lundi 14 mai 2012

pour les dix ans de Quidam éditeur, passés et à venir


« Dix ans d’existence, dix ans à ne publier que de l’inédit (exception faite d’une réédition), dix ans consacrés à la création et à la vache enragée, dix ans à être de ceux qui rendent la littérature vivante et participent de la bibliodiversité, QUIDAM A DIX ANS ! Et s’en souhaite au moins dix de plus si libraires, bibliothèques et lecteurs sont d’attaque pour ce bout de chemin. »
 
Quidam, c’est mon éditeur. Plus exactement, c’est l’éditeur avec lequel cette phrase a vraiment pris un sens : « c’est mon éditeur ». Avant, ce n’était pas mal, mais ce n’était pas vraiment ça. Quidam, c’est l’éditeur qui peut me dire « Lis ça, c’est pour toi », et à qui je peux faire confiance. Pas plus tard que cette semaine, avec Tout passe, de Gabriel Josipovici, je reviendrai dessus – Gabriel Josipovici dont déjà Moo Pak m’avait enthousiasmé. Grâce auquel pour une fois, ordre alphabétique oblige depuis les petites classes, je suis enfin fier de voir mon nom en tête d’une liste qui comporte ceux de B. S. Johnson, de Ron Butlin et de Reinhard Jirgl. Heureux de le voir côtoyer ceux de Jérôme Lafargue et de Romain Verger, dont la lecture m’a convaincu de proposer mon travail à Quidam. Heureux de le voir régulièrement prendre le risque de publier des premiers romans d’inconnus, et constater à chaque lecture que oui, ce livre-là il fallait vraiment le publier (coup de cœur notamment pour le magnifique livre de Denis Decourchelle la Persistance du froid, et plus récemment pour le terrible Crevasse de Pierre Terzian). Heureux enfin de voir que lorsque tout récemment un auteur déjà plus que confirmé arrive, ce n’est autre que Marie Cosnay, que je lisais depuis des années notamment chez Laurence Teper, une belle maison dont on regrette la fermeture. Parce que ne publier que des livres auxquels on croit vraiment, sur la durée, à une époque où seul l’immédiatement consommable a une chance d’être rentable, sans les moyens de maisons d’édition plus puissantes et qui ne prennent pas les mêmes risques, bien sûr c’est un métier ; mais c’est aussi un peu plus que ça.


Commentaires

Une belle relation écrivain-éditeur, un bel hommage, et.... pour moi, des découvertes à venir...
Commentaire n°1 posté par Anonyme le 15/05/2012 à 07h34
Et je me rends compte que j'en ai oublié plein que j'ai lus et aimés : R.D. Brinkmann, Miguel Duplan, Marie Frering, Victoria Horton, Jacques Josse, Michael Lentz, Annette Mingels, Nils Trede, Marc Villemain...
Réponse de PhA le 15/05/2012 à 07h47
Oui, bel éditeur à qui l'on souhaite une autre décennie de publications heureuses pour notre plaisir de lecteurs !
Je note les deux livres de Decourchelle et Terzian mais je suis atterrée devant la disparition de Laurence Teper que j'ignorais !
Commentaire n°2 posté par Françoise le 15/05/2012 à 09h05
Deux très beaux premiers romans, très différents l'un de l'autre.
Oui, Laurence Teper, ça manque.
Réponse de PhA le 15/05/2012 à 21h31
 

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