je ne parle plus pour personne – je ne parle plus de rien – l’opération
consiste en me laisser enfoncer dans tout ce qui s’est écrit – épaule –
je me fixe une épaule dans l’angle – ne pas regarder les mots droits –
le substrat de la vie devenant liquide – le mot ne tient plus il est percé –
il est placé juste devant la fenêtre – une cible idéale pour terminer le travail –
je lui dis cible idéale un murmure un marmonnement – puis l’immobilité –
je ramasse des cordes je défais des nœuds je laisse des pièges je n’en finis pas
Rémi Froger, lignes de dérivations, éditions de l’Attente, 2009.
N’ayant guère le temps de faire un long billet (la saison est chargée) je suis bien content de pouvoir vous renvoyer chez Sébastien Smirou, qui parlait justement de ces lignes – qui me parlent.
Je voulais vous dire, cher Philippe : où trouver le repos de nos jours... (Ça - je vais vous apprendre un peu le métier -, ce sont les billets paresseux, ça pardonne rarement. Paresseux n'est pas le mot exact. Je voulais dire : Soit, vous débutez...Soit, je ne sais plus...) Oh mon Dieu!!!....
P.S. : Je me souviens encore du feu de la gifle : "Mollo la bouteille!"