Voilà, la semaine est terminée (je parle de la semaine de cours, car après tout « il existe d’autres moyens de gagner sa
vie, même pour les écrivains » – je suis toujours dans Moo Pak, dont je reparlerai).
Mardi, j’ai trouvé l’attention de ma classe de 5e
bien flottante. Pourtant, de 10h30 à 11h30, ce n’est pas un créneau
si difficile. Mais oui ! j’oubliais : le mardi, tous les quinze
jours, ils n’ont que cette malheureuse heure de français dans toute la
journée ; résultat de l’application des
horaires planchers et des professeurs non remplacés – faute de
remplaçants, tout simplement.
Ceux qui pourraient y faire quelque chose ne se sentent guère concernés : leurs enfants n’ont jamais mis les pieds dans une
école publique. (Rappelons toutefois que c’est quand même nos impôts qui paient les enseignants du privé.)
J’aurais dû mettre bien d’autres portraits, notamment celui du ministre du budget, puisque c’est dans ce ministère que se décide
l’essentiel des réformes de l’Education Nationale ; mais j’ai été retenu par l’embarras du choix.
Ce Baroin tête à claques, ancien journaliste d'Europe 1, qui s'y connaît aussi bien en prévisions budgétaires que son mentor (je parle de Fillon) en coûts comparés du TGV et de l'avion de l'Etec pour aller le week-end dans son manoir sarthois...
Ces gens qui nous font la leçon tous les jours, mais un jour, on va enfin se décider à fiche à bas leurs portraits, comme du temps de Ceaucescu ?
Nos littérateurs en ronds-de-jambe et audimats incorporés devraient quand même leur lancer quelques boulets rouges, en guise d'avertissement !
J'ajoute seulement "du privé sous contrat" - car en soi qu'il y ait d'autres manières d'enseigner qui existent indépendamment de l'Etat ne me paraît pas indécent.