Je lis chez Claro
un billet à propos de ces questions sur la psychologie des
personnages, si souvent posées par les journalistes mais je me souviens
en avoir lu d’autres pas tellement plus pertinentes dans
d’anciens sujets de dissertation, et je suis comme souvent
complètement d’accord avec lui, tellement d’accord que je me sentirais
justifié si j’en avais besoin d’avoir écrit Monsieur Le Comte
au pied de la lettre qui n’est pas qu’une blague à mes yeux
mais justement l’expression de mon rejet de ça, ce prétendu rapport de
l’auteur au personnage comme si les deux existaient (alors
que je ne suis même pas bien sûr de l’existence du premier). Et puis
je lis en commentaire la réponse de l’auteur peut-être un peu
rapidement épinglé pour n’avoir fait au fond que jouer le jeu de
l’interview, c’est toujours ou si souvent vers ce genre de questions
que les auteurs sont ramenés, et cette réponse toute simple de Marie
Nimier (puisque c’est elle) me ramène à mes propres
contradictions : rejeter le jeu du roman sans renoncer à y jouer
puisque dans le livre que j’écrivais en même temps ou presque (Liquide) je dois bien reconnaître m’être abandonné à
donner vie à un personnage auquel j’ai cru, avec notamment son histoire elle le trompe il la quitte
qui certes n’était que pure forme à mes yeux, certainement pas le
sujet, fiction à
laquelle cependant j’ai dû croire suffisamment pour qu’on imagine
qu’elle n’en était pas une, à laquelle j’ai dû croire comme si le
personnage de Liquide existait pour de vrai – il faut
dire que c’était aussi la question que lui-même se posait.
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