POL,
c’est peut-être l’éditeur le plus souvent cité dans ces Hublots. Je lis
dans Télérama (c’est Nathalie Crom) « (…)
Trois lettres qui (…) signalent depuis lors au lecteur exigeant (ça
c’est moi ?) des textes toujours de haute valeur littéraire (j’aurais
dit souvent, plutôt). (…) les auteurs de
chez P.O.L. – ils s’appellent notamment Emmanuel Carrère, Mathieu
Lindon, Marie Darrieussecq, Nicolas Fargues, Jean Rolin, Atiq Rahimi,
Patrick Lapeyre (j’aurais dit souvent, plutôt –
disais-je) (…) » « (…) Il est essentiel aussi de publier (là c’est
POL qui parle) des œuvres qui soient reconnues par les écrivains entre
eux (…). Je pense par exemple à un auteur comme
Hubert Lucot, dont je suis l’éditeur depuis plus de trente ans. Il
n’est pas reconnu par le public comme je voudrais qu’il soit, mais ses
livres comptent énormément pour d’autres écrivains –
certains dont je suis l’éditeur, mais pas seulement. » En effet, Hubert Lucot compte pour moi,
par
exemple, et ça me fait plaisir de voir son nom dans Télérama, même
seulement cité par son éditeur. Du coup j’en citerais bien d’autres, des
auteurs POL qui méritent la visite, parce qu'il y en a
bien peu dans cette interview, qui méritent la visite et la
reconnaissance de lecteurs qui ne soient pas forcément des écrivains : Pierre Alferi,
Joël Baqué, Olivier Cadiot, Didier da Silva, Suzanne Doppelt, Liliane Giraudon,
Jacques Jouet, Edouard Levé, François Matton, Danielle Mémoire, Christian Prigent, Nathalie Quintane, Gwenaëlle Stubbe… sans parler de ceux que je n'ai pas encore lus, forcément.
Evidemment c’est un avis d’écrivain, et il est notoire en effet que les avis d’écrivains sont bien peu prescripteurs - on se
demande (?) pourquoi.
Et Emmanuelle Pagano, Sébastien Smirou... (Profitons du déménagement pour une petite mise à jour, le 15 octobre 2014.)
Ce que je n'ai pas assez fait pour la littérature française, je l'ai fait pour la littérature anglo-saxonne, me fiant à un écrivain pour en découvrir un autre. En ce sens, les journaux d'écrivains (entre autre celui de Virginia Woolf), ou leur correspondance avec des indications sur leurs lectures lorsque les blogs n'existaient pas, m'ont été très précieux.
D'accord il dessine mais il écrit aussi sous ses dessins :
"Avec mon ami Omar on discute à l'ombre.
On regarde les femmes passer.
On fait les idiots".
Page 5, J'ai tout mon temps, François Matton, éditions P.O.L.
(+_+)
(Et là encore, c'est râlant qu'il reste trop peu connu du public.)