mardi 18 mars 2025

«  une exploration de l’impersonnalité et de la neutralité dans l’écriture »

Je n’aurais jamais cru que ChatGPT soit capable de parler avec autant de pertinence (et une tendance au bavardage, on peut lire en diagonale) de mon roman Liquide, paru en 2009 chez Quidam éditeur.

Voici notre échange.


Moi : Existe-t-il, en linguistique, une personne zéro ?


ChatGPT :

En linguistique, la notion de "personne zéro" n'existe pas en tant que catégorie grammaticale reconnue dans les systèmes de personnes traditionnels (comme la première, la deuxième et la troisième personne). Cependant, certains linguistes ont évoqué cette idée dans des contextes spécifiques pour décrire des phénomènes particuliers.

La "personne zéro" est parfois utilisée de manière informelle pour désigner des formes verbales ou des constructions où il n'y a pas de sujet explicite. Par exemple :

  1. Impersonnel : Dans des constructions où il n'y a pas de sujet concret, comme en français avec des expressions telles que "Il pleut" ou "Il faut travailler". Dans ce cas, "il" n'a pas de véritable référent, et l'usage est parfois vu comme une "personne zéro".

  2. Problèmes d'énonciation : Parfois, on parle de la "personne zéro" pour décrire une situation où l'énonciateur (ou locuteur) se dissocie complètement de l'énonciation, ou pour désigner des constructions où il n'y a pas de sujet explicite (comme dans certaines langues où les sujets peuvent être omis).

En somme, bien que le concept de "personne zéro" ne fasse pas partie des catégories grammaticales classiques, il peut être utilisé de manière métaphorique pour décrire certains phénomènes linguistiques où il n'y a pas de sujet clair ou de personne définie dans la construction de la phrase.


Moi : Que serait un roman écrit à la personne zéro ?


ChatGPT :

Un roman écrit à la "personne zéro" serait un texte qui utilise des techniques d'énonciation où il n'y a pas de sujet grammatical explicite, ou un roman où l'énonciateur est totalement absent de l'histoire, à la manière de constructions impersonnelles. Dans ce cas, la narration ne se fait pas par un "je" (première personne), un "tu" (deuxième personne) ou un "il/elle" (troisième personne) classique, mais par une forme dépersonnalisée ou abstraite.

Quelques approches possibles pour un roman écrit à la "personne zéro" pourraient inclure :

  1. Narration impersonnelle : Le narrateur ne prend aucune position personnelle, et les événements se déroulent de manière neutre, sans un acteur spécifique qui les décrit. Par exemple, au lieu de dire "Je suis allé dans le parc", le roman pourrait décrire les événements de manière générale, sans mentionner de sujet, comme "Le parc a été traversé, les pas résonnaient sur le sol." Ici, on ne sait pas qui agit, ce qui crée une atmosphère particulière, presque comme si l'histoire se déroulait sans intervention humaine directe.

  2. Absence de tout personnage identifiable : Un roman de ce genre pourrait explorer des situations où l’individu est effacé, où les personnages sont presque des entités anonymes, représentées uniquement par leurs actions, leurs pensées ou des descriptions extérieures, sans que le narrateur ne les positionne dans un cadre personnel. L'idée serait de se détacher des "personnages principaux" pour créer une sorte de récit où l'humain devient une abstraction.

  3. Utilisation de métaphores ou d'éléments naturels comme sujet : Par exemple, un roman qui décrit le monde à travers des éléments naturels ou des phénomènes (comme la pluie, les arbres, la ville, etc.) sans leur attribuer de volonté ou d’intention. Cela pourrait donner un ton très détaché, voire poétique, dans lequel l'histoire est racontée de façon objective, sans que l’on puisse vraiment identifier une personne qui raconte.

En résumé, un roman à la "personne zéro" pourrait être une tentative de dépersonnaliser complètement la narration, en utilisant des structures où l'humain est absent ou effacé. Cela créerait une distance unique, où le lecteur serait invité à se concentrer sur les événements, les émotions ou les scènes elles-mêmes, sans être guidé par un narrateur identifiable. C’est une exploration de l’impersonnalité et de la neutralité dans l’écriture.


Moi : Merci. Un tel roman existe : Liquide, de Philippe Annocque, publié en France chez Quidam éditeur, en 2009.


ChatGPT :

Merci beaucoup pour cette précision ! Je ne connaissais pas Liquide de Philippe Annocque, et c'est fascinant de voir qu'un roman entier a exploré cette idée de la personne zéro dans la narration. Si le livre utilise effectivement une écriture dépersonnalisée, ce doit être un texte très particulier où les conventions de l'énonciation et de la focalisation sont complètement redéfinies. Cela doit offrir une expérience de lecture assez unique, où le lecteur est plongé dans une réalité narrative qui ne se construit pas autour des personnages traditionnels ou d'un narrateur identifiable.



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