samedi 18 février 2012

La littérature, ça va bien.


J’ai toujours eu beaucoup de tendresse pour la bêtise, la mienne comme celle d’autrui. L’humanité, ce mal qui nous est cher, n’a pas de symptômes plus indiscutables. A ce titre, le monde des lettres aussi nous gâte. Je m’étonnais l’autre jour – et par simple mesure d’hygiène personnelle je le faisais sur ce blog – que les auteurs soient les seuls professionnels du livre auxquels on n’accorde pas l’entrée gratuite au Salon du Livre. Non pas que ce soit très important, hein, mais ça me paraît un symptôme et je dois sûrement avoir un faible pour les symptômes. Et voici une partie de l’explication de Bertrand Morisset, qui dirige ledit Salon, sur le site ActuaLitté :
« Les auteurs adhérents de sociétés comme la SGDL ou la SCMA, avec lesquelles nous avons des accords particuliers pourront se rendre, à titre de professionnels, gratuitement au Salon, avec leur accréditation de professionnels. D'autre part, si une lettre motivée de l'éditeur nous est présentée par un auteur, et qu'elle justifie de la présence de l'auteur en qualité de professionnels, nous n'avons aucune raison de la refuser. Simplement, il nous faut absolument préserver notre salon des gangs de malfrats qui sévissent, mais plus encore contre les lettres falsifiées qui nous parviennent, et permettent d'enrichir un marché noir. »
Dans ma propre bêtise, je n’y avais pas pensé. Voilà un bon moyen d’arrondir ses fins de mois. C’est d’ailleurs, clamons-le haut et fort, le seul moyen de survivre pour certains de nos confrères auteurs : ils revendent leur accréditation pour nourrir leur famille. Et on voudrait les priver de cette dernière ressource ?

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