jeudi 13 février 2014

lettre à Jean-François Copé (profitons de l’aubaine)


Cher Jean-François Copé,
 
Ayant appris que vous étiez en veine d’exégèse littéraire et constaté l’efficacité de la promotion que vous avez bien voulu faire du livre Tous à poil, j’aimerais vous demander un service. Auteur moi aussi, j’ai récemment publié un album de poésie à destination du jeune public. Certes, personne ne s’y déshabille ; je m’en mords assez les doigts. J’y glisse cependant quelques idées auxquelles vous ne sauriez rester insensible, telles ce discret distique :
 
L’homme public porte en lui
son oubli.
 
Le caractère subversif de ces vers ne saurait échapper à l’œil sagace que vous cachez dans votre oreille. Je vous serais éternellement reconnaissant si vous pouviez me dénoncer lors de votre prochain passage à la télévision, de préférence à une heure de grande écoute. (J’ai aussi en réserve quelques romans destinés à un public adulte auxquels vous devriez facilement trouver à redire, n’hésitez pas.)
Dans l’attente impatiente de votre prochaine émission littéraire, je vous prie d’agréer, cher Monsieur Copé, l’assurance de mon intérêt le plus vif.
 
Philippe Annocque (bibliographie ci-contre)

 

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