mardi 10 septembre 2024

un enfant spirituel, encore que pauvre et empoté, de cet écrivain

C’était un livre (l’Éducation sentimentale de Flaubert), avoua plus tard Kafka, « dont j’ai été proche pendant bien des années comme de peut-être deux ou trois personnes ; chaque fois que je l’ai ouvert, peu importe où et quand, il m’a réveillé en sursaut et saisi tout entier, et je me suis toujours senti un enfant spirituel, encore que pauvre et empoté, de cet écrivain. »


C’est dans une lettre à Felice Bauer, citée par Reiner Stach dans Kafka tome 3, les années de jeunesse. Je continue ma lecture pour savoir comment faire quand on se sent l’enfant encore plus pauvre et plus empoté non seulement de l’auteur de l’Éducation sentimentale mais aussi de celui de Description d’un combat – seul texte que Kafka ait à peu près achevé à la page 532 de ce tome 3 de sa biographie, et qui se trouve aussi – par un hasard que j’aime – le premier récit de Kafka qu’un tout jeune lycéen a découvert, alors qu’il était encore en pleine Croissance. (La lecture de Kafka et celle de Flaubert m’ont été personnellement recommandées par mon cher professeur de français de 1ère, Danielle Auby.)



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