre chose! Vous avez raison: le luxe ne peut devenir banal. Raison pour laquelle les "nantis" surenchérissent. Cela ne marche pas dans la dégringolade. On ne la souhaite pas, elle s'impose.
RépondreSupprimerJe l'ai toujours pensé du luxe : le luxe, et après? Et après? Et après?
RépondreSupprimerLa misère, la douleur, vous avez peut-être raison aussi, elles me font l'effet de sinusoïdes entrecoupées de sections plates.
Mais que faut-il entendre par luxe, misère, douleur?
Le luxe est peut-être de pouvoir lire un excellent livre dans la douce sérénité d'un après-midi de printemps. La misère et la douleur sont peut-être l'inverse : ne pas pouvoir, pour une raison quelconque, mettre la main sur quelques pages à lire.
Je ne dis peut-être que des bêtises.
Mais non, mais non car chacun se satisfait du luxe qu'il s'octroie.
SupprimerFinalement c'est un sujet de disserte, quoi.
RépondreSupprimerMais je ne saurais plus disserter. Et j'en sais de moins en moins.
Supprimer"J'en sais de moins en moins", voilà pourtant un deuxième sujet de disserte bien trouvé.
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